Naplouse - 24 juillet 2011
Par Palestine Info
Aux confins orientaux du département palestinien de Naplouse, sur les terres les plus fertiles de la Palestine, se trouve le village de Frouch Beit Dejin. Ses terrains sont encerclés de partout par la colonisation sioniste. Et leurs propriétaires sont toujours harcelés par les autorités de l’occupation israélienne, qui veulent mettre la main sur ce qui leur reste de terre.
Ces autorités tentent tout pour rendre la vie impossible à ces fermiers palestiniens qui restent attachés à leurs terres, dans ce village de Frouch Beit Dejin. Elles les laissent en proie facile aux colons sionistes.Tous les moyens sont bons pour déraciner l’existence palestinienne : voler d’eau ou fermer des routes avec des barrages déployés sur les entrées du village, entraver le développement du réseau électrique, empêcher toute construction ou reconstruction, et ne pas permettre l’utilisation de certains engrais.
Mainmise israélienne sur la terre palestinienne Le septuagénaire Youssef Chahin, propriétaire dans le village Frouch Beit Dejin, raconte la manière dont les occupants israéliens ont mis la main sur environ mille hectares de terrains du village, après l’occupation en 1967, pour installer la colonie Al-Hamra, ne laissant aux villageois que quelque deux cent hectares seulement. De grandes superficies de terrains qui lui appartenaient lui ont été confisquées, bien qu’il possède tous les documents prouvant sa propriété.
Pire, les autorités de l’occupation israélienne, souligne Chahin, obligent les propriétaires palestiniens à payer un loyer pour les maisons où ils habitent, sous prétexte qu’elles appartiennent à des gens absents.
Et même les huit maisons construites avant l’occupation, pour lesquelles les propriétaires possèdent les documents de propriété, sont interdites de toute restauration !
Pas de vie sans eau Malgré toutes les mesures des occupants israéliens, les villageois restent attachés à leur terre. Mais ces mesures vont jusqu’à priver les Palestiniens de leur eau. Ainsi, toute activité agricole, sans eau, perd tout son sens.
Dans les années soixante-dix, les occupants israéliens ont creusé un puits d’une profondeur de 600 mètres, au moment où tous les puits palestiniens ne vont pas à plus de 150 mètres, ce qui baisse le niveau de l’eau. Beaucoup d’entre eux souffrent d’une sécheresse chronique. Les habitants palestiniens de la région n’obtiennent qu’un pour cent de leur eau, pas plus.
Chahin note que l’eau tirée des puits de la colonie Al-Hamra ne sert pas que la colonie, mais beaucoup d’autres colonies, plus loin.
L’eau est devenue trop chère ; beaucoup d’agriculteurs se sont trouvés obligés d’abattre leurs arbres pour les remplacer par des légumes. Ainsi, de 200 hectares de terrains riches en agrumes, il n’en reste que 50. Et l’affaire va aller de pire en pire, si les problèmes de l’eau et de l’électricité ne trouvent pas de solutions. Aucun projet promis dans le domaine n’a encore vu le jour jusqu’ présent, pour l’eau comme pour l’électricité qui est une autre paire de manche, un autre dilemme.
Le dilemme du transportL’eau est devenue trop chère ; beaucoup d’agriculteurs se sont trouvés obligés d’abattre leurs arbres pour les remplacer par des légumes. Ainsi, de 200 hectares de terrains riches en agrumes, il n’en reste que 50. Et l’affaire va aller de pire en pire, si les problèmes de l’eau et de l’électricité ne trouvent pas de solutions. Aucun projet promis dans le domaine n’a encore vu le jour jusqu’ présent, pour l’eau comme pour l’électricité qui est une autre paire de manche, un autre dilemme.
L’eau et l’électricité ne sont pas les seuls soucis qui rongent la vie des fermiers palestiniens. En effet, lorsqu’ils arrivent, tant bien que mal, à travailler leurs terres, ils se trouvent face à plusieurs dilemmes. Les barrages militaires empêchent les Palestiniens d’atteindre leurs terres avec des voitures. Les autorités de l’occupation israélienne interdisent l’ouverture de routes comme l’installation de poutres électriques.
Puis il y a le dilemme de l’insécurité qui règne sur le village Frouch Beit Dejin : vols, raids nocturnes sur les propriétés et le bétail. Tout laisse à penser que tout cela fait partie d’une volonté visant à pousser les villageois vers l’exil.
Azem Hadj Mohammed, membre du conseil municipal du village, souligne que les occupants ont coupé l’unique ligne téléphonique du village. Il manque aussi désespérément une petite clinique. Trois enfants sont morts de morsures de scorpions, conséquence de l’absence d’un traitement initial.
Appel au secours Les habitants du village Frouch Beit Dejin appellent l’autorité palestinienne et son gouvernement à réagir afin d’alléger leurs souffrances et d’éliminer les bâtons que les autorités de l’occupation israélienne mettent dans leurs roues.
Il faut faire les pressions nécessaires sur les Israéliens pour mettre en place un plan de construction pour le village permettant de bâtir de nouvelles maisons et de restaurer celles qui sont déjà présentes.
L’autorité palestinienne est appelée, dit Hadj Mohammed, à soutenir les agriculteurs palestiniens, avant qu’il ne soit trop tard et que toute la zone soit confisquée par les occupants.
L’autorité devra mettre en place une banque agricole pour aider les fermiers et pour essayer de cultiver de nouvelles sortes de plantes, tels les dattiers et les vignes.
En attendant que le dilemme de l’eau dans la région soit résolu, avant le mois de septembre prochain, les agriculteurs palestiniens ont peur de voir leurs terres mourir et attiser l’appétit du monstre colonisateur.
Il faut faire les pressions nécessaires sur les Israéliens pour mettre en place un plan de construction pour le village permettant de bâtir de nouvelles maisons et de restaurer celles qui sont déjà présentes.
L’autorité palestinienne est appelée, dit Hadj Mohammed, à soutenir les agriculteurs palestiniens, avant qu’il ne soit trop tard et que toute la zone soit confisquée par les occupants.
L’autorité devra mettre en place une banque agricole pour aider les fermiers et pour essayer de cultiver de nouvelles sortes de plantes, tels les dattiers et les vignes.
En attendant que le dilemme de l’eau dans la région soit résolu, avant le mois de septembre prochain, les agriculteurs palestiniens ont peur de voir leurs terres mourir et attiser l’appétit du monstre colonisateur.
Source : Palestine Info