jeudi 23 juillet 2009

Racisme et violence :Israël de nouveau sur la sellette

publié le mercredi 22 juillet 2009

al-Ahram
Les jours se suivent et se ressemblent concernant la politique israélienne raciste. De plus, les rapports des ONG qui se multiplient apportent de nouvelles preuves du caractère inhumain de la politique israélienne à l’égard des Palestiniens.

Ainsi, la Ligue arabe a vivement condamné la décision d’Israël d’effacer les noms arabes des localités sur les panneaux indicateurs. Mohamad Sobeih, secrétaire général adjoint de la Ligue pour les affaires palestiniennes, a appelé « toutes les organisations internationales (...) à s’opposer le plus fermement possible à cette décision raciste grave et à ne reconnaître aucun changement dans les noms des villages et des villes ». Cette décision, il est bien clair, s’inscrit dans le cadre d’une série de mesures et de politiques israéliennes visant à appliquer la devise : L’Etat juif sur le terrain. Ainsi, comme on peut le constater, il s’agit d’effacer la mémoire arabe des lieux. Le ministère israélien des Transports a annoncé lundi qu’il allait gommer les noms arabes des localités sur les panneaux indicateurs pour n’y garder que le terme hébreu. Ainsi, Jérusalem ne sera plus écrit en arabe que par la transcription du mot hébreu « Yerushalayim », sans qu’il n’y ait plus mention du terme arabe usuel d’« Al-Qods », qui y est aujourd’hui accolé. Dans la signalisation en anglais, « Jerusalem » deviendra « Yerushalayim », « Nazareth », la principale ville arabe, deviendra « Natzrat », « Jaffa », près de Tel-Aviv, « Yafo » et « Safed » en Galilée « Tzfat ».

Du racisme vindicatif et une dénégation de la notion d’un Etat de citoyens pour celle d’un Etat ethnique et religieux.

De plus, de nouveaux témoignages sont venus confirmer l’usage par l’armée israélienne de civils comme boucliers lors du massacre de Gaza et que les instructions étaient de tirer sans se préoccuper des conséquences.

Et c’est une ONG israélienne de soldats vétérans « Breaking the Silence » qui l’a affirmé dans un rapport publié mercredi. Elle souligne que cela s’est traduit par « la destruction de centaines de maisons et mosquées sans que cela n’ait d’objectif militaire, l’emploi de phosphore en direction de zones habitées, la mort de victimes innocentes tuées avec des armes légères et la destruction de propriétés privées ». Ce rapport est basé sur les témoignages anonymes de 30 soldats engagés dans les combats.

Autre crime : une ONG palestinienne a dénoncé dans un rapport les conditions de détention des Palestiniennes dans les prisons israéliennes, affirmant notamment que les femmes enceintes sur le point d’accoucher étaient menottées durant leur transport à l’hôpital.

L’association relève également que ces femmes sont « sont aussi attachées à leur lit jusqu’à ce qu’elles pénètrent dans la salle d’accouchement et menottées, à nouveau, après avoir accouché », poursuit le rapport parrainé par le Fonds de développement des Nations-Unies pour la femme (Unifem).

De plus, la majorité des détenues ont « fait l’objet d’une certaine forme de pression mentale et de torture durant leur arrestation », comme des coups, des menaces, des insultes, des humiliations ou du harcèlement sexuel. Tout cela alors que l’Etat d’Israël se targue de démocratie et veut faire la leçon aux Arabes.