Le retrait des soldats israéliens de Gaza sans qu'aucun des objectifs
militaires soit atteint est un très mauvais signe : cela montre bien
qu' « Israël » s'est engagé dans une guerre d'usure et que les calcules
de Netanyahu ont été faussés, c’est ce qu’a écrit le site israélien
proche du Mossad.
« Alors que le premier contingent des troupes israéliennes s'est
retiré samedi de la bande de Gaza, Netanyahu a promis de poursuivre
l'offensive contre Gaza. Mais aussitôt après, il a affirmé au cours d'un
point de presse que l'armée agira en fonction des besoins sécuritaires
d'Israël et seulement en fonction de ces besoins ».
Les experts de Debka accusent ensuite Netanyahu et son ministre de la
Guerre, Moshe Yaalon d'avoir commis quatre erreurs dans leur évaluation
de la guerre, en croyant que :
1- "le Hamas cherche à tout prix une trêve
2- les tunnels sous terrains ont été en majorité localisés et détruits
3- le Hamas devra mettre trop longtemps à se remettre du coup fatal
que lui a porté « Israël » pendant plus de 25 jours d’offensive sur Gaza
4- le Hamas finira par arrêter les tirs de ses missiles et de ses
roquettes une fois qu'il aura senti et constaté de ses yeux l'ampleur
des dégâts infligés à la population de Gaza".
Après avoir mis en avant cette évaluation, Debka ajoute : "les
slogans des autorités israéliennes ces quatre dernières semaines
renvoient en effet à ces quatre fausses hypothèses.
Samedi soir, le climat a soudain changé et les discours ont été
modifiés: on a eu droit à entendre les phrases telles que: "Pas de
compromis, seulement la dissuasion", "aucune trêve n'aura lieu", " nous
irons mettre un terme à notre opération de façon unilatérale quand nos
besoins sécuritaires le dictent".
"Ces nouveaux slogans découlent en effet de la décision d' « Israël »
de ne pas envoyer des délégués aux pourparlers de cessez-le-feu au
Caire qui ont débuté dimanche. Les dirigeants politiques ont tenté à
leur manière de tempérer les effets du retrait de troupes de certaines
localités de Gaza et de leur redéploiement derrière les frontières
suivant une nouvelle configuration. Rafah restait toutefois sous
contrôle israélien".
Debka s'intéresse ensuite à la question des tunnels : "En dépit de
plusieurs semaines de guerre, l'armée israélienne n'a été capable que de
pénétrer de 1 à 3 kilomètres à l'intérieur de Gaza.
Les régions de l'ouest de Gaza restent toujours intacts. Donc les
soldats israéliens ne peuvent que neutraliser le danger de ceux des
tunnels qui s'ouvrent dans le secteur oriental ou en d'autres termes qui
ont une entrée sur le sol israélien.
À vrai dire, l'armée israélienne n'a détruit qu'une partie des tunnels qui mènent au territoire israélien."
Debka relève ensuite le troisième aspect de la défaite israélienne à
Gaza : "plus d'un tiers des missiles et des roquettes palestiniens dont
le nombre total est de 9000 restent intacts. C’est un nombre largement
suffisant pour envoyer les ressortissants israéliens dans les abris et
ce, dans une vaste région".
Debka conclut ensuite : "cette hypothèse selon laquelle il faut bien
longtemps avant que le Hamas puisse retrouver ses forces vives risque de
faire aussi long feu dans la mesure où l'Iran et le Hezbollah
pourraient à la limite décider de voler au secours de leur allié
palestinien" !!
En tout état de cause, si l'armée israélienne finit par retirer le
gros de ses troupes de Gaza avant qu'elle ne parvienne à ses objectifs,
les colonies du sud d'Israël feront tôt de tomber dans un cycle infernal
de guerre d'usure et Israël sera amené à lancer une nouvelle offensive
terrestre contre Gaza".