Mardi 28 Septembre 2010
« La nation iranienne vit depuis 30 ans sans avoir les Américains à ses côtés et elle s’en sort plutôt bien. », c’est ce qu’a affirmé le Président iranien le 22 septembre dernier à New York, au cours d’un entretien accordé au célèbre animateur de CNN, Larry King.
A une remarque de M. King qui soulignait l’inquiétude exprimée par le Premier ministre de l’entité sioniste, Benjamin Netanyahu, au sujet de l’Iran, Ahmadinejad a tenu à préciser le « curieux sens de responsabilité » de la quasi totalité des « médias occidentaux » face à Israël. « Il semblerait que le personnel de la presse aux Etats Unis a bien peur du bellicisme de Netanyahu, ce qui se comprend dans la mesure où il est un tueur professionnel qui n’hésite pas à proférer des accusations gratuites comme tout dictateur qui cherche à se mettre à l’abri en incriminant les autres ». « Netanyahu devra être introduit devant la justice pour avoir siégé Gaza, massacré ses femmes et ses enfants, a-t-il affirmé en s’interrogeant sur l’attitude de la presse américaine qui traite Israël comme un cas de conscience. Ahmadinejad a évoqué ensuite le cas de 40 millions d’Américains qui vivent sous le seuil de pauvreté alors que leur administration fédérale continue à financer les interventions militaires du régime sioniste tantôt au Liban tantôt en Palestine.
Plus loin, Larry King a fait allusion à ce qu’il a qualifié de « préoccupation internationale face au programme nucléaire iranien ». « Cette remarque, a affirmé le Président, pose d’emblée une double question : de quel monde parlez-vous ? Est-ce celui de Netanyahu et des hommes d’états américains ? Selon une récente enquête, l’opinion régionale est à 88% favorable au programme nucléaire iranien et aucun état ne s’en soucie à part le régime sioniste et les Etats-Unis ».
Selon le Président iranien, la RII cherche activement à ce que le désarmement du régime sioniste et des Etats-Unis deviennent une réalité. « Si Washington et Tel-Aviv croient que cette question finirait par s’oublier sous un amas de propagandes et de désinformations, ils se trompent lourdement. L’Iran est en mesure de poursuivre très sérieusement la voie ouverte par l’amendement de la charte fondatrice du TNP pour que les détenteurs de la bombe atomique renoncent à leurs arsenaux ». « L’entité sioniste est dirigée par un régime illégitime, paria et occupant. Quant aux Etats Unis, son gouvernement ne semble pas avoir la maîtrise totale de ses nerfs tant est facile pour lui d’entrer en guerre, de tuer des gens. Sur cette base, ni l’un ni l’autre n’ont l’aptitude nécessaire à conserver leur arsenal ».
Dans l’optique du Président iranien, la « bombe atomique est l’arme la plus létale, la plus inhumaine que l’homme n’ait jamais inventé », ce qui impose la nécessité d’un désarmement total et qui ôte à tout un chacun le droit d’en fabriquer et d’en posséder. « Aujourd’hui, toutes les nations et les gouvernements du monde, y compris l’Amérique et même le Conseil de sécurité savent que l’Iran n’a pas de bombe atomique et qui n’entend pas en avoir ».
Larry King a évoqué ensuite la nécessité du respect des droits de l’homme et de la liberté d’expression, remarque à laquelle le Président a réagi : « La question du respect des droits de l’homme et de la libre expression n’est pas propre à tel ou tel pays. Tout le monde, y compris, les Etats-Unis se doivent de se sentir engagés sur cette question. En Iran, aucun travailleur n’est pas mis à la porte au bout de 50 ans d’activité mais aux Etats-Unis, sont nombreux les gens qui se trouvent dans cet état. Le cas de ce journaliste aguerri qui a été démis de ses fonctions pour avoir critiqué le régime sioniste en est un ». Le Président a fait part de la disponibilité de son pays de contribuer à la solution des grands dossiers internationaux en étroite coopération avec la communauté internationale.
Une autre question de M. King portait sur le cas de Sakineh Achtiani, condamnée à la peine capitale pour avoir assassiné son mari. « Le dossier de cette dame est toujours à l’étude auprès des instances judiciaires qui ne se sont pas encore prononcées. Elle est accusée de meurtre et devra être punie en fonction. Pour ma part, je ne crois pas que des dossiers similaires suscitent autant de tapages et de mobilisations nulle part ailleurs. La lapidation n’est pas la peine que la justice iranienne risque de requérir pour cette dame, ce n’est qu’une invention venant de la part d’une personne mal informée qui habite en Allemagne. Cette campagne de fausses informations est lancée contre l’Iran alors que les Etats Unis ont été il y quelques mois l’hôte du sommet du G20, marqué par de multiples manifestations; des milliers de gens sont descendus dans les rues pour protester contre l’ordre économique en vigueur. Mais les défilés furet violemment réprimés par la police américaine. Avec un tel précédent, est- il encore permis de prétendre à l’existence de la liberté d’expression aux Etats Unis ? Est-il possible que les gens manifestent contre le régime sioniste?
La question très controversée de la construction d’un centre islamique à quelques lieus de « Ground Zero » a fait matière à une autre question évoquée par King. De l’avis du Président, ce débat concerne les habitants et les autorités de la ville de New York. «Je n’ai pas un avis particulier la dessus. Mais je crois profondément à la liberté de culte et au respect des croyances et des convictions d’autrui ».
« Etes-vous en mesure de fonder un quelque espoir dans l’avenir du processus de la paix au Proche Orient? » C’est avec cette question que les débats furent dirigés vers l’actualité proche orientale et Ahmadinejad de réagir : « J’ai beaucoup d’espoirs! Vous savez, sans espoir, la vie perd tout signification. Il n’est pas impossible que la situation finisse par sortir de l’impasse à condition bien sûr que le peuple palestinien soit reconnu à titre de peuple souverain et qu’il soit traité comme un interlocuteur mature. Il est inacceptable que certains s’autorisent de décider à sa place et de lui imposer leur propre points de vue ».
Le débat autour de la Palestine a fourni l’occasion à King d’évoquer les positions d’Ahmadinejad sur l’Holocauste. M. King s’est référé à une information selon laquelle le dirigeant cubain, Fidel Castra aurait reproché à l’Iran le fait d’avoir mis en doute la véracité de la Shoah : « C’est faux, a rétorqué le Président. Cette information a été diffusée par un site pro-sioniste. Hier, j’ai reçu une lettre de M Castro où il confirme l’inexactitude de cette nouvelle ». « Mais au delà de ces bisbilles, ce qui importe c’est de savoir pourquoi les Etats Unis insistent à ce point sur le soutien à Israël et quels liens les unissent à l’entité sioniste pour agir de la sorte ? ». La réponse de King n’a pas tardé : « Les Etats Unis soutiennent Israël tout simplement pour compatir aux douleurs et aux souffrances subis par le peuple juif durant la seconde guerre mondiale ».
« Soit., a répondu le Président. Mais en Irak quelques 100.000 êtres humains ont péri des suites de l’invasion américaine. Est-il raisonnable que ce massacre serve de prétexte à l’occupation du territoire américain et sa rétrocession à des non –américains ? Si c’est cela la logique qui régit notre monde, quel avenir peut-on imaginer pour son avenir, pour l’avenir de sa sécurité ? »
King a demandé ensuite à Ahmadinejad s’il souhaitait se rendre un jour en visite d’état aux Etats-Unis. « J’aime voyager partout, tisser des liens avec des gens d’autant plus que l’ONU est le siège de gouvernance mondiale et que ses sommets exigent une participation actives de la part de toutes les autorités ».
Le sort de deux américains détenus en Iran a été également refait surface dans les débats. « Ces deux américains se sont infiltrés sur le sol iranien de façon illégale. Leur dossier est en cours d’étude. Mais leur ancien codétenu a été libéré sous caution, geste qui répondait aux considérations purement humanitaires ». « Pourriez-vous user de votre influence auprès des autorités judiciaires de votre pays pour obtenir leur libération, a demandé M King. « Ce n’est pas une question d’influence et d’ailleurs je n’en ai pas. Mais en ce qui concerne cette dame, j’ai donné mon avis et les juges ont examiné son cas avec clémence ». « Etes-vous prêt à rencontrer la famille de ces trois américains ? » « A cette heure, aucune requête dans ce sens ne m’est parvenue. Si c’est le cas, je serais volontiers prêt à l’étudier. Mais n’oubliez pas que l’entrée illégale dans tout état est sévèrement punie. » « Mais est-il possible que vous faisiez une requête pour que leur libération soit facilitée ? » « Mais il y a des centaines de milliers de prisonniers à travers le monde. Suis-je à même de demander leur libération ? Quelques 2.5 millions de personnes sont détenus aux Etats-Unis. Si c’est le cas, je demande par cette même occasion que la justice américaine reconsidère leur cas et qu’elle allège leur peine ( !)
Et Larry King de poursuivre : « Mais ces trois ressortissants américains ont été arrêtés alors qu’ils faisaient du vélo. Leur dossier devrait être différemment traité que celui des assassins et des voleurs ». « Je ne crois pas que la montagne soit un endroit idéal pour faire du vélo et puis ce n’est pas trop aimable de traiter de voleurs et d’assassins tous les prisonniers américains et si c’est le cas, c’est particulièrement dégradant pour la société américaine ».
Interrogé sur le sort de l’agent du FBI disparu en Iran, le président a affirmé : « Les deux parties sont convenues de créer un comité commun pour collecter des information à son sujet. L’enquête sera largement facilitée, si le FBI accepte de nous communiquer davantage de détails sur la nature de sa mission, sur le pourquoi de sa visite sur l’ile iranienne de Kish, sur l’identité des gens qu’il aurait du rencontrer. Cela nous fournira davantage d’indices ».
Ahmadinejad a déploré ensuite que les gens rencontrent de pareilles difficultés mais a souligné la responsabilité des services des renseignements dont l’action manque de transparence et d’humanisme. Je propose que ce comité voie le jour au plus vite pour que son cas soit élucidé et que le calvaire que vit sa famille prenne fin. »
« Si votre enfant connait le même sort que les trois américains, quelle sera votre réaction ?, a demandé l’animateur de CNN. « Eh bien, s’il se permet de fouler aux pieds les lois, il devra en répondre puisque les lois sont les garants de la sécurité et sans elles, notre monde ira à sa perte.
Plus loin, Larry King a interrogé le Président Ahmadinejad sur sa disponibilité à rencontrer les autorités américaines ou le Président Obama. « Je l’ai dit et redit à mainte reprise, nous sommes tout à fait prêt à rencontrer les responsables américains en présence des représentants des peuples et des médias, au siège même de l’Onu, et évoquer nos points de vue sur divers sujets dans l’espoir de trouver des solutions. »
King a rappelé ensuite les déclarations de Mme Clinton sur l’efficacité des sanctions votées contre l’Iran, déclarations qui cadrent bien avec celles de certaines personnalités à l’intérieur de l’Iran. « S’agissant des sanctions, la question qui se pose d’entrée du jeu est la suivante : pourquoi l’administration américaine devra-t-elle s’efforcer d’aller encore plus loin que le Conseil de sécurité et d’adopter des sanctions plus sévères que les siennes ? Ne s’agit-il pas là d’un signe manifeste d’hostilité à notre égard, d’un acte illégal ? Les sanctions n’ont eu jusqu’à présent aucun effet sur le processus de notre progrès. Notre économie ne dépend ni de celle des Etats-Unis ni de celle de l’Europe. Elle est capable de subvenir à ses besoins. Paradoxalement, les restrictions nous ont largement bénéficiés dans la mesure où elles ont stimulé notre marche en avant. La nation iranienne a vécu depuis trente ans sans avoir les Américains à ses côtés et elle s’en sort plutôt bien même mieux que lorsqu’elle était assistée par l’Amérique et qu’elle faisait partie des pays à la traine du progrès ».
A une remarque de M. King qui soulignait l’inquiétude exprimée par le Premier ministre de l’entité sioniste, Benjamin Netanyahu, au sujet de l’Iran, Ahmadinejad a tenu à préciser le « curieux sens de responsabilité » de la quasi totalité des « médias occidentaux » face à Israël. « Il semblerait que le personnel de la presse aux Etats Unis a bien peur du bellicisme de Netanyahu, ce qui se comprend dans la mesure où il est un tueur professionnel qui n’hésite pas à proférer des accusations gratuites comme tout dictateur qui cherche à se mettre à l’abri en incriminant les autres ». « Netanyahu devra être introduit devant la justice pour avoir siégé Gaza, massacré ses femmes et ses enfants, a-t-il affirmé en s’interrogeant sur l’attitude de la presse américaine qui traite Israël comme un cas de conscience. Ahmadinejad a évoqué ensuite le cas de 40 millions d’Américains qui vivent sous le seuil de pauvreté alors que leur administration fédérale continue à financer les interventions militaires du régime sioniste tantôt au Liban tantôt en Palestine.
Plus loin, Larry King a fait allusion à ce qu’il a qualifié de « préoccupation internationale face au programme nucléaire iranien ». « Cette remarque, a affirmé le Président, pose d’emblée une double question : de quel monde parlez-vous ? Est-ce celui de Netanyahu et des hommes d’états américains ? Selon une récente enquête, l’opinion régionale est à 88% favorable au programme nucléaire iranien et aucun état ne s’en soucie à part le régime sioniste et les Etats-Unis ».
Selon le Président iranien, la RII cherche activement à ce que le désarmement du régime sioniste et des Etats-Unis deviennent une réalité. « Si Washington et Tel-Aviv croient que cette question finirait par s’oublier sous un amas de propagandes et de désinformations, ils se trompent lourdement. L’Iran est en mesure de poursuivre très sérieusement la voie ouverte par l’amendement de la charte fondatrice du TNP pour que les détenteurs de la bombe atomique renoncent à leurs arsenaux ». « L’entité sioniste est dirigée par un régime illégitime, paria et occupant. Quant aux Etats Unis, son gouvernement ne semble pas avoir la maîtrise totale de ses nerfs tant est facile pour lui d’entrer en guerre, de tuer des gens. Sur cette base, ni l’un ni l’autre n’ont l’aptitude nécessaire à conserver leur arsenal ».
Dans l’optique du Président iranien, la « bombe atomique est l’arme la plus létale, la plus inhumaine que l’homme n’ait jamais inventé », ce qui impose la nécessité d’un désarmement total et qui ôte à tout un chacun le droit d’en fabriquer et d’en posséder. « Aujourd’hui, toutes les nations et les gouvernements du monde, y compris l’Amérique et même le Conseil de sécurité savent que l’Iran n’a pas de bombe atomique et qui n’entend pas en avoir ».
Larry King a évoqué ensuite la nécessité du respect des droits de l’homme et de la liberté d’expression, remarque à laquelle le Président a réagi : « La question du respect des droits de l’homme et de la libre expression n’est pas propre à tel ou tel pays. Tout le monde, y compris, les Etats-Unis se doivent de se sentir engagés sur cette question. En Iran, aucun travailleur n’est pas mis à la porte au bout de 50 ans d’activité mais aux Etats-Unis, sont nombreux les gens qui se trouvent dans cet état. Le cas de ce journaliste aguerri qui a été démis de ses fonctions pour avoir critiqué le régime sioniste en est un ». Le Président a fait part de la disponibilité de son pays de contribuer à la solution des grands dossiers internationaux en étroite coopération avec la communauté internationale.
Une autre question de M. King portait sur le cas de Sakineh Achtiani, condamnée à la peine capitale pour avoir assassiné son mari. « Le dossier de cette dame est toujours à l’étude auprès des instances judiciaires qui ne se sont pas encore prononcées. Elle est accusée de meurtre et devra être punie en fonction. Pour ma part, je ne crois pas que des dossiers similaires suscitent autant de tapages et de mobilisations nulle part ailleurs. La lapidation n’est pas la peine que la justice iranienne risque de requérir pour cette dame, ce n’est qu’une invention venant de la part d’une personne mal informée qui habite en Allemagne. Cette campagne de fausses informations est lancée contre l’Iran alors que les Etats Unis ont été il y quelques mois l’hôte du sommet du G20, marqué par de multiples manifestations; des milliers de gens sont descendus dans les rues pour protester contre l’ordre économique en vigueur. Mais les défilés furet violemment réprimés par la police américaine. Avec un tel précédent, est- il encore permis de prétendre à l’existence de la liberté d’expression aux Etats Unis ? Est-il possible que les gens manifestent contre le régime sioniste?
La question très controversée de la construction d’un centre islamique à quelques lieus de « Ground Zero » a fait matière à une autre question évoquée par King. De l’avis du Président, ce débat concerne les habitants et les autorités de la ville de New York. «Je n’ai pas un avis particulier la dessus. Mais je crois profondément à la liberté de culte et au respect des croyances et des convictions d’autrui ».
« Etes-vous en mesure de fonder un quelque espoir dans l’avenir du processus de la paix au Proche Orient? » C’est avec cette question que les débats furent dirigés vers l’actualité proche orientale et Ahmadinejad de réagir : « J’ai beaucoup d’espoirs! Vous savez, sans espoir, la vie perd tout signification. Il n’est pas impossible que la situation finisse par sortir de l’impasse à condition bien sûr que le peuple palestinien soit reconnu à titre de peuple souverain et qu’il soit traité comme un interlocuteur mature. Il est inacceptable que certains s’autorisent de décider à sa place et de lui imposer leur propre points de vue ».
Le débat autour de la Palestine a fourni l’occasion à King d’évoquer les positions d’Ahmadinejad sur l’Holocauste. M. King s’est référé à une information selon laquelle le dirigeant cubain, Fidel Castra aurait reproché à l’Iran le fait d’avoir mis en doute la véracité de la Shoah : « C’est faux, a rétorqué le Président. Cette information a été diffusée par un site pro-sioniste. Hier, j’ai reçu une lettre de M Castro où il confirme l’inexactitude de cette nouvelle ». « Mais au delà de ces bisbilles, ce qui importe c’est de savoir pourquoi les Etats Unis insistent à ce point sur le soutien à Israël et quels liens les unissent à l’entité sioniste pour agir de la sorte ? ». La réponse de King n’a pas tardé : « Les Etats Unis soutiennent Israël tout simplement pour compatir aux douleurs et aux souffrances subis par le peuple juif durant la seconde guerre mondiale ».
« Soit., a répondu le Président. Mais en Irak quelques 100.000 êtres humains ont péri des suites de l’invasion américaine. Est-il raisonnable que ce massacre serve de prétexte à l’occupation du territoire américain et sa rétrocession à des non –américains ? Si c’est cela la logique qui régit notre monde, quel avenir peut-on imaginer pour son avenir, pour l’avenir de sa sécurité ? »
King a demandé ensuite à Ahmadinejad s’il souhaitait se rendre un jour en visite d’état aux Etats-Unis. « J’aime voyager partout, tisser des liens avec des gens d’autant plus que l’ONU est le siège de gouvernance mondiale et que ses sommets exigent une participation actives de la part de toutes les autorités ».
Le sort de deux américains détenus en Iran a été également refait surface dans les débats. « Ces deux américains se sont infiltrés sur le sol iranien de façon illégale. Leur dossier est en cours d’étude. Mais leur ancien codétenu a été libéré sous caution, geste qui répondait aux considérations purement humanitaires ». « Pourriez-vous user de votre influence auprès des autorités judiciaires de votre pays pour obtenir leur libération, a demandé M King. « Ce n’est pas une question d’influence et d’ailleurs je n’en ai pas. Mais en ce qui concerne cette dame, j’ai donné mon avis et les juges ont examiné son cas avec clémence ». « Etes-vous prêt à rencontrer la famille de ces trois américains ? » « A cette heure, aucune requête dans ce sens ne m’est parvenue. Si c’est le cas, je serais volontiers prêt à l’étudier. Mais n’oubliez pas que l’entrée illégale dans tout état est sévèrement punie. » « Mais est-il possible que vous faisiez une requête pour que leur libération soit facilitée ? » « Mais il y a des centaines de milliers de prisonniers à travers le monde. Suis-je à même de demander leur libération ? Quelques 2.5 millions de personnes sont détenus aux Etats-Unis. Si c’est le cas, je demande par cette même occasion que la justice américaine reconsidère leur cas et qu’elle allège leur peine ( !)
Et Larry King de poursuivre : « Mais ces trois ressortissants américains ont été arrêtés alors qu’ils faisaient du vélo. Leur dossier devrait être différemment traité que celui des assassins et des voleurs ». « Je ne crois pas que la montagne soit un endroit idéal pour faire du vélo et puis ce n’est pas trop aimable de traiter de voleurs et d’assassins tous les prisonniers américains et si c’est le cas, c’est particulièrement dégradant pour la société américaine ».
Interrogé sur le sort de l’agent du FBI disparu en Iran, le président a affirmé : « Les deux parties sont convenues de créer un comité commun pour collecter des information à son sujet. L’enquête sera largement facilitée, si le FBI accepte de nous communiquer davantage de détails sur la nature de sa mission, sur le pourquoi de sa visite sur l’ile iranienne de Kish, sur l’identité des gens qu’il aurait du rencontrer. Cela nous fournira davantage d’indices ».
Ahmadinejad a déploré ensuite que les gens rencontrent de pareilles difficultés mais a souligné la responsabilité des services des renseignements dont l’action manque de transparence et d’humanisme. Je propose que ce comité voie le jour au plus vite pour que son cas soit élucidé et que le calvaire que vit sa famille prenne fin. »
« Si votre enfant connait le même sort que les trois américains, quelle sera votre réaction ?, a demandé l’animateur de CNN. « Eh bien, s’il se permet de fouler aux pieds les lois, il devra en répondre puisque les lois sont les garants de la sécurité et sans elles, notre monde ira à sa perte.
Plus loin, Larry King a interrogé le Président Ahmadinejad sur sa disponibilité à rencontrer les autorités américaines ou le Président Obama. « Je l’ai dit et redit à mainte reprise, nous sommes tout à fait prêt à rencontrer les responsables américains en présence des représentants des peuples et des médias, au siège même de l’Onu, et évoquer nos points de vue sur divers sujets dans l’espoir de trouver des solutions. »
King a rappelé ensuite les déclarations de Mme Clinton sur l’efficacité des sanctions votées contre l’Iran, déclarations qui cadrent bien avec celles de certaines personnalités à l’intérieur de l’Iran. « S’agissant des sanctions, la question qui se pose d’entrée du jeu est la suivante : pourquoi l’administration américaine devra-t-elle s’efforcer d’aller encore plus loin que le Conseil de sécurité et d’adopter des sanctions plus sévères que les siennes ? Ne s’agit-il pas là d’un signe manifeste d’hostilité à notre égard, d’un acte illégal ? Les sanctions n’ont eu jusqu’à présent aucun effet sur le processus de notre progrès. Notre économie ne dépend ni de celle des Etats-Unis ni de celle de l’Europe. Elle est capable de subvenir à ses besoins. Paradoxalement, les restrictions nous ont largement bénéficiés dans la mesure où elles ont stimulé notre marche en avant. La nation iranienne a vécu depuis trente ans sans avoir les Américains à ses côtés et elle s’en sort plutôt bien même mieux que lorsqu’elle était assistée par l’Amérique et qu’elle faisait partie des pays à la traine du progrès ».