Le monarque saoudien, qui rencontre ce mardi Barack Obama à la Maison Blanche, n’a pas mâché ses mots lors de la récente visite à Djeddah d’Hervé Morin, le ministre de la Défense. « Il y a deux pays au monde qui ne méritent pas d’exister : l’Iran et Israël », lui a déclaré le roi Abdallah, le 5 juin dernier.
Cette violente diatribe contre les deux ennemis désignés de l’Arabie nous a été confirmée par deux sources, diplomatique et militaire, françaises à Paris. On ignore quelle a été la réaction du ministre de la Défense, qui était entouré d’une poignée de diplomates et de hauts-gradés lors de l’audience avec le roi, point d’orgue d’une visite de deux jours en Arabie, un mois avant celle du souverain à Paris.
La charge d’Abdallah est intervenue quelques jours après l’assaut israélien contre la flottille humanitaire au cours duquel neuf Turcs ont été tués par les forces de sécurité de l’Etat hébreu. La bavure a suscité une vague de critiques dans le monde arabe et placé Israël sur la défensive au plan international. L’impunité dont jouit, selon lui, Israël exaspère le roi Abdallah, déçu que l’Etat hébreu n’ait jamais accepté son plan de paix global, présenté au nom des 22 pays arabes lors d’un sommet à Beyrouth en 2002.
Toute aussi profonde, sa colère contre l’Iran est alimentée par les craintes que suscitent en Arabie les ambitions nucléaires de Téhéran. Il faut y ajouter l’antagonisme traditionnel entre les deux pôles principaux de l’islam : Riyadh pour le monde sunnite et Téhéran pour les chiites.
Le pouvoir saoudien ne supporte pas l’entrisme iranien dans les affaires intérieures libanaise, irakienne, yéménite et même au sein du royaume wahabite, où l’Iran est soupçonné de «travailler » certaines franges radicales de la minorité chiite.
Ironie du calendrier : il y a quinze jours, le Times rapportait que l’Arabie saoudite avait donné son feu vert au survol de son territoire par des avions israéliens pour aller bombarder des sites nucléaires iraniens. Riyadh a catégoriquement démenti ces allégations.
Le roi Abdallah est attendu le 12 juillet à Paris pour l’inauguration de l’exposition au Louvre consacrée aux « Routes d’Arabie, archéologie et histoire du royaume d’Arabie saoudite ». Le monarque saoudien aura à cette occasion des entretiens politiques avec Nicolas Sarkozy. Claude Guéant, le secrétaire-général de l’Elysée, s’est rendu en mai en Arabie pour « pousser » certains dossiers commerciaux, notamment celui lié à la construction d’un TGV entre les villes saintes de La Mecque et Médine pour laquelle Alsthom est en lice.
Cette violente diatribe contre les deux ennemis désignés de l’Arabie nous a été confirmée par deux sources, diplomatique et militaire, françaises à Paris. On ignore quelle a été la réaction du ministre de la Défense, qui était entouré d’une poignée de diplomates et de hauts-gradés lors de l’audience avec le roi, point d’orgue d’une visite de deux jours en Arabie, un mois avant celle du souverain à Paris.
La charge d’Abdallah est intervenue quelques jours après l’assaut israélien contre la flottille humanitaire au cours duquel neuf Turcs ont été tués par les forces de sécurité de l’Etat hébreu. La bavure a suscité une vague de critiques dans le monde arabe et placé Israël sur la défensive au plan international. L’impunité dont jouit, selon lui, Israël exaspère le roi Abdallah, déçu que l’Etat hébreu n’ait jamais accepté son plan de paix global, présenté au nom des 22 pays arabes lors d’un sommet à Beyrouth en 2002.
Toute aussi profonde, sa colère contre l’Iran est alimentée par les craintes que suscitent en Arabie les ambitions nucléaires de Téhéran. Il faut y ajouter l’antagonisme traditionnel entre les deux pôles principaux de l’islam : Riyadh pour le monde sunnite et Téhéran pour les chiites.
Le pouvoir saoudien ne supporte pas l’entrisme iranien dans les affaires intérieures libanaise, irakienne, yéménite et même au sein du royaume wahabite, où l’Iran est soupçonné de «travailler » certaines franges radicales de la minorité chiite.
Ironie du calendrier : il y a quinze jours, le Times rapportait que l’Arabie saoudite avait donné son feu vert au survol de son territoire par des avions israéliens pour aller bombarder des sites nucléaires iraniens. Riyadh a catégoriquement démenti ces allégations.
Le roi Abdallah est attendu le 12 juillet à Paris pour l’inauguration de l’exposition au Louvre consacrée aux « Routes d’Arabie, archéologie et histoire du royaume d’Arabie saoudite ». Le monarque saoudien aura à cette occasion des entretiens politiques avec Nicolas Sarkozy. Claude Guéant, le secrétaire-général de l’Elysée, s’est rendu en mai en Arabie pour « pousser » certains dossiers commerciaux, notamment celui lié à la construction d’un TGV entre les villes saintes de La Mecque et Médine pour laquelle Alsthom est en lice.