Gaza - 22-07-2009 |
Imaginons une situation basée sur la réalité à Gaza.
Vous êtes né dans un camp. Depuis votre naissance, tout ce que vous connaissez, ce sont des couloirs étroits, des pièces bondées, et les raids et les invasions de l’occupation. Vous avez fait tout ce que vous pouviez pour vous instruire. Chaque été, vous avez suivi des cours pour animer des groupes, et, adolescent, vous avez fait du bénévolat auprès des jeunes, leur enseignant le dessin ou leur donnant des conseils lors de camps d’été.
Vous avez suivi des cours de langue et d’informatique, participé à des programmes de développement démocratique, travaillé avec les handicapés, effectué une bonne scolarité jusqu’au bac (et il vous tarde de poursuivre vos études dans un endroit où c’est possible), vous avez été placé en apprentissage puis trouvé du travail dans votre champ de compétence.
Et vous avez de l'ambition, travailler dans votre communauté, vous occuper de la jeune génération et l’aider à se développer au-delà des murs de ses camps.
Mais vous vivez dans un endroit où rien n’est possible, tout est fermé, et votre propre travail ne vous permet pas de gagner votre vie. Vous n’avez aucune possibilité d’utiliser les compétences que vous avez si méticuleusement acquises. Vous n’avez aucune chance de trouver un meilleur poste. Vous n’avez aucune chance de quitter votre secteur pour étudier, goûter la nourriture d’un autre pays et voir à quoi ressemblent les levers de soleil, ailleurs.
Et aujourd’hui, quelqu’un de votre famille vient se suicider à cause des dettes, des murs et des grilles, et des rêves étouffés.
Continueriez-vous à penser que le monde est un bel endroit ? Comment, d’où tireriez-vous la foi de croire que ça va aller, qu’il est possible de rêver ?
Vous êtes né dans un camp. Depuis votre naissance, tout ce que vous connaissez, ce sont des couloirs étroits, des pièces bondées, et les raids et les invasions de l’occupation. Vous avez fait tout ce que vous pouviez pour vous instruire. Chaque été, vous avez suivi des cours pour animer des groupes, et, adolescent, vous avez fait du bénévolat auprès des jeunes, leur enseignant le dessin ou leur donnant des conseils lors de camps d’été.
Vous avez suivi des cours de langue et d’informatique, participé à des programmes de développement démocratique, travaillé avec les handicapés, effectué une bonne scolarité jusqu’au bac (et il vous tarde de poursuivre vos études dans un endroit où c’est possible), vous avez été placé en apprentissage puis trouvé du travail dans votre champ de compétence.
Et vous avez de l'ambition, travailler dans votre communauté, vous occuper de la jeune génération et l’aider à se développer au-delà des murs de ses camps.
Mais vous vivez dans un endroit où rien n’est possible, tout est fermé, et votre propre travail ne vous permet pas de gagner votre vie. Vous n’avez aucune possibilité d’utiliser les compétences que vous avez si méticuleusement acquises. Vous n’avez aucune chance de trouver un meilleur poste. Vous n’avez aucune chance de quitter votre secteur pour étudier, goûter la nourriture d’un autre pays et voir à quoi ressemblent les levers de soleil, ailleurs.
Et aujourd’hui, quelqu’un de votre famille vient se suicider à cause des dettes, des murs et des grilles, et des rêves étouffés.
Continueriez-vous à penser que le monde est un bel endroit ? Comment, d’où tireriez-vous la foi de croire que ça va aller, qu’il est possible de rêver ?
Source : In Gaza | |
Traduction : MR pour ISM |