mercredi 27 juillet 2011

Pour l’ONU, les Palestiniens sont prêts à assumer la responsabilité d’un État

27/07/2011
Les Palestiniens sont prêts à assumer la responsabilité d’un État dans un avenir proche, a déclaré hier Robert Serry, coordonnateur de l’ONU au Moyen-Orient. « Les Palestiniens cherchent activement à devenir membres de l’ONU », a rappelé M. Serry lors d’un débat aux Nations unies sur le conflit israélo-palestinien. « Mais je crains que la solution de deux États (israélien et palestinien) ne puisse être garantie », a-t-il constaté.
Le président palestinien Mahmoud Abbas avait affirmé samedi que les Palestiniens étaient « contraints » de demander à l’ONU l’adhésion d’un État de Palestine, à cause du refus d’Israël de mettre fin aux colonisations et de négocier sur la base des frontières de 1967. La question de l’adhésion palestinienne à l’ONU sera abordée lors de l’assemblée générale des Nations unies en septembre.
Hier, l’ambassadeur israélien à l’ONU, Ron Prosor, s’est opposé à cette démarche : « Les actions unilatérales n’apporteront pas la paix dans la région. Comme une fausse idole, l’initiative palestinienne aux Nations unies peut sembler attirante pour certains. En fait, elle détourne l’attention de la vraie voie vers la paix », a-t-il déclaré. L’ambassadeur israélien a encore ajouté que « sur la question d’un État juif, nous devons aussi être clairs : pour une paix durable, la reconnaissance par Israël d’un futur État palestinien doit se faire en même temps que la reconnaissance par les Palestiniens d’Israël comme État juif ». L’observateur permanent de la Palestine à l’ONU, Riyad Mansour, a rétorqué que « le moment est venu pour une Palestine indépendante ». La solution, a-t-il répété, « est l’indépendance d’un État palestinien, avec Jérusalem-Est comme capitale, vivant côte à côte avec Israël dans la paix et la sécurité, sur la base des frontières de 1967 ».
La représentante permanente adjointe des États-Unis à l’ONU, Rosemary Di Carlo, a une fois de plus répété la position américaine. « Mon gouvernement a toujours été clair : le seul endroit où les questions liées au statut permanent (de la Palestine) peuvent être résolues, y compris celles des frontières et du territoire, est dans les négociations entre les parties, pas sur une place internationale comme les Nations unies. »
Par ailleurs, le Premier ministre palestinien Salam Fayyad a déclaré hier, lors d’une réunion de la Ligue arabe, au Caire, consacrée à la crise financière que traverse l’Autorité palestinienne, que l’Autorité « a besoin de toute urgence de 300 millions de dollars pour sortir du goulot d’étranglement ».
(Source : AFP)