08/11/2011 (AFP)
PARIS — La France a "une position équilibrée" au Proche-Orient à
l'égard des Israéliens et des Palestiniens, a assuré mardi à l'Assemblée
nationale le chef de la diplomatie française, Alain Juppé, sans évoquer
des propos très critiques de Nicolas Sarkozy sur Benjamin Netanyahu.
"Nous
avons une position équilibrée. Dans son discours à l'Assemblée générale
des Nations unies le président de la République a dit de façon très
claire que si la sécurité d'Israël était en cause, nous serions rangés
au côté d'Israël", a fait valoir M. Juppé lors d'une discussion sur les
crédits de son ministère pour 2012.
"Mais il a dit en même temps
qu'il n'était plus possible d'accepter après autant de décennies que
l'Autorité palestinienne ne se voit pas petit à petit reconnaître le
statut d'Etat", a poursuivi le ministre. "Nous avons été les seuls à
mettre sur la table une alternative au blocage actuel par le passage à
l'Assemblée générale qui permettrait de reconnaître à la Palestine un
statut d'observateur", a-t-il rappelé.
Selon le site Arrêt sur
images, Nicolas Sarkozy a traité le Premier ministre israélien Benjamin
Netanyahu de "menteur" lors d'une conversation privée, le 3 novembre au
G20 à Cannes, avec Barack Obama.
"Je ne peux plus le voir, c'est
un menteur", a lancé le président français. "Tu en as marre de lui, mais
moi, je dois traiter avec lui tous les jours !", a rétorqué son
homologue américain, selon le site spécialisé dans l'analyse des médias,
qui rapporte leurs propos sans préciser s'il existe un enregistrement
sonore de ces déclarations.
L'échange Sarkozy-Obama, qui s'est
tenu à huis clos, aurait dû rester off mais est parvenu aux oreilles de
journalistes de façon fortuite, selon Arrêt sur images.
Interrogés par l'AFP, plusieurs journalistes ont confirmé ces propos.
Ni l'Elysée, ni Israël n'ont réagi jusqu'à présent à la divulgation de cet échange.