Une grève générale a paralysé mercredi les ministères, institutions et écoles relevant du Hamas à Gaza, où les fonctionnaires du mouvement islamiste palestinien protestaient contre le non paiement de leurs salaires par le gouvernement d'union nationale.
Le mouvement a été observé à l'appel du syndicat des fonctionnaires proche du Hamas. Son secrétaire général, Mohamed Siam a indiqué à l'AFP que "quelque 43 000 fonctionnaires avaient observé la grève pour protester contre le non paiement de leurs salaires depuis plusieurs mois".
Selon ce dirigeant syndical, les grévistes réclament le paiement de leurs salaires par le gouvernement d'union nationale à l'instar de leurs collègues en Cisjordanie.
Le mouvement a paralysé les institutions publiques, ministères et écoles de l'enclave palestinienne.
La majorité des fonctionnaires du mouvement, qui gouvernait officiellement la bande de Gaza jusqu'à début juin, n'avaient pas été payés depuis plusieurs mois, le Hamas étant étranglé financièrement par le blocus israélien de Gaza et la destruction par l'Egypte des tunnels reliant l'enclave palestinienne à son territoire.
Le gouvernement du Hamas a théoriquement cédé le pouvoir à Gaza au moment de la formation le 2 juin d'un gouvernement de personnalités indépendantes né de sa réconciliation avec le Fatah du président Mahmoud Abbas.
Mais il continue de facto à contrôler l'enclave palestinienne qui vient de connaître une guerre meurtrière contre Israël (8 juillet-26 août) qui a fait plus de 2.000 morts parmi les Palestiniens.
Après la réconciliation entre l'OLP et le Hamas, ce dernier a réclamé que le nouveau gouvernement palestinien dirigé par Rami Hamdallah paye les salaires de ses fonctionnaires.
M. Hamdallah a affirmé début septembre que son gouvernement avait été menacé de "boycott" par la communauté internationale s'il accédait à cette demande.
En juin, peu après la formation du gouvernement, le Qatar, grand allié du Hamas, avait promis de payer durant trois mois 19 des 23 à 30 millions d'euros que représentent les salaires des fonctionnaires de Gaza. Mais Doha n'a encore effectué aucun versement.