mercredi 22 octobre 2014

Le gouvernement français débouté : Alain Pojolat relaxé !

Alain Pojolat, membre du NPA comparaissait ce mercredi matin devant la 24e chambre correctionnelle du Palais de Justice de Paris, accusé par le gouvernement français d’avoir « organisé des manifestations interdites » les 19 et 26 juillet dernier à Paris.
Une procédure totalement abusive a bien démontré son avocat MeChalanset, ce que la présidente du tribunal vient de reconnaitre !

Après quelques élucubrations de la procureure qui a inventé de nouveaux délits, accusant Alain Pojolat « d’avoir appelé à une manifestation sans savoir si elle était autorisée » (sic !) et déclarant qu’« il aurait dû participer à la désorganisation de la manifestation » (re-sic) « , son avocat, Me Jean-Louis Chalanset, a relevé le caractère »totalement politique de ce procès, qui est celui de la solidarité avec la cause palestinienne« et montré l’inanité, et »l’hypocrisie", de ces poursuite judiciaires.
En effet, Alain Pojolat, qui était inculpé en tant que personne physique, et non pas en tant que représentant du NPA, n’a pas appelé lui-même au maintien de ces manifestations, après l’interdiction prononcée par la préfecture... et n’y a même pas participé !
« La direction du NPA, qui comprend 120 membres, et son comité exécutif, constitué de 28 responsables, l’ont fait, mais ils ne se trouvent pas inculpés pas plus que la dizaine d’organisations, qui ont également appelé à aller protester contre les bombardements israéliens de la population de Gaza, en dépit des interdictions gouvernementales », a souligné Me Chalanset.
Ce dernier a rappelé le contexte dans lequel le gouvernement français a été le seul au monde à interdire des manifestations contre les bombardements israélien, après les avoir carrément encouragés par la voix de François Hollande dès le 8 juillet.
Alain Pojolat a fait remarquer que les interdictions étaient parfaitement injustifiées, étant données qu’elles ont été liées à des incidents extérieurs aux manifestations, en l’occurrence des provocations de la LDJ, et que le service d’ordre de la manifestation a parfaitement rempli son rôle le 13 juillet, alors que la police n’a pas été en mesure de faire face à ces provocations, pourtant annoncées par la LDJ.
Il a réaffirmé sa position de militant, considérant qu’il est indispensable de désobéir à des ordres injustes face à de tels enjeux.
Mais le tribunal a dû reconnaître que le dossier contre lui était totalement vide. Les réquisitions du parquet, de 2 mois de prison avec sursis et 1500 euros d’amende, n’ont donc pas été retenues, et nous nous réjouissons de cette relaxe et de l’indépendance dont les juges ont fait preuve en l’occurence.
Et toute la matinée, des dizaines de militants sont venus manifester haut et fort, Place Saint-Michel, leur solidarité avec Alain Pojolat, ainsi que leur attachement à la liberté de manifester. On les entendait les échos de la manifestation à l’intérieur de la salle d’audience.



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