Palestine - 02-12-2009 |
Lifta, village palestinien très pittoresque, s’étend sur les versants de Jérusalem Ouest, sous l’autoroute qui la relie à Tel-Aviv. Il est abandonné depuis que les forces clandestines de la Haganah, soutenues par le Gang Stern, aient chassé jusqu’au dernier de ses habitants palestiniens en 1948, pendant le nettoyage ethnique de la Palestine.
Cet événement unique a changé la nature des lieux et de la région toute entière. Bien que des dizaines de maisons aient été détruites, nombre d’entre elles restent pourtant accrochées au paysage.
Beaucoup considèrent Lifta comme un bel exemple rare de l’architecture rurale palestinienne, avec ses ruelles étroites alignées sur les versants des collines qui l’entourent. Ses formes cubiques sont une magnifique démonstration de la maîtrise des tailleurs de pierre palestiniens qui furent les propriétaires et bâtisseurs indigènes de ces maisons.
Aujourd’hui, Lifta est une ville fantôme suspendue dans l’espace et reste désertée en dépit du fait que la plupart de ses habitants autochtones vivent dans les communautés environnantes. Les autorités israéliennes refusent de les autoriser à y revenir.
La Municipalité de Jérusalem envisage maintenant de transformer Lifta en un site luxueux et exclusivement juif – réinventant ainsi son histoire.
Le plan de « rénovation », qui porte le numéro 6036 (voir les cartes du projet, en ligne sur le site F.A.S.T. Life) a été dessiné par des bureaux d’architecte : G. Kartas-S. Grueg et S. Ahronson, dans le cadre de la « planification de l’espace local de Jérusalem ». Le projet avait été présenté le 28 juin 2004 et, selon son titre, se réfère au « Printemps de la Nation ». Soumis au Comité du Plan de la Municipalité de Jérusalem en 2004, il a reçu l’approbation d’un comité régional.
En 2005, plusieurs groupes, dont Bimkom (centre alternatif pour la planification israélienne) et des représentants du comité régional de l’organisation et de la construction dans le secteur Al-Quds/Jérusalem ont soulevé des objections.
Principales contestations :
• Les habitants palestiniens originels de Lifta, leurs souvenirs du village, leur exil et leur désir de revenir à Lifta ne sont pas mentionnés, ni même pris en compte par le Plan d’Ensemble de la Municipalité.
• Lifta saisit le moment de la destruction de la vie palestinienne en 1948. Ses 3.000 habitants primitifs ont fui – la plupart à Jérusalem Est et dans la région de Ramallah. Cependant, contrairement à beaucoup des 530 villes et villages palestiniens conquis et détruits au bulldozer pendant la guerre de 1947/1948, quelques maisons de Lifta sont restées intactes, bien que désertées par les Palestiniens ou réoccupées par des colons israéliens extrémistes.
• Cet ensemble d’éléments placent Lifta dans une position unique : ses habitants autochtones sont toujours dans les environs, vivant dans les Territoires Palestiniens Occupées ou dans le secteur de Chicago, avec le désir que les injustices commises en 1948 soient reconnues et réparées.
• En Israël, les projets de rénovation servent fréquemment à construire un récit national en ignorant les contradictions profondes entre la planification et les droits de l’homme qui surgissent inévitablement de telles initiatives.
• Avec Lifta, nous avons un lieu où la nouvelle transformation nationale se solde par l’effacement de la mémoire d’une autre population, comme mis en évidence par le nouveau Plan d’Ensemble.
• Lifta est l’incarnation tangible du contexte plus large des événements dans la région en 1947/1948. Lifta peut être un endroit vital de réflexion et de compréhension du concept de continuité historique.
• L’héritage de Lifta est l’histoire d’une société multiculturelle, embrassant un sens puissant d’une communauté diverse d’un point de vue ethnique et religieux de Musulmans, de Juifs et de Chrétiens qui contient une égalité civile saine parmi ses habitants et les communautés voisines. Si Lifta devait être rajeuni avec toute l’attention nécessaire à la préservation de sa mémoire, il pourrait offrir une opportunité unique pour le début d’un nouveau dialogue qui favoriserait une issue de conciliation.
Objectif de la pétition :
Cette pétition a pour but de sauver Lifta par l’intermédiaire du Fonds Mondial pour les Monuments (World Monuments Fund – WMF) entre autres, et pour attirer l’attention sur ce site qui est menacé par la négligence, le vandalisme et l’occupation forcée par des colons extrémistes.
Vous pouvez signer la pétition ici.
Visitez le site de l’initiateur de la pétition : 1948: Lest we forget – Palestine and the Nakba.
Cet événement unique a changé la nature des lieux et de la région toute entière. Bien que des dizaines de maisons aient été détruites, nombre d’entre elles restent pourtant accrochées au paysage.
Beaucoup considèrent Lifta comme un bel exemple rare de l’architecture rurale palestinienne, avec ses ruelles étroites alignées sur les versants des collines qui l’entourent. Ses formes cubiques sont une magnifique démonstration de la maîtrise des tailleurs de pierre palestiniens qui furent les propriétaires et bâtisseurs indigènes de ces maisons.
Aujourd’hui, Lifta est une ville fantôme suspendue dans l’espace et reste désertée en dépit du fait que la plupart de ses habitants autochtones vivent dans les communautés environnantes. Les autorités israéliennes refusent de les autoriser à y revenir.
La Municipalité de Jérusalem envisage maintenant de transformer Lifta en un site luxueux et exclusivement juif – réinventant ainsi son histoire.
Le plan de « rénovation », qui porte le numéro 6036 (voir les cartes du projet, en ligne sur le site F.A.S.T. Life) a été dessiné par des bureaux d’architecte : G. Kartas-S. Grueg et S. Ahronson, dans le cadre de la « planification de l’espace local de Jérusalem ». Le projet avait été présenté le 28 juin 2004 et, selon son titre, se réfère au « Printemps de la Nation ». Soumis au Comité du Plan de la Municipalité de Jérusalem en 2004, il a reçu l’approbation d’un comité régional.
En 2005, plusieurs groupes, dont Bimkom (centre alternatif pour la planification israélienne) et des représentants du comité régional de l’organisation et de la construction dans le secteur Al-Quds/Jérusalem ont soulevé des objections.
Principales contestations :
• Les habitants palestiniens originels de Lifta, leurs souvenirs du village, leur exil et leur désir de revenir à Lifta ne sont pas mentionnés, ni même pris en compte par le Plan d’Ensemble de la Municipalité.
• Lifta saisit le moment de la destruction de la vie palestinienne en 1948. Ses 3.000 habitants primitifs ont fui – la plupart à Jérusalem Est et dans la région de Ramallah. Cependant, contrairement à beaucoup des 530 villes et villages palestiniens conquis et détruits au bulldozer pendant la guerre de 1947/1948, quelques maisons de Lifta sont restées intactes, bien que désertées par les Palestiniens ou réoccupées par des colons israéliens extrémistes.
• Cet ensemble d’éléments placent Lifta dans une position unique : ses habitants autochtones sont toujours dans les environs, vivant dans les Territoires Palestiniens Occupées ou dans le secteur de Chicago, avec le désir que les injustices commises en 1948 soient reconnues et réparées.
• En Israël, les projets de rénovation servent fréquemment à construire un récit national en ignorant les contradictions profondes entre la planification et les droits de l’homme qui surgissent inévitablement de telles initiatives.
• Avec Lifta, nous avons un lieu où la nouvelle transformation nationale se solde par l’effacement de la mémoire d’une autre population, comme mis en évidence par le nouveau Plan d’Ensemble.
• Lifta est l’incarnation tangible du contexte plus large des événements dans la région en 1947/1948. Lifta peut être un endroit vital de réflexion et de compréhension du concept de continuité historique.
• L’héritage de Lifta est l’histoire d’une société multiculturelle, embrassant un sens puissant d’une communauté diverse d’un point de vue ethnique et religieux de Musulmans, de Juifs et de Chrétiens qui contient une égalité civile saine parmi ses habitants et les communautés voisines. Si Lifta devait être rajeuni avec toute l’attention nécessaire à la préservation de sa mémoire, il pourrait offrir une opportunité unique pour le début d’un nouveau dialogue qui favoriserait une issue de conciliation.
Objectif de la pétition :
Cette pétition a pour but de sauver Lifta par l’intermédiaire du Fonds Mondial pour les Monuments (World Monuments Fund – WMF) entre autres, et pour attirer l’attention sur ce site qui est menacé par la négligence, le vandalisme et l’occupation forcée par des colons extrémistes.
Vous pouvez signer la pétition ici.
Visitez le site de l’initiateur de la pétition : 1948: Lest we forget – Palestine and the Nakba.
Source : Palestine Think Tank