La chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, s'est dite mardi à Berlin "triste et inquiète" de l'escalade de la violence entre Israéliens et Palestiniens, souhaitant des progrès rapides vers une solution à deux Etats.
"Nous avons besoin d'un Etat palestinien vivant en paix et dans la sécurité à côté de l'Etat d'Israël", a-t-elle déclaré en marge d'une rencontre avec le chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier, après s'être rendue en Israël et dans les Territoires palestiniens la semaine dernière.
Mme Mogherini, qui avait plaidé pour un Etat palestinien dès son entrée en fonctions, s'est dite "particulièrement triste et inquiète de l'escalade de la violence" ces dernières heures, après les attaques au couteau ayant tué deux Israéliens lundi.
"Si nous n'offrons pas de perspective politique à la fois aux Israéliens, pour qu'ils vivent en sécurité, et aux Palestiniens, pour qu'ils aient leur propre Etat, la violence reviendra", a insisté la chef de la diplomatie européenne, convaincue que les 28 "peuvent travailler étroitement et conjointement dans cette direction".
Dans la nuit de lundi à mardi, un porte-parole de Mme Mogherini avait condamné dans un communiqué "les actes terribles de terreur" de lundi, évoquant le meurtre au couteau d'un soldat israélien et d'une femme colon par des Palestiniens, dans deux attaques distinctes.
Israël a renforcé ses mesures de sécurité mardi, à quelques heures des hommages prévus en Cisjordanie pour marquer le 10e anniversaire de la mort de Yasser Arafat, leader historique palestinien et principal fondateur du Fatah. Les célébrations ont été annulées dans la bande de Gaza.
Nourries par la poursuite de la colonisation israélienne, les tensions entre Israéliens et Palestiniens frappent particulièrement Jérusalem-Est, où les violences ont fait dix morts depuis juillet, et la Cisjordanie. Epargnée jusqu'alors, Tel Aviv a été le théâtre lundi du meurtre du soldat israélien au couteau.