Amman demande des clarifications à Israël sur la loi qui autoriserait les Juifs à prier sur l'esplanade
Israël a rassuré mercredi la Jordanie en affirmant qu'il ne permettrait pas la prière juive dans l'enceinte de la mosquée Al-Aqsa sur l'esplanade des mosquées à Jérusalem, après des rumeurs sur un éventuel changement qui ont soulevé des inquiétudes dans le monde arabe.
"Il n'y a aucune intention de changer le statu quo sur le Mont du Temple," a déclaré une source au bureau du Premier ministre Benyamin Netanyahou.
L'ambassadeur jordanien auprès de l’Autorité palestinienne, Khalid al-Shawabka, a indiquéplus tôt mardi que des députés israéliens ont tenté d’adopter une loi qui diviserait le Mont du temple à Jérusalem, selon l’agence de presse palestinienne Ma’an.
"Le ministre jordanien des Affaires étrangères a fait parvenir plusieurs messages virulents aux membres du Conseil de sécurité de l’ONU exigeant la fin des agressions systématiques contre la mosquée al-Aqsa et ses fidèles", a déclaré al-Shawabka, ajoutant que la situation actuelle était inacceptable.
Amman a par ailleurs demandé des clarifications au gouvernement israélien sur la loi en question, qui autoriserait les Juifs à prier sur l’esplanade.
Cette norme a été initialement proposée par les députés Miri Regev (Likoud) et Hilik Bar (Travailliste) il y a plusieurs mois. Bar avait ensuite retiré son nom de l’initiative après une demande de son parti.
Le royaume hachémite est le gardien des lieux saints musulmans à Jérusalem, où se trouve notamment al-Aqsa, troisième lieu le plus saint de l’Islam.
Le Mont du temple est également vénéré par les Juifs, pour lesquels il est le lieu du second Temple détruit en l'an 70 par les Romains. Le mur des Lamentations, vestige du second Temple, est situé en contrebas de l'esplanade.
Les Juifs sont autorisés à se rendre sur l'esplanade, à certaines heures et sous stricte surveillance, mais n'ont pas le droit d'y prier.
Les Musulmans dénoncent les restrictions imposées par les autorités israéliennes au nom de la sécurité à leur accès à l'esplanade. Ils s'inquiètent aussi que les autorités israéliennes puissent finir par donner aux Juifs le droit de prier sur l'esplanade.