Dans la bande de Gaza, tout est visé par les occupants sionistes, bâtiments, maisons, infrastructures, civils, hommes, femmes, enfants, tout. Les équipes de secours n’y font pas exception. Le secouriste Tareq Jamal, 29 ans, en est un bon témoin.
Tareq travaillait tous azimuts. Chaque fois qu’il y avait une explosion, il se précipitait, accompagné de ses collègues, afin d’offrir son aide, son soutien, ses premiers secours aux victimes, victimes de ces massacres collectifs et quotidiens, massacres débutés le 7 juillet 2014.
Tareq travaillait vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sous les feux des avions de chasse sionistes, avec les équipes médicales du ministère de l’intérieur. Mais il n’a pu continuer sa mission humanitaire. Il a eu sa part de cette agression sioniste et a été blessé, à l’instar de ces blessés dont le nombre s’élève désormais à plus de onze mille individus.
Tareq Jamal est un habitant de la ville de Dir Al-Balah, au milieu de la bande de Gaza. Il a été blessé lors d’un bombardement sioniste qui prenait en cible une maison dans le village d’Az-Zawadia. Il a été blessé pendant qu’il venait en aide à une victime de ces bombardements incessants visant les civils dans leurs maisons.
« Lors de notre travail comme secouristes, nous affrontons de grands dangers. Le plus important, c’est le retour des avions sionistes pour bombarder encore une fois le même lieu. Il y a aussi le danger d’effondrement des bâtiments bombardés », explique-t-il à notre Centre Palestinien d’Information (CPI).
Les secouristes martyrs
Les occupants sionistes prennent plaisir à bombarder une deuxième fois leurs cibles, afin de tuer le plus grand nombre possible de Palestiniens, ainsi que de secouristes qui travaillent pour sauver les blessés et pour transporter les martyrs.
En effet, les secouristes sont devenus des cibles de l’horrible machine de guerre sioniste. Jusqu’à la rédaction de ce rapport, le nombre de martyrs parmi les secouristes s’est élevé à vingt-trois personnes. Le nombre de blessés est de quatre-vingt-cinq, confirme Achraf Al-Qodra, porte-parole du ministère palestinien de la santé.
En outre, trente-six ambulances ont été endommagées, six complètement détruites. Dix hôpitaux ont aussi été détériorés, partiellement ou totalement.
Et pour ce qui est des centres sanitaires, dix-neuf d’entre eux ont été bombardés dont trois ont été totalement détruits.
Un devoir national
Al-Qudra accuse les forces sionistes d'occupation de prendre en cible intentionnellement les équipes médicales, les hôpitaux et les ambulances, en faisant fi de tous les accords, conventions et principes internationaux.
Malgré tous ces risques, Mohammed Salah, au nom de tous ses collègues secouristes, dit qu’il continue son travail, en le considérant comme un devoir religieux, national et humain, « même si cela nous coûte notre corps et notre sang ».
Salah, cet homme d’une trentaine d’années, porte son gilet à haute visibilité et une grande responsabilité : « Nous travaillons sans relâche pour sauver les victimes sujets des plus affreux massacres perpétrés par une force des plus brutales et criminelles de la région ».
Un jour de cette agression sioniste et de cette attaque terrestre menées contre la bande de Gaza, raconte Salah au correspondant du Centre Palestinien d’Information (CPI) : « Nous sommes allés à l’est de la ville de Khan Younes pour secourir des blessés. Dès notre arrivée, les engins sionistes ont recommencé leur bombardement. La bénédiction d’Allah (le Tout Puissant) a sauvé les équipes médicales et les secouristes d’un vrai massacre ».
« En dépit de nos signes et de nos vêtements spéciaux, les occupants sionistes nous visent délibérément », ajoute Salah.
Notons enfin que la bande de Gaza continue à être, depuis plus de cinquante jour, le sujet d’une guerre coloniale des plus dévastatrices, laissant plus de deux mille cent martyrs.