20/06/2011
Le Fateh du président palestinien Mahmoud Abbas et le Hamas ne parviennent toujours pas à s'entendre sur le prochain chef du gouvernement, bloquant une réconciliation pour laquelle le mouvement islamiste a déjà donné des gages.
Une rencontre prévue mardi au Caire entre Mahmoud Abbas et le chef du Hamas Khaled Mechaal pour trancher la question de la formation d'un gouvernement d'indépendants a été reportée sine die.
Une rencontre prévue mardi au Caire entre Mahmoud Abbas et le chef du Hamas Khaled Mechaal pour trancher la question de la formation d'un gouvernement d'indépendants a été reportée sine die.
"La véritable raison du report de la formation du gouvernement et de la rencontre est le désaccord sur (l'actuel Premier ministre de l'Autorité palestinienne Salam) Fayyad pour diriger le nouveau gouvernement", a indiqué à l'AFP un responsable palestinien sous le couvert de l'anonymat.
"Le président Abbas insiste pour présenter Salam Fayyad, que le Hamas refuse catégoriquement et sans appel, ce qui a conduit les deux parties à reporter la réunion, plutôt que de devoir annoncer l'effondrement de la réconciliation" conclue le 27 avril au Caire, a expliqué ce responsable.
Le choix de "M. Fayyad n'est pas souhaitable car son nom est lié à la division palestinienne, à l'endettement de l'économie palestinienne et aux campagnes des services de sécurité contre la résistance", a affirmé lundi à l'AFP Ismaïl Radwane, un dirigeant du Hamas à Gaza.
"La réunion est reportée jusqu'à ce qu'une nouvelle date soit fixée dans les prochains jours afin de garantir la meilleure atmosphère possible pour le succès de l'accord de réconciliation", a déclaré dimanche le responsable de ce dossier au sein du Fateh, Azzam al-Ahmad.
M. Ahmad a précisé que le Fateh avait pris l'initiative de ce report afin de "créer le climat approprié", et de donner davantage de temps aux discussions, M. Abbas étant attendu mercredi pour une visite en Turquie.
Selon Samir Awad, professeur de science politique à l'Université de Bir Zeit, près de Ramallah, "Fayyad est le candidat du président Abbas et non pas du Fateh en tant que tel, où certains sont d'avis de renoncer à sa candidature pour en proposer d'autres".
"Le Hamas a coupé tous les ponts pour accepter Fayyad et persiste dans son refus", a souligné M. Awad, dans une déclaration à l'AFP.
Une renonciation du Hamas à ce rejet paraît d'autant plus improbable qu'il a consenti à des concessions significatives pour sceller la réconciliation, déclenchant une passe d'armes entre Mahmoud Zahar, principal idéologue du mouvement islamiste à Gaza, et Khaled Mechaal, chef du bureau politique, en exil à Damas.
M. Zahar, qui a participé aux discussions avec le Fateh en avril, a reproché à M. Mechaal ses propos au Caire lors de la cérémonie officielle de réconciliation le 4 mai et dans les médias les jours suivants, estimant qu'il n'était "pas mandaté pour faire de telles déclarations".
"Ce que j'ai entendu de Khaled Mechaal lors de la cérémonie de signature au Caire, je ne pensais jamais le lui entendre dire", a confié jeudi à des journalistes le négociateur palestinien Mohammad Chtayyeh, membre du comité central du Fateh.
"Il a dit +nous acceptons deux Etats sur les frontières de 1967+, +nous ne sommes pas pour la violence+ et il a dit +mon cher Abou Mazen (Mahmoud Abbas, NDLR), vous avez négocié avec les Israéliens pendant vingt ans, s'il vous faut davantage de temps, vous avez mon accord", a rappelé M. Chtayyeh.
"Ce qui intéresse la communauté internationale, ce ne sont pas des noms, mais un programme politique qui réponde à ses exigences. Autrement dit le programme politique de l'OLP (Organisation de libération de la Palestine), qui respecte les accords signés, renonce à la violence et accepte le principe d'une solution à deux Etats", a-t-il ajouté.
"Le président Abbas insiste pour présenter Salam Fayyad, que le Hamas refuse catégoriquement et sans appel, ce qui a conduit les deux parties à reporter la réunion, plutôt que de devoir annoncer l'effondrement de la réconciliation" conclue le 27 avril au Caire, a expliqué ce responsable.
Le choix de "M. Fayyad n'est pas souhaitable car son nom est lié à la division palestinienne, à l'endettement de l'économie palestinienne et aux campagnes des services de sécurité contre la résistance", a affirmé lundi à l'AFP Ismaïl Radwane, un dirigeant du Hamas à Gaza.
"La réunion est reportée jusqu'à ce qu'une nouvelle date soit fixée dans les prochains jours afin de garantir la meilleure atmosphère possible pour le succès de l'accord de réconciliation", a déclaré dimanche le responsable de ce dossier au sein du Fateh, Azzam al-Ahmad.
M. Ahmad a précisé que le Fateh avait pris l'initiative de ce report afin de "créer le climat approprié", et de donner davantage de temps aux discussions, M. Abbas étant attendu mercredi pour une visite en Turquie.
Selon Samir Awad, professeur de science politique à l'Université de Bir Zeit, près de Ramallah, "Fayyad est le candidat du président Abbas et non pas du Fateh en tant que tel, où certains sont d'avis de renoncer à sa candidature pour en proposer d'autres".
"Le Hamas a coupé tous les ponts pour accepter Fayyad et persiste dans son refus", a souligné M. Awad, dans une déclaration à l'AFP.
Une renonciation du Hamas à ce rejet paraît d'autant plus improbable qu'il a consenti à des concessions significatives pour sceller la réconciliation, déclenchant une passe d'armes entre Mahmoud Zahar, principal idéologue du mouvement islamiste à Gaza, et Khaled Mechaal, chef du bureau politique, en exil à Damas.
M. Zahar, qui a participé aux discussions avec le Fateh en avril, a reproché à M. Mechaal ses propos au Caire lors de la cérémonie officielle de réconciliation le 4 mai et dans les médias les jours suivants, estimant qu'il n'était "pas mandaté pour faire de telles déclarations".
"Ce que j'ai entendu de Khaled Mechaal lors de la cérémonie de signature au Caire, je ne pensais jamais le lui entendre dire", a confié jeudi à des journalistes le négociateur palestinien Mohammad Chtayyeh, membre du comité central du Fateh.
"Il a dit +nous acceptons deux Etats sur les frontières de 1967+, +nous ne sommes pas pour la violence+ et il a dit +mon cher Abou Mazen (Mahmoud Abbas, NDLR), vous avez négocié avec les Israéliens pendant vingt ans, s'il vous faut davantage de temps, vous avez mon accord", a rappelé M. Chtayyeh.
"Ce qui intéresse la communauté internationale, ce ne sont pas des noms, mais un programme politique qui réponde à ses exigences. Autrement dit le programme politique de l'OLP (Organisation de libération de la Palestine), qui respecte les accords signés, renonce à la violence et accepte le principe d'une solution à deux Etats", a-t-il ajouté.