Les médias sionistes parlent d’un mauvais
sort qui hante Benyamin Netanyahu, le premier ministre israélien, au
sujet des dossiers de Khaled Mechaal, président du bureau politique du
mouvement islamique du Hamas.
L’histoire de cette superstition a
commencé, soulignent les médias israéliens, lorsque Netanyahu est devenu
premier ministre pour la première fois, en 1997. A l’époque, il a
décidé de liquider Mechaal, dans la capitale jordanienne Oman. On avait
injecté à Mechaal un poison mortel ; mais son garde personnel était
vigilent, et il a pu mettre la main sur deux agents du Mossad. Netanyahu
a non seulement été obligé de donner l’antidote pour le sauver, mais il
a de plus été obligé de libérer le grand cheikh palestinien Ahmed
Yassine, afin d’absorber la colère du roi jordanien, le défunt Hossein
Ben Talal.
Ce mauvais sort s’est répété lorsque, lors
de la transaction du soldat israélien Shalit, le gouvernement de
Netanyahu a été obligé, cette fois, de libérer des détenus palestiniens
par centaines, un acte qu’"Israël" n’avait jamais fait apparemment. Sur
l’autre bord de la transaction se trouvait, cette fois aussi, Khaled
Mechaal.
Le retour du mauvais sort
Et durant l’actuelle guerre répressive
israélienne menée contre la bande de Gaza, la presse sioniste revient
pour mettre de nouveau la lumière sur la superstition de Netanyahu à
propos de chef du bureau politique du Hamas.
Nahoum Bernyaa, plus grand analyste du
journal hébreu Yediot Ahronot, a écrit, dans un rapport publié vendredi
dernier, que Khaled Mechaal hante Netanyahu.
L’analyste est revenu sur l’histoire de 1997 où Netanyahu a complètement échoué son assassinat de Mechaal, en Jordanie.
Et maintenant, tous les Israéliens dont
Netanyahu sont suspendus aux lèvres de Mechaal : que va-t-il dire au
sujet des suggestions d’un possible cessez-le-feu ?
En tout cas, dit-il, les Israéliens tentent
de mettre fin à leur opération militaire et de se retirer de la bande
de Gaza, par une décision unilatérale.
Et pour ce qui est de désarmer le Hamas, il
dit que ces propos sont bons pour la propagande et peut-être pour
savoir comment parler aux Américains. A l’intérieur de l’armée de
l’occupation sioniste, on ne croit pas que le Hamas aille laisser tomber
son arme et la résistance. C’est dans les gènes, dit un général
israélien. La fabrication des roquettes reprendront aussitôt la guerre
finie.
Mechaal de nouveau
Les médias sionistes se concentrent encore
sur Khaled Mechaal, en le qualifiant de « problème », dans les
négociations de l’accalmie, en insistant sur la levée du blocus de Gaza.
Liberman, ministre israélien des affaires étrangères, a appelé à le
liquider où il se trouve : dans la capital qatarie, Doha. Les Israéliens
ne peuvent faire avaler l’initiative égyptienne, à cause de Mechaal.
Lier l’échec de l’année 1997 à celui de
2014 montre la grande crise dans laquelle vit la direction politique
israélienne. Le mauvais sort hante encore une fois Netanyahu, durant
cette nouvelle guerre ; ce mauvais sort mettra-t-il fin à sa vie
politique ?