France - 10 juillet 2011
Par Youssef Girard
Avec la mise en application, à partir de la rentrée prochaine, des nouveaux programmes d’histoire et de géographie pour les classes de Première, des manuels inédits viennent d’être édités. Contestés par des associations sionistes, ces manuels vont être « modifiés » à l'occasion de l'impression des versions définitives, a indiqué l'éditeur Hachette Education (1). Les passages « modifiés » concernent l’histoire de la colonisation sioniste de la Palestine et plus particulièrement ceux relatant l’expulsion des Palestiniens de leurs terres en vue de la création de l’Etat d’« Israël ». Une version définitive de ces manuels « revus » et « corrigés » sera distribuée aux classes de Première L, S et ES à la rentrée 2011.
Nous ne connaissons pas encore dans le détail les passages qui subiront des « modifications » ni la teneur de celles-ci. Seule certitude, ces « modifications » ne répondront pas à un souci de vérité historique mais à l’unique volonté de quelques associations sionistes auxquelles l’Etat français a délégué la mission de superviser le contenu des programmes scolaires de l’éducation nationale française.
Contacté par l'AFP, le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), Richard Prasquier a expliqué sa fonction de censeur des programmes scolaires. Prasquier a dénoncé « une idéologisation », via par exemple l'emploi du mot « nakba » (« catastrophe » en arabe), pour évoquer ce que l’historien Ilan Pappé a qualifié de « nettoyage ethnique de la Palestine » (2) c’est-à-dire l’expulsion de 900.000 Palestiniens de leurs terres et de leurs demeures en 1948. Pour le président du CRIF, il s’agit d’une « présentation du conflit israélo-palestinien tout à fait scandaleuse ».
Les hauts cris poussés par le CRIF à propos de l’utilisation du terme « nakba » est une vieille technique de l’occupant sioniste visant à effacer toutes traces de ses crimes en réécrivant l’histoire, dans le but de faire endosser aux Palestiniens la responsabilité de la colonisation de leur pays.
Pour le Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme (BNVCA), autre appareil de propagande sioniste, les manuels d’histoire des Editions Nathan seraient des « relais officiels et dangereux de la pure propagande palestinienne ». Selon le BNVCA, il s’agirait ni plus ni moins que d’un « livre d'histoire révisionniste » de nature « à formater tous les adolescents français à une sorte de palestinisme » incitant « de façon insidieuse à cette haine d'Israël qui depuis 11 ans pousse à l’acte antijuif ». Voulant replacer ce manuel dans un contexte plus large, le BNVCA affirme que « dans certains lycées ni la Shoa, ni l'Histoire de France en Algérie, ni l’histoire d'Israël ne peuvent être enseignés sous la pression de certains groupes d'élèves » (3).
Nous ne nous attarderons pas sur les insinuations arabophobes et islamophobes visant « certains groupes d'élèves » du Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme car cela est inhérent à l’idéologie colonialiste en général et à l’idéologie sioniste en particulier.
Le fond du problème réside dans le fait que des organisations, n’ayant aucune compétence en matière de recherche historique, se trouvent chargées de superviser les programmes d’histoire de l’éducation nationale française. Celle-ci est en train d’être transformée en simple instrument de propagande de l’idéologie sioniste. La version mythique de l’histoire sioniste - celle d’« un peuple sans terre pour une terre sans peuple » – sera propagée de manière officielle car ces organisations sionistes ne s’intéressent nullement à l’histoire réelle. Leur seul centre d’intérêt réside dans la défense d’« Israël » et elles savent que, dans leur combat, l’enseignement de l’histoire est un enjeu fondamental.
En réalité, et malgré les efforts des sectateurs du sionisme et d’« Israël », la version mythique de l’histoire sioniste ne trompe plus personne depuis longtemps. Différents travaux d’historiens ont démasqué les fondements de la propagande sioniste et ont permis de faire la lumière sur l’histoire réelle de la colonisation sioniste de la Palestine. Malheureusement, cette histoire réelle de la Palestine ne sera pas enseignée dans les lycées français en raison de la censure exercée par certaines organisations sionistes.
L’officialisation de l’hégémonie sioniste sur l’éducation nationale française réduit l’enseignement de l’histoire de la Palestine à une vaste entreprise de propagande visant à la négation du peuple palestinien jusque dans son histoire. Cette « sionisation » de programmes scolaires déjà peu favorable aux peuples non-occidentaux, nous renforce dans l’idée que tous les soutiens de la Palestine doivent s’engager dans un travail d’éducation populaire afin de contrer l’influence de la propagande sioniste. Seule la vérité historique pulvérisera la propagande sioniste.
(1) Cf. « Des passages de manuels d'histoire concernant la Palestine vont être modifiés », Le Monde, 04/07/2011.
(2) Pappé Ilan, Le nettoyage ethnique de la Palestine, Paris, Ed. Fayard, 2008
(3) Cf. « Le BNVCA demande le retrait d'un manuel d'Histoire des Editions Hachette, destiné aux élèves de Première L/ES/S/, plutôt inspiré de la propagande palestinienne dont il se fait le relais officiel plutôt que par la vérité historique... », BNVCA, 04/07/2011.
Contacté par l'AFP, le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), Richard Prasquier a expliqué sa fonction de censeur des programmes scolaires. Prasquier a dénoncé « une idéologisation », via par exemple l'emploi du mot « nakba » (« catastrophe » en arabe), pour évoquer ce que l’historien Ilan Pappé a qualifié de « nettoyage ethnique de la Palestine » (2) c’est-à-dire l’expulsion de 900.000 Palestiniens de leurs terres et de leurs demeures en 1948. Pour le président du CRIF, il s’agit d’une « présentation du conflit israélo-palestinien tout à fait scandaleuse ».
Les hauts cris poussés par le CRIF à propos de l’utilisation du terme « nakba » est une vieille technique de l’occupant sioniste visant à effacer toutes traces de ses crimes en réécrivant l’histoire, dans le but de faire endosser aux Palestiniens la responsabilité de la colonisation de leur pays.
Pour le Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme (BNVCA), autre appareil de propagande sioniste, les manuels d’histoire des Editions Nathan seraient des « relais officiels et dangereux de la pure propagande palestinienne ». Selon le BNVCA, il s’agirait ni plus ni moins que d’un « livre d'histoire révisionniste » de nature « à formater tous les adolescents français à une sorte de palestinisme » incitant « de façon insidieuse à cette haine d'Israël qui depuis 11 ans pousse à l’acte antijuif ». Voulant replacer ce manuel dans un contexte plus large, le BNVCA affirme que « dans certains lycées ni la Shoa, ni l'Histoire de France en Algérie, ni l’histoire d'Israël ne peuvent être enseignés sous la pression de certains groupes d'élèves » (3).
Nous ne nous attarderons pas sur les insinuations arabophobes et islamophobes visant « certains groupes d'élèves » du Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme car cela est inhérent à l’idéologie colonialiste en général et à l’idéologie sioniste en particulier.
Le fond du problème réside dans le fait que des organisations, n’ayant aucune compétence en matière de recherche historique, se trouvent chargées de superviser les programmes d’histoire de l’éducation nationale française. Celle-ci est en train d’être transformée en simple instrument de propagande de l’idéologie sioniste. La version mythique de l’histoire sioniste - celle d’« un peuple sans terre pour une terre sans peuple » – sera propagée de manière officielle car ces organisations sionistes ne s’intéressent nullement à l’histoire réelle. Leur seul centre d’intérêt réside dans la défense d’« Israël » et elles savent que, dans leur combat, l’enseignement de l’histoire est un enjeu fondamental.
En réalité, et malgré les efforts des sectateurs du sionisme et d’« Israël », la version mythique de l’histoire sioniste ne trompe plus personne depuis longtemps. Différents travaux d’historiens ont démasqué les fondements de la propagande sioniste et ont permis de faire la lumière sur l’histoire réelle de la colonisation sioniste de la Palestine. Malheureusement, cette histoire réelle de la Palestine ne sera pas enseignée dans les lycées français en raison de la censure exercée par certaines organisations sionistes.
L’officialisation de l’hégémonie sioniste sur l’éducation nationale française réduit l’enseignement de l’histoire de la Palestine à une vaste entreprise de propagande visant à la négation du peuple palestinien jusque dans son histoire. Cette « sionisation » de programmes scolaires déjà peu favorable aux peuples non-occidentaux, nous renforce dans l’idée que tous les soutiens de la Palestine doivent s’engager dans un travail d’éducation populaire afin de contrer l’influence de la propagande sioniste. Seule la vérité historique pulvérisera la propagande sioniste.
(1) Cf. « Des passages de manuels d'histoire concernant la Palestine vont être modifiés », Le Monde, 04/07/2011.
(2) Pappé Ilan, Le nettoyage ethnique de la Palestine, Paris, Ed. Fayard, 2008
(3) Cf. « Le BNVCA demande le retrait d'un manuel d'Histoire des Editions Hachette, destiné aux élèves de Première L/ES/S/, plutôt inspiré de la propagande palestinienne dont il se fait le relais officiel plutôt que par la vérité historique... », BNVCA, 04/07/2011.