Palestine - 20 juin 2011
Par Ahmad Samih Khalidi
Ahmad Samih Khalidi est un ancien négociateur palestinien et membre associé au Collège St Antony, Oxford
La reconnaissance palestinienne d'Israël comme patrie du peuple juif est maintenant une exigence israélienne centrale présentée comme le corollaire existentiel des besoins de sécurité perçus par Israël. Malgré les affirmations israéliennes du contraire, c'est en effet une exigence relativement récente qui n'avait pas été soulevée lors de cycles antérieurs de négociations, ni avec les Palestiniens ni avec une autre partie arabe avant 2008. Quoiqu'il en soit, elle n'a pas seulement été adoptée par le gouvernement israélien actuel mais elle a trouvé un soutien croissant à l'étranger, tant des gouvernements occidentaux que des cercles pro-Israël et juifs, et a été officiellement approuvée par le Président Barack Obama, comme préalable à la paix, le 19 mai.
Pendant ce temps, la position officielle de l'Autorité Palestinienne (AP)/Organisation de Libération de la Palestine (OLP) est que la manière dont Israël se définit lui-même n'est pas le problème des Palestiniens, et que ces derniers ne peuvent accepter cette exigence pour deux raisons fondamentales : d'abord parce qu'elle porte atteinte aux droits politiques et civils des citoyens arabes en Israël, qui constituent 20% de la population dont le statut de citoyens de seconde classe serait consolidé par la reconnaissance de la "judéité" de l'Etat ; ensuite, parce que la reconnaissance d'Israël comme patrie du peuple juif compromettrait le droit au retour des réfugiés palestiniens puisqu'il n'y aurait aucun fondement moral ou politique pour qu'ils reviennent dans un Etat juif universellement reconnu.
Mais ceci est une riposte ni complète ni totalement convaincante. Les Palestiniens ne peuvent être indifférents à la manière dont Israël se définit lui-même, ni à la manière dont d'autres sont prêts à le définir. Dans le contexte de la lutte sur la forme et l'avenir de la Terre Sainte, l'approbation unilatérale de sa définition a une incidence non seulement sur les droits de ceux qui résident dans ce territoire, mais aussi sur leur histoire et leur identité, leur relation à la terre et, par extension, leurs droits, leur avenir et aussi leur sort. Il y a en fait plusieurs couches profondes à cette question qui méritent un examen plus approfondi et un débat.
En premier, et c'est peut-être le plus important, si Israël est la patrie du peuple juif, alors les terres qu'il occupe aujourd'hui - et peut-être d'autres puisqu'il n'y pas encore de frontières à cette patrie - appartiennent de droit à ce peuple. Mais si ces terres constituent légitimement la patrie juive, alors la présence arabe sur ces terres devient historiquement aberrante et contingente ; les Palestiniens deviennent de fait des imposteurs historiques et des intrus - une présence transitoire sur le sol national de quelqu'un d'autre.
Ce n'est pas un point discutable ou extravagant. Il touche le centre même du conflit et de sa genèse. Il est au cœur de la revendication sioniste sur la Palestine : la Palestine appartient aux Juifs et leur droit à la terre est antérieur et supérieur à celui des Arabes - c'est cela, le sionisme, et ce qui justifie tant le retour juif à la terre que la dépossession de ses habitants arabes.
Mais ce n'est pas le récit arabe palestinien, et ce ne peut pas l'être. Nous ne pensons pas que la présence historique juive et le lien à la terre impliquent une revendication supérieure. Nous pensons que c'est notre patrie, établie il y a plus de 1500 ans de présence arabo-musumane continue, et que nous avons fini par en être dépossédés par une force supérieure et une machination coloniale. Si nous adoptions le récit sioniste, cela voudrait dire que les maisons que nos ancêtres ont bâties, la terre qu'ils ont cultivée pendant des siècles, et les sanctuaires qu'ils ont construits et dans lesquels ils ont prié n'étaient pas du tout réellement nôtres et que le fait que nous les défendions est moralement vicié et abusif : nous n'aurions aucun droit sur ces symboles de notre appartenance à cette terre.
L'exigence que les Palestiniens reconnaissent Israël comme patrie du peuple juif a encore une autre dimension. Elle met le fardeau moral du conflit sur les Palestiniens et non seulement elle exonère de fait Israël des circonstances morales douteuses de sa naissance, mais elle fait des Palestiniens les transgresseurs historiques : en refusant d'accepter la revendication sioniste à la terre, nous serions à blâmer pour ce qui nous est arrivé. Le conflit tout entier aurait pu être évité ; nous aurions dû simplement "rendre" la terre à ces propriétaires légitimes depuis le début. C'est le refus arabe qui serait la cause du conflit, et non la transgression sioniste de la terre et des droits arabes. C'est bien sûr précisément la raison pour laquelle le gouvernement israélien et ses plus ardents partisans sionistes veulent arracher cette reconnaissance aux Palestiniens car cela absoudrait Israël de son "pêché originel" et délégitimerait la version palestinienne de leur propre histoire.
En outre, cela donnerait à Israël le droit d'exiger une mesure de justice punitive ; les Palestiniens ont déclenché le conflit et ils doivent payer pour leurs "pêchés". Les réfugiés devraient payer pour leur dépossession et les Palestiniens devraient renoncer à leurs revendications à l'égalité et à l'équité dans tout règlement politique conclu sur des concessions israéliennes supposées douloureuses ou généreuses. L'Etat putatif palestinien ne devrait pas avoir droit à ce qu'Israël s'autorise lui-même, que ce soit le droit à l'auto-défense ou le droit à être libéré d'une présence militaire étrangère (israélienne) ou civile. (Remarquez le passage frappant dans le discours du Président Obama dans lequel la déclaration catégorique que "tout Etat a le droit de se défendre" est immédiatement suivie, et sans ironie, par l'exigence que l'Etat putatif de Palestine devra être "démilitarisé"). Dans cette perspective, les Palestiniens doivent rester en liberté surveillée semi-permanente, comme coupables passés et futurs mécréants potentiels.
Mais, continue l'argument, tout cela a à voir avec le passé. Pourquoi ne pas accorder votre reconnaissance d'Israël en tant que la patrie juive tel qu'il est aujourd'hui - pas comme extension du conflit historique mais comme reflet des réalités d'aujourd'hui et comme moyen de résoudre le conflit ?
Il y a plusieurs réponses à cet argument. Nous comprenons qu'il y a une majorité juive en Israël aujourd'hui et que le caractère de l'Etat en est le reflet. Mais nous ne pouvons pas rompre le fil qui relie le passé au présent et, nécessairement, au futur. Une patrie ne peut pas simplement être une construction d'aujourd'hui sans implications pour demain.
Et il y a plus. La population arabe d'Israël a la même provenance et les mêmes racines que le reste des Arabes palestiniens - leur droit à être où ils sont n'est pas moindre que celui des habitants de la Cisjordanie ou de Gaza, ou le droit de tout Palestinien n'importe où à revendiquer la terre de Palestine/Israël comme son patrimoine. En acceptant la définition d'Israël comme la patrie du peuple juif (ce qu'il souhaite, bien sûr, de toutes façons), les Palestiniens de "l'extérieur" (dans les territoires occupés et en diaspora) torpilleraient la revendication des Arabes israéliens à appartenir à cette même patrie. La terre de Palestine/Israël ne serait ainsi plus leur foyer et leur droit à y être n'aurait plus aucune validité historique ou morale ; car sur quels fondements continueraient-ils à résider dans la patrie de quelqu'un d'autre et quelles justifications auraient-ils pour y exiger des droits politiques et civiques égaux ?
En disant que nous sommes indifférents à la propre définition d'Israël, nous nous dissocierions nous-mêmes de notre parenté avec "ceux de l'intérieur" et nous reconnaîtrions que nous ne nous préoccupons pas de notre identité ou sort communs. En d'autres termes, le message à Israël serait "faites ce que vous voulez d'eux, parce que vous pouvez vous définir comme vous voulez, indépendamment de ce que cela implique." Le résultat ne serait pas seulement préjudiciable aux droits politiques et civiques des Arabes d'Israël mais ce serait la dissolution des liens qui ont dessiné une identité palestinienne commune par delà les frontières de la ligne nominale et entièrement arbitraire établie en 1949. Dans ce contexte, les Palestiniens (et la communauté internationale) pourraient aussi exiger qu'un préalable à la paix est qu'Israël se définisse comme un Etat de tous ses citoyens - une demande certainement plus cohérente avec la tradition libérale occidentale qu'Israël prétend représenter que sa revendication à l'exclusivisme ethnico-religieux.
Le langage des patries est profondément problématique lorsqu'on est face à des récits diamétralement opposés et profondément ancrés (la formulation "Israël comme Etat du peuple juif" nous ramène à la même impasse politique et idéologique qu'avant ; "Deux Etats pour deux peuples" renvoie à la question de qui sont ces deux peuples). La manière dont Israël se définit est d'une importance profonde pour les Palestiniens et pour la nature de tout règlement éventuel. Appeler les Palestiniens à reconnaître Israël comme la patrie du peuple juif, c'est prendre une position décisive contre l'histoire, contre le récit et contre les droits politiques des Palestiniens. La communauté internationale doit le comprendre et le reconnaître si elle s'embarque dans cette démarche. Les communautés israéliennes et juives du monde entier doivent se résigner à une paix basée sur d'autres fondements.
Les Palestiniens (représentés par l'OLP) ont bien sûr officiellement reconnu tant la réalité de l'Etat d'Israël que "son droit à vivre en paix et en sécurité" par le courrier envoyé le 9 septembre 1993 par le Président Arafat au Premier ministre Rabin et par le double amendement ultérieur de la charte de l'OLP en 1996 et en 1999 (le dernier cas sur la demande du Premier ministre d'alors Netanyahu lui-même). Dans tout futur traité de paix, il est vraisemblable qu'on demandera encore aux Palestiniens d'accepter les frontières convenues comme définitives et inviolables, de s'engager à une résolution de tous les problèmes en suspens par des moyens pacifiques, de ne pas autoriser que leur territoire soit utilisé pour des actes hostiles contre Israël, de respecter les lieux saints de toutes les religions, et de s'engager à ce qu'un règlement global de toutes les questions centrales représente un fin définitive du conflit.
Ce qu'on ne peut pas attendre d'eux, c'est qu'ils renient leur passé, qu'ils nient leur identité, qu'ils assument le fardeau moral du transgresseur et qu'ils renoncent à leur histoire. On ne peut pas attendre d'eux qu'ils deviennent sionistes.
Mais ceci est une riposte ni complète ni totalement convaincante. Les Palestiniens ne peuvent être indifférents à la manière dont Israël se définit lui-même, ni à la manière dont d'autres sont prêts à le définir. Dans le contexte de la lutte sur la forme et l'avenir de la Terre Sainte, l'approbation unilatérale de sa définition a une incidence non seulement sur les droits de ceux qui résident dans ce territoire, mais aussi sur leur histoire et leur identité, leur relation à la terre et, par extension, leurs droits, leur avenir et aussi leur sort. Il y a en fait plusieurs couches profondes à cette question qui méritent un examen plus approfondi et un débat.
En premier, et c'est peut-être le plus important, si Israël est la patrie du peuple juif, alors les terres qu'il occupe aujourd'hui - et peut-être d'autres puisqu'il n'y pas encore de frontières à cette patrie - appartiennent de droit à ce peuple. Mais si ces terres constituent légitimement la patrie juive, alors la présence arabe sur ces terres devient historiquement aberrante et contingente ; les Palestiniens deviennent de fait des imposteurs historiques et des intrus - une présence transitoire sur le sol national de quelqu'un d'autre.
Ce n'est pas un point discutable ou extravagant. Il touche le centre même du conflit et de sa genèse. Il est au cœur de la revendication sioniste sur la Palestine : la Palestine appartient aux Juifs et leur droit à la terre est antérieur et supérieur à celui des Arabes - c'est cela, le sionisme, et ce qui justifie tant le retour juif à la terre que la dépossession de ses habitants arabes.
Mais ce n'est pas le récit arabe palestinien, et ce ne peut pas l'être. Nous ne pensons pas que la présence historique juive et le lien à la terre impliquent une revendication supérieure. Nous pensons que c'est notre patrie, établie il y a plus de 1500 ans de présence arabo-musumane continue, et que nous avons fini par en être dépossédés par une force supérieure et une machination coloniale. Si nous adoptions le récit sioniste, cela voudrait dire que les maisons que nos ancêtres ont bâties, la terre qu'ils ont cultivée pendant des siècles, et les sanctuaires qu'ils ont construits et dans lesquels ils ont prié n'étaient pas du tout réellement nôtres et que le fait que nous les défendions est moralement vicié et abusif : nous n'aurions aucun droit sur ces symboles de notre appartenance à cette terre.
L'exigence que les Palestiniens reconnaissent Israël comme patrie du peuple juif a encore une autre dimension. Elle met le fardeau moral du conflit sur les Palestiniens et non seulement elle exonère de fait Israël des circonstances morales douteuses de sa naissance, mais elle fait des Palestiniens les transgresseurs historiques : en refusant d'accepter la revendication sioniste à la terre, nous serions à blâmer pour ce qui nous est arrivé. Le conflit tout entier aurait pu être évité ; nous aurions dû simplement "rendre" la terre à ces propriétaires légitimes depuis le début. C'est le refus arabe qui serait la cause du conflit, et non la transgression sioniste de la terre et des droits arabes. C'est bien sûr précisément la raison pour laquelle le gouvernement israélien et ses plus ardents partisans sionistes veulent arracher cette reconnaissance aux Palestiniens car cela absoudrait Israël de son "pêché originel" et délégitimerait la version palestinienne de leur propre histoire.
En outre, cela donnerait à Israël le droit d'exiger une mesure de justice punitive ; les Palestiniens ont déclenché le conflit et ils doivent payer pour leurs "pêchés". Les réfugiés devraient payer pour leur dépossession et les Palestiniens devraient renoncer à leurs revendications à l'égalité et à l'équité dans tout règlement politique conclu sur des concessions israéliennes supposées douloureuses ou généreuses. L'Etat putatif palestinien ne devrait pas avoir droit à ce qu'Israël s'autorise lui-même, que ce soit le droit à l'auto-défense ou le droit à être libéré d'une présence militaire étrangère (israélienne) ou civile. (Remarquez le passage frappant dans le discours du Président Obama dans lequel la déclaration catégorique que "tout Etat a le droit de se défendre" est immédiatement suivie, et sans ironie, par l'exigence que l'Etat putatif de Palestine devra être "démilitarisé"). Dans cette perspective, les Palestiniens doivent rester en liberté surveillée semi-permanente, comme coupables passés et futurs mécréants potentiels.
Mais, continue l'argument, tout cela a à voir avec le passé. Pourquoi ne pas accorder votre reconnaissance d'Israël en tant que la patrie juive tel qu'il est aujourd'hui - pas comme extension du conflit historique mais comme reflet des réalités d'aujourd'hui et comme moyen de résoudre le conflit ?
Il y a plusieurs réponses à cet argument. Nous comprenons qu'il y a une majorité juive en Israël aujourd'hui et que le caractère de l'Etat en est le reflet. Mais nous ne pouvons pas rompre le fil qui relie le passé au présent et, nécessairement, au futur. Une patrie ne peut pas simplement être une construction d'aujourd'hui sans implications pour demain.
Et il y a plus. La population arabe d'Israël a la même provenance et les mêmes racines que le reste des Arabes palestiniens - leur droit à être où ils sont n'est pas moindre que celui des habitants de la Cisjordanie ou de Gaza, ou le droit de tout Palestinien n'importe où à revendiquer la terre de Palestine/Israël comme son patrimoine. En acceptant la définition d'Israël comme la patrie du peuple juif (ce qu'il souhaite, bien sûr, de toutes façons), les Palestiniens de "l'extérieur" (dans les territoires occupés et en diaspora) torpilleraient la revendication des Arabes israéliens à appartenir à cette même patrie. La terre de Palestine/Israël ne serait ainsi plus leur foyer et leur droit à y être n'aurait plus aucune validité historique ou morale ; car sur quels fondements continueraient-ils à résider dans la patrie de quelqu'un d'autre et quelles justifications auraient-ils pour y exiger des droits politiques et civiques égaux ?
En disant que nous sommes indifférents à la propre définition d'Israël, nous nous dissocierions nous-mêmes de notre parenté avec "ceux de l'intérieur" et nous reconnaîtrions que nous ne nous préoccupons pas de notre identité ou sort communs. En d'autres termes, le message à Israël serait "faites ce que vous voulez d'eux, parce que vous pouvez vous définir comme vous voulez, indépendamment de ce que cela implique." Le résultat ne serait pas seulement préjudiciable aux droits politiques et civiques des Arabes d'Israël mais ce serait la dissolution des liens qui ont dessiné une identité palestinienne commune par delà les frontières de la ligne nominale et entièrement arbitraire établie en 1949. Dans ce contexte, les Palestiniens (et la communauté internationale) pourraient aussi exiger qu'un préalable à la paix est qu'Israël se définisse comme un Etat de tous ses citoyens - une demande certainement plus cohérente avec la tradition libérale occidentale qu'Israël prétend représenter que sa revendication à l'exclusivisme ethnico-religieux.
Le langage des patries est profondément problématique lorsqu'on est face à des récits diamétralement opposés et profondément ancrés (la formulation "Israël comme Etat du peuple juif" nous ramène à la même impasse politique et idéologique qu'avant ; "Deux Etats pour deux peuples" renvoie à la question de qui sont ces deux peuples). La manière dont Israël se définit est d'une importance profonde pour les Palestiniens et pour la nature de tout règlement éventuel. Appeler les Palestiniens à reconnaître Israël comme la patrie du peuple juif, c'est prendre une position décisive contre l'histoire, contre le récit et contre les droits politiques des Palestiniens. La communauté internationale doit le comprendre et le reconnaître si elle s'embarque dans cette démarche. Les communautés israéliennes et juives du monde entier doivent se résigner à une paix basée sur d'autres fondements.
Les Palestiniens (représentés par l'OLP) ont bien sûr officiellement reconnu tant la réalité de l'Etat d'Israël que "son droit à vivre en paix et en sécurité" par le courrier envoyé le 9 septembre 1993 par le Président Arafat au Premier ministre Rabin et par le double amendement ultérieur de la charte de l'OLP en 1996 et en 1999 (le dernier cas sur la demande du Premier ministre d'alors Netanyahu lui-même). Dans tout futur traité de paix, il est vraisemblable qu'on demandera encore aux Palestiniens d'accepter les frontières convenues comme définitives et inviolables, de s'engager à une résolution de tous les problèmes en suspens par des moyens pacifiques, de ne pas autoriser que leur territoire soit utilisé pour des actes hostiles contre Israël, de respecter les lieux saints de toutes les religions, et de s'engager à ce qu'un règlement global de toutes les questions centrales représente un fin définitive du conflit.
Ce qu'on ne peut pas attendre d'eux, c'est qu'ils renient leur passé, qu'ils nient leur identité, qu'ils assument le fardeau moral du transgresseur et qu'ils renoncent à leur histoire. On ne peut pas attendre d'eux qu'ils deviennent sionistes.
Source : Foreign Policy
Traduction : MR pour ISM