Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a discuté jeudi au téléphone, séparément, avec le Premier ministre d'Israël, Benjamin Netanyahu, et le Président de l'Etat de Palestine, Mahmoud Abbas, pour exprimer son inquiétude sur la récente escalade de violence à Jérusalem et en Cisjordanie.
« Le Secrétaire général a dit qu'il était choqué par l'attaque mortelle du 18 novembre contre une synagogue à Jérusalem-Ouest », a dit son porte-parole dans une note à la presse publiée jeudi soir.
« Le Secrétaire général a déclaré qu'il était alarmé par l'escalade de violence au cours des dernières semaines. Cette dangereuse spirale doit être inversée de toute urgence. Il a souligné qu'à ce stade délicat et dangereux, il fallait que le Premier ministre et le Président fassent preuve de courage et de responsabilité pour prendre une position qui pourrait être contraire aux extrémistes à celle de leurs propres camps », a-t-il ajouté.
Lors de ces conversations téléphoniques, Ban Ki-moon a déclaré qu'il espérait que les mesures de renforcement de la confiance récemment annoncées et les engagements fermes pris par les deux parties lors d'une réunion à Amman pour maintenir le statu quo en ce qui concerne les lieux saints se traduiraient par une désescalade des tensions. « Sans cela, le conflit israélo-palestinien peut rapidement se transformer en un conflit religieux, sur lequel la communauté internationale aura un pouvoir d'influence limité, ou même aucun. »
Le Secrétaire général avait déjà condamné plus tôt cette semaine l'attaque contre la synagogue à Jérusalem-Ouest.
Dans une déclaration à la presse publiée mercredi, le Conseil de sécurité des Nations Unies a aussi condamné cette attaque et exprimé son inquiétude concernant le regain de violence. Les membres du Conseil ont appelé toutes les parties à prendre des mesures pour restaurer le calme.