[ 28/09/2010 - 23:56 ] |
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Beyrouth – CPI L’ancien premier ministre israélien Ehud Olmert et l’ancien président américain George Bush auraient conclu un préaccord selon lequel les Etats-Unis recevraient quelque cent mille réfugiés palestiniens, à qui ils accorderaient la nationalité américaine, dans le cadre d’une solution finale, au Moyen-Orient. C’est Olmert qui a dévoilé l’affaire, il y a quelques jours de cela, dans une conférence de presse. Cette déclaration a suscité un grand doute chez les Palestiniens du Liban. A noter qu’à l’époque, Olmert avait proposé à Abbas, président de l’autorité de Ramallah, une affaire d’encouragement, en acceptant le retour à leur patrie d’une vingtaine de milliers de réfugiés palestiniens, à condition qu’on ne parle plus de cette affaire, qu’on ferme définitivement ce dossier épineux des réfugiés palestiniens. Ainsi, les Américains et les Sionistes voulaient définitivement fermer le dossier contre le retour de vingt mille personnes uniquement et le déplacement de cent mille autres vers les Etats-Unis. Ainsi, ils laissent incertain le destin de plus de cinq millions de Palestiniens. Refus palestinien au Liban Les Palestiniens du Liban ont refusé ces idées. Thabet Ali Howaïdi, directeur de l’Institution palestinienne du droit au retour, les refusent, car « Elles sont dangereuses. Elles ont été dévoilées au public au moment où il y a des négociations directes entre l’occupation israélienne et l’autorité palestinienne, au moment où Netanyahu pose pour condition de reconnaître "Israël" comme Etat purement juif. Cette condition ne signifie que la déportation du reste des Palestiniens des territoires occupés en 1948 et l’impossibilité de plus de six millions de réfugiés palestiniens de retourner à leur patrie ». Il a demandé à Mahmoud Abbas de confirmer qu’il n’avait pas accepté de telles propositions. Il y a un doute qui règne sur l’affaire, à cause des antécédents d’Abbas. Par exemple, en 1995, il a parlé du droit au retour des réfugiés palestiniens dans les territoires de l’autorité palestinienne, et non dans leur patrie de laquelle ils avaient été chassés durant la Nakba (la catastrophe de 1948). Celui qui participe à effacer le droit au retour ne fait que servir le projet américano-sioniste dans notre région. Le retour reste un droit intouchable ; personne ne possède le moindre droit d’en faire concession, croit-il. Ils veulent se débarrasser une fois pour toute de ce dossier, c’est un service fait gratuitement à l’occupation israélienne, dit le réfugié palestinien du Liban Maher Bas à l’envoyé de notre Centre Palestinien d’Information (CPI). De son côté, Mohammed Kamel, du camp de réfugiés palestiniens d’Aïn Al-Hilwa, le plus grand camp du Liban, préfère vivre dans le camp, malgré tous les problèmes, tous les manques. Il ne veut aller vivre aux Etats-Unis. « Comment pourront-ils être justes avec nous, eux qui travaillent pour nous chasser de notre terre au profit des Sionistes usurpateurs ? », se demande-t-il. Pour sa part, Ali Hamid ne pense qu’à une route, celle qui mène du camp de réfugiés palestiniens d’Ar-Rachidiya, où il vit, au village de Safouriya, à Al-Nassira, sa patrie d’où sa famille avait été déportée. « Je n’en accepterais jamais une autre », conclut-il. |