Montréal, le 29 juin 2011 -- Selon un article publié le 24 juin dans le New York Times, le Canada tente d'influencer certains pays de taille moindre afin qu'ils s'opposent à la demande de la Palestine pour l'obtention du soutien des membres de l'ONU au statut d'État palestinien. Les États-Unis, le Canada, l'Italie, l'Allemagne et plusieurs pays de l'Europe centrale sont résolus à contester la demande, tandis que l'Espagne, la France et plusieurs pays d'Amérique du Sud ont l'intention de l'appuyer; le Royaume-Uni hésite toujours. Bien que la recommandation du Conseil de sécurité sur l'adhésion à l'ONU ait un poids considérable, l'Assemblée générale demeure en cette matière l'arbitre ultime.
En tant que membre du G8 et de l'OCDE, le Canada est en position d'influence auprès des pays de taille moindre. Parmi ces derniers, nombreux sont ceux qui, se relevant de la récession internationale, tentent d'obtenir des allègements de dettes et un accès facilité aux marchés étrangers, y compris celui du Canada. Le gouvernement Harper n'a pas formellement renoncé à la politique de longue date du pays en faveur de la création d'un État palestinien sur la base des frontières de 1967. Or, lors du récent sommet du G8, le premier ministre Harper s'est opposé à l'inclusion de toute référence à l'importance des frontières de 1967 dans la déclaration du groupe sur le Moyen-Orient. Depuis le Sommet, le Premier Ministre, le ministre des Affaires étrangères John Baird et d'autres hauts fonctionnaires ont visité entre autres la Grèce, le Paraguay et le Guatemala.
« Au lieu d'inciter d'autres pays à refuser un État aux Palestiniens, le Canada devrait presser Israël de cesser d'enfreindre le droit international », affirme Thomas Woodley, président de Canadiens pour la justice et la paix au Moyen-Orient. CJPMO souligne que les Palestiniens se tournent vers une demande de soutien à l'ONU pour l'obtention du statut d'État puisque les multiples violations du droit international commises par Israël ont fait échouer les négociations de paix. Israël a intensifié la construction de colonies illégales dans les territoires palestiniens occupés et maintient un blocus abusif de Gaza, lesquels violent tous deux le droit international.
Le soutien international à la demande de la Palestine à l'ONU s'est accru de manière constante. Au début de 2011, l'appui d'une majorité des membres de l'Assemblée générale de l'ONU semblait probable. Or, ce soutien est loin d'être assuré. Des officiels palestiniens visiteront prochainement le Canada, l'Australie, la Nouvelle-Zélande et d'autres pays n'ayant pas encore donné leur aval au projet. Des ambassadeurs palestiniens se rencontreront à Madrid en juillet pour élaborer une approche stratégique vis-à-vis des États membres de l'Union européenne, dont la position sera cruciale.
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Patricia Jean
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