03 Mar 2010
Damas / Mme Bouthayna Chaabane, conseillère politique et médiatique auprès de la présidence de la république, a indiqué que l'inacceptation par la Syrie de la décision du comité de l'initiative arabe de paix à l'égard des négociations indirectes palestino-israéliennes est due à deux causes, la 1ère est que l'examen de ce sujet n'est pas des prérogatives de ce comité, "car sa mission est le suivi de cette initiative et d'essayer de la concrétiser" a-t-elle précisé, soulignant que cette concrétisation n'avait pas eu lieu à cause de l'obstination d'Israël et son rejet de la paix.
Dans une interview avec la télévision syrienne, Mme Chaabane a ajouté que la 2ème cause est due, comme l'avait dit hier M. Mahmoud Abbas, chef de l'autorité palestinienne, à l'absence des garanties concernant les droits palestiniens au retour, al-Qods et la cessation de la colonisation.
"Tout cela signifie par une analyse politique que les Etats-Unis et le président Barak Obama qui avaient échoué à obtenir d'Israël une position pour mettre fin à la colonisation ou à l'obliger de répondre aux demandes internationales à l'égard de la levée du blocus et de la cessation de la colonisation, de la destruction des maisons et de la judaïsation, ont fait volte-face en exerçant des pressions sur la partie la plus faible et victime, le peuple palestinien", a-t-elle ajouté.
Mme Chaabane a, en outre, souligné qu'ils ont commencé ce parcours lors de la visite de Mme Hillary Clinton, secrétaire d'Etat américain, dans les territoires occupés et de sa conférence de presse qu'elle avait tenue avec /Benyamin Netanyahou/, chef du gouvernement israélien, lors de laquelle elle a qualifié ce qu'il avait fait était une action excellente.
"La reprise des négociations indirectes sans garanties constitue un danger pour le droit palestinien", a-t-elle souligné, faisant savoir que la Syrie est connue pour ses positions qui s'attachent au droits arabes et ne les bradent jamais.
Dans le même contexte Mme Chaabane a indiqué dans une interview avec la chaîne satellitaire al-Jazira, que le comité n'est pas concerné pour donner son consentement ou une quelconque couverture à n'importe quelle partie pour négocier, "car sa mission est la promotion de l'initiative arabe.
"Quelles sont les références et les garanties présentées par les Israéliens et les Américains à la partie qui veut négocier?", s'est demandée Mme Chaabane.
"Il est clair que les débats qui ont eu lieu hier et aujourd'hui au Caire n'avaient pas convaincu les Arabes sur le fait que ces négociations puissent aboutir à quelque chose", a-t-elle ajouté.
Répondant à une question sur la situation de ni guerre ni paix, Mme Chaabane a fait savoir que la Syrie a une vision depuis des années qui est celle de la fermeté dans "nos" positions, indiquant que la Syrie engagé des négociations indirectes avec Israël, "mais elle avait auparavant obtenu des garanties, celles du retrait israélien jusqu'à la ligne du /4/ juin /1967/" a-t-elle poursuivi. "Il est clair que les débats qui ont eu lieu hier et aujourd'hui au Caire n'avaient pas convaincu les Arabes sur le fait que ces négociations puissent aboutir à quelque chose", a-t-elle ajouté.
A. Chatta / T.Silmani