10/07/2011
Le Quartette soutient la position du président américain Barack Obama, qui a préconisé le 19 mai que les parties s'entendent pour constituer deux États sur la base des lignes de 1967, mais Israël a prévenu à maintes reprises qu'il ne négocierait pas sur base de ces lignes.
Le Quartette pour le Proche-Orient se réunit lundi à Washington, pour ce qui sera l'une des dernières tentatives d'éviter un affrontement majeur à l'ONU en septembre entre Israël et les Palestiniens.
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, la secrétaire d’État américaine Hillary Clinton, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov et la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton vont "comparer leurs notes et réfléchir à une suite" pour le processus de paix, a expliqué Victoria Nuland, la porte-parole du département d’État.
L'objectif est minimal, ce qui explique que les États-Unis aient longtemps retardé cette réunion, arguant que les conditions d'un succès n'étaient pas réunies. Mais une absence totale de mouvement diplomatique paraissait impossible.
Les Palestiniens, lassés de l'absence de progrès dans les pourparlers, comptent en effet présenter une demande de reconnaissance d'un État palestinien à l'occasion de l'assemblée générale de l'ONU en septembre. Leur président, Mahmoud Abbas, a répété jeudi que son camp "irait à l'ONU en cas d'échec des négociations".
Cette perspective est rejetée par Israël et les États-Unis, et elle risque de diviser les Européens. Certains, dont la France, pourraient approuver la démarche des Palestiniens, tandis que d'autres, comme l'Allemagne, y sont profondément hostiles.
"Il y a des inquiétudes pour septembre", a admis Mme Nuland. "Cela vaut donc la peine, avant que beaucoup de gens ne partent en vacances, que le Quartette discute des efforts diplomatiques que nous avons tous tentés avec les parties, et voie ce que nous pouvons faire ensemble pour les pousser à reprendre les négociations".
M. Lavrov a dit espérer que la réunion allait "définir les contours d'une solution". Mme Ashton, elle, voudrait "une déclaration qui aidera les Israéliens et les Palestiniens à réduire l'écart" entre leurs positions.
Les membres du Quartette sont unanimes pour soutenir la position du président américain Barack Obama, qui a préconisé le 19 mai que les parties cherchent à bâtir deux États sur la base des lignes antérieures à la Guerre des Six jours, avec des échanges mutuellement acceptés.
Mais Israël a prévenu à maintes reprises qu'il ne négocierait pas sur la base de ces lignes de 1967, qualifiées d'"indéfendables", et qu'il n'y aurait pas d'accord de paix sans reconnaissance par les Palestiniens d'Israël comme "État-nation du peuple juif".
Israël veut aussi garder la partie orientale de Jérusalem annexée après son occupation, les grands blocs de colonies en Cisjordanie et une présence militaire à long terme dans la partie palestinienne de la vallée du Jourdain. Autant de demandes a priori inacceptables pour les Palestiniens qui, outre les lignes de 1967, exigent que la colonisation juive en Cisjordanie et à Jérusalem-Est soit gelée pendant le temps des pourparlers.
Face à ce blocage, la France va tenter de maintenir un espoir pendant l'été, en proposant la tenue d'une conférence à Paris en septembre, juste avant l'assemblée générale de l'ONU.
Alain Juppé, le chef de la diplomatie française, espérait déjà organiser cette réunion en juin, puis en juillet, transformant une conférence de donateurs pour les Palestiniens en conférence de relance de la paix, avec la participation d'Israël.
L'administration Obama est sceptique devant cette tentative de la dernière chance: une telle conférence sera utile quand une avancée sera possible, a commenté en substance Victoria Nuland cette semaine.
Mais selon Paris, l'ONU, la Russie et l'UE ont donné mandat à Catherine Ashton de défendre la proposition française devant le Quartette lundi..
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L'objectif est minimal, ce qui explique que les États-Unis aient longtemps retardé cette réunion, arguant que les conditions d'un succès n'étaient pas réunies. Mais une absence totale de mouvement diplomatique paraissait impossible.
Les Palestiniens, lassés de l'absence de progrès dans les pourparlers, comptent en effet présenter une demande de reconnaissance d'un État palestinien à l'occasion de l'assemblée générale de l'ONU en septembre. Leur président, Mahmoud Abbas, a répété jeudi que son camp "irait à l'ONU en cas d'échec des négociations".
Cette perspective est rejetée par Israël et les États-Unis, et elle risque de diviser les Européens. Certains, dont la France, pourraient approuver la démarche des Palestiniens, tandis que d'autres, comme l'Allemagne, y sont profondément hostiles.
"Il y a des inquiétudes pour septembre", a admis Mme Nuland. "Cela vaut donc la peine, avant que beaucoup de gens ne partent en vacances, que le Quartette discute des efforts diplomatiques que nous avons tous tentés avec les parties, et voie ce que nous pouvons faire ensemble pour les pousser à reprendre les négociations".
M. Lavrov a dit espérer que la réunion allait "définir les contours d'une solution". Mme Ashton, elle, voudrait "une déclaration qui aidera les Israéliens et les Palestiniens à réduire l'écart" entre leurs positions.
Les membres du Quartette sont unanimes pour soutenir la position du président américain Barack Obama, qui a préconisé le 19 mai que les parties cherchent à bâtir deux États sur la base des lignes antérieures à la Guerre des Six jours, avec des échanges mutuellement acceptés.
Mais Israël a prévenu à maintes reprises qu'il ne négocierait pas sur la base de ces lignes de 1967, qualifiées d'"indéfendables", et qu'il n'y aurait pas d'accord de paix sans reconnaissance par les Palestiniens d'Israël comme "État-nation du peuple juif".
Israël veut aussi garder la partie orientale de Jérusalem annexée après son occupation, les grands blocs de colonies en Cisjordanie et une présence militaire à long terme dans la partie palestinienne de la vallée du Jourdain. Autant de demandes a priori inacceptables pour les Palestiniens qui, outre les lignes de 1967, exigent que la colonisation juive en Cisjordanie et à Jérusalem-Est soit gelée pendant le temps des pourparlers.
Face à ce blocage, la France va tenter de maintenir un espoir pendant l'été, en proposant la tenue d'une conférence à Paris en septembre, juste avant l'assemblée générale de l'ONU.
Alain Juppé, le chef de la diplomatie française, espérait déjà organiser cette réunion en juin, puis en juillet, transformant une conférence de donateurs pour les Palestiniens en conférence de relance de la paix, avec la participation d'Israël.
L'administration Obama est sceptique devant cette tentative de la dernière chance: une telle conférence sera utile quand une avancée sera possible, a commenté en substance Victoria Nuland cette semaine.
Mais selon Paris, l'ONU, la Russie et l'UE ont donné mandat à Catherine Ashton de défendre la proposition française devant le Quartette lundi..
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