Racisme et fanatisme, voilà ce
que révèle le discours du premier ministre israélien devant l’Onu. Dans son
intervention, Netanyahu a perdu son self-control dans une première partie en lisant un discours-riposte, décousu,
bouclé à l’évidence en quelques instants, comme le soulignent les analystes. Il
retenait à peine sa rage et fulminait contre l’islam en se posant en défenseur
absolu du monde non musulman, et donc le barrage contre cet islam militant,
sans oublier bien sûr les fantasmes sionistes de voir l’Iran assiégé par la
communauté internationale. Une vraie honte que de tels propos soient prononcés
devant l’Onu, cette institution créée après la Deuxième Guerre mondiale pour
mettre en valeur les notions des droits de l’homme bafoués par les régimes
nazis et fascistes. Or, voici que le premier ministre israélien suit cette même
voie. En revanche, Abbass a usé d’assurance, de
références, de dates, de clarté, de détermination dans son allocution
interrompue plusieurs fois par les applaudissements. Et comme le relèvent les
analystes, Netanyahu a cafouillé et usé d’arguments sans rapports évidents avec
le sujet auquel il était confronté. Le
silence dans la salle immense ajoutait à son désarroi. Pour Netanyahu, la seule
résolution que la communauté internationale devait prendre c’est de demander la
libération de Gilad Shalit,
emprisonné depuis des années dans la bande de Gaza. Shalit,
un soldat comme n’importe quel soldat, menacé par toutes sortes de dangers
inhérents à la guerre. Alors, le monde doit se mobiliser pour le libérer et
applaudir Netanyahu qui retient dans ses geôles 9 000 Palestiniens et
Palestiniennes, parmi lesquels des écoliers, des adolescents, des femmes et des
vieillards maintenant, car emprisonnés depuis presque 30 ans.
Comment peut-on ignorer que la
Palestine a été usurpée et que le mouvement sioniste est équivalent de racisme
et de terrorisme ? Et même la notion de retour que prônent les sionistes est
finalement un argument fanatique qui n’est basé ni sur un Etat de droit, ni sur
un Etat religieux.
Al-Ahram
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