AFP | 09/11/2011
Le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a refusé
mercredi de commenter le rapport de l'Agence internationale de l'énergie
atomique (AIEA) qui a évoqué une "possible dimension militaire" du
programme nucléaire iranien. "Nous étudions le rapport", s'est contenté
d'affirmer un responsable du bureau. M. Netanyahu a également donné
comme instruction à ses ministres de refuser de donner des interviews,
selon la radio militaire.
La commentatrice politique de la radio, Ilil Sharar, a justifié cette
discrétion par la "crainte que toute déclaration ou initiative
israéliennes suscitent des oppositions dans le monde et fassent le jeu
de l'Iran".
Selon le Haaretz, Israël attend "de pouvoir évaluer la réponse du
monde au rapport de l'AIEA et ne voudrait pas apparaître comme l'élément
moteur de la communauté internationale" dans la campagne contre l'Iran.
Le rapport ne fait que "confirmer les renseignements recueillis par
Israël ces dernières années et transmis aux autres pays", a estimé la
radio publique israélienne, citant des "responsables". "Toute la
question est de savoir si les pays occidentaux sur la base de ce rapport
détaillé vont tenir leur engagement de ne pas permettre à l'Iran de se
doter de l'arme nucléaire en imposant des sanctions beaucoup plus
dures", a indiqué l'un de ces responsables.
Le président de la commission de la Défense et des Affaires
étrangères du Parlement Shaoul Mofaz du parti d'opposition Kadima a,
comme le chef de la diplomatie Avigdor Lieberman, prôné des "sanctions
paralysantes contre l'Iran". "L'option militaire est la dernière
possible et la pire, mais elle doit rester sur la table prête à
l'usage".