Les affrontements et les marches hebdomadaires vont bon train. En effet, chaque vendredi, les marches et les affrontements se répètent et vont de plus en plus vers l’escalade. Au fil du temps, les expériences s’accumulent et préparent le terrain à une vaste intifada refusant l’occupation sioniste et son injustice, disent des observateurs.
L’escalade
L’analyste politique Khaled Al-Amayera dit au correspondant de notre Centre Palestinien d’Information (CPI) que les marches du vendredi font partie de l’action populaire palestinienne qui va vers l’escalade depuis quelques semaines, surtout dans la sainte ville d’Al-Quds. Ces actions vont vers l’escalade tant que les plans de l’occupation pour contrôler la sainte mosquée d’Al-Aqsa se renforcent.
Al-Amayera croit que les actions du vendredi sont des signes d’une nouvelle intifada qui viendra bientôt très certainement, car sont dangereuses les violations que la sainte mosquée d’Al-Aqsa subit. Ces marches et actions continueront, tant que les autorités de l’occupation sioniste continueront à mettre en œuvre leur politique destinée à contrôler la sainte mosquée d’Al-Aqsa et la diviser.
Al-Amayera souligne que ces actions hebdomadaires ont leur écho sur la scène internationale. A titre d’exemple, John Kerry, ministre américain des affaires étrangères, a récemment expliqué que le conflit palestino-israélien reste un élément important poussant les jeunes arabes et musulmans vers l’extrémisme. Il ne faut donc pas négliger ces actions, dit-il.
La continuation et le renforcement de ces actions auront leur effet sur les efforts américains dans la région, souligne-t-il, en particulier dans l’alliance contre l’Etat Islamique (Daech). Les Américains ne sont pas contents de ce qui se passe en Cisjordanie, en particulier après l’autorisation donnée par la Knesset aux juifs d’investir la mosquée d’Al-Aqsa. Al-Amayera croit qu’il y aurait bientôt des événements inhabituels, probablement une vraie intifada dont les affrontements hebdomadaires sont le prélude.
Actions et fruits
Les observateurs pensent que le problème ne réside pas dans l’endurance du peuple palestinien et sa juste cause. Le problème, c'est qu’on ne récolte pas les fruits politiques de ces actions, pour que la cause palestinienne aille vers la libération ; l’histoire en est témoin.
L’écrivain et l’analyste politique Raïd Naïrat dit au correspondant de notre Centre Palestinien d’Information (CPI) que ce qui se passe n’est qu’une réaction à la politique israélienne. Il lui manque certains éléments pour pouvoir récolter les fruits de ces actions hebdomadaires. Les marches et les affrontements ne font pas partie d’agendas bien clairs et d’une politique générale acceptée par tous les Palestiniens.
Raïd Naïrat ne croit pas que les résultats de ces affrontements des vendredis soient bien importants. Ces mouvements restent ponctuels et ne font pas partie d’un plan palestinien complet ; ils ne sont que des répliques aux crimes de l’occupation sioniste.
Raïd Naïrat conclut que le mouvement populaire quotidien est faible. Bien qu’il y ait des martyrs, des arrestations, des confiscations de terrains, les médias palestiniens n’y donnent pas assez d’importance afin de le transmettre au monde entier et récolter par conséquent les fruits attendus.