01/10/2011
"Tout plan aboutissant à diviser la Palestine est inacceptable", a
affirmé samedi le guide de la République islamique d'Iran, Ali Khamenei,
lors de l’ouverture d’une conférence internationale sur la Palestine à
Téhéran, alors que l'ONU discute d'une demande d'adhésion d'un État de
Palestine.
"Tout plan qui prévoirait deux gouvernements (...) ne serait qu'une
acceptation d'un gouvernement sioniste sur la terre de la Palestine", a
ajouté l'ayatollah Khamenei en qualifiant à nouveau Israël de "tumeur
cancéreuse" et de "menace permanente" pour la région, comme il le fait à
chacune de ses interventions sur le sujet.
"Il va de soi que le peuple palestinien, comme il l'a fait à Gaza,
pourra installer un gouvernement (...) sur toute parcelle de la terre de
Palestine libérée", a précisé le guide iranien. "Mais l'objectif final
est de libérer toute la Palestine, de la Méditerranée à la mer Morte".
"Nous ne proposons ni une guerre classique des pays islamiques (contre
Israël), ni de jeter à la mer les juifs émigrés, ni l'arbitrage des
Nations Unies et d'autres instances internationales", mais un
"référendum des Palestiniens" de souche, quelle que soit leur religion
mais excluant les juifs d'immigration récente, a-t-il encore rappelé.
Fin août, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad avait déjà affirmé
que pour Téhéran, la reconnaissance éventuelle d'un État de Palestine
par les Nations Unies ne pourrait être qu'un "premier pas vers la
libération de toute la Palestine (...) qui doit être un objectif sacré".
La conférence internationale sur la Palestine, qui s'est ouverte
samedi à Téhéran, rassemble des responsables parlementaires d'une
vingtaine de pays ainsi que des figures palestiniennes comme le chef du
Hamas, Khaled Mechaal, ou celui du Jihad islamique, Ramadan Abdallah.