Israël n’a que la toute-puissance que la
communauté internationale, indigne des nobles valeurs dont elle se fait
le chantre, veut bien lui prêter, au mépris du droit international.
Mais quand le seuil de l’humainement tolérable est
pulvérisé, une fois de trop, par cet Etat criminel, c’est sur le banc
des accusés qu’est sa place, face au tribunal de la Cour Pénale
internationale (CPI) de la Haye, seule habilitée à juger les monstres
accusés de génocide, de crime contre l’humanité, et crime de guerre.
C’est à l’avocat lyonnais, Gilles Devers, qu’a été
confiée l’insigne mission de mener auprès de la Procureure de la CPI la
plainte pour crimes de guerre qui a été déposée, le 25 juillet, par le
ministre de la Justice du Gouvernement d’union nationale de la Palestine
et le Procureur général près la Cour de Gaza.
L’avocat de la cause palestinienne qui s’est fait
un nom en 2009, en sa qualité de porte-parole d’un collectif d'avocats
plaidant alors, avec l’aval de l’Autorité palestinienne mais hélas en
vain, pour qu’aboutisse la requête en justice déposée auprès de
la CPI pour crimes de guerre lors de l’effroyable « opération plomb
durci » (2008-2009), a
détaillé, au cours d’une conférence de presse, la procédure et les
différents acteurs à l'oeuvre dans cette démarche judiciaire.
En dépit de tous les obstacles politiques et les
tractations souterraines qui ne manqueront pas de jalonner sa route,
Gilles Devers se veut confiant sur la réussite de cette nouvelle
procédure. La justice triomphera-t-elle enfin d’un Etat qui viole
allègrement la loi derrière son bouclier en acier inoxydable de
l’impunité ?