Jouant
sur l’ambiguïté des mots pour se livrer à une diatribe contre les
manifestations pro-palestiniennes, qui, hier, ne se sont pas résolues à
l’impensable interdiction de soutenir Gaza dans la Ville Lumière, Olivier Toscer a
pondu un article faussement impartial dans les colonnes du Nouvel
Observateur, bien plus à charge qu’il n’y paraît. Un article dont les
médias français, cet illusoire quatrième pouvoir au service du pouvoir,
ont le secret…
Se targuant d’un « reportage au cœur des cortèges sauvages », alertant l’opinion sur un rassemblement où « rarement l'ordre public n'aura été aussi manifestement malmené que ce samedi dans les rues de la capitale », précisant que « Tout porteur de drapeau ou keffieh palestinien est systématiquement contrôlé et prié de rebrousser chemin », pour mieux livrer à la vindicte « la détermination des troupes, composées largement de Français d'origines maghrébine et turque », ironisant sur cette clameur de colère citoyenne et sur ses slogans indignés en les réduisant à « un tube de la journée entonné joyeusement » au son de « Israël assassin, Hollande complice », avant de conclure en écrivant la « partie de cache-cache inhérente aux manifestations soi-disant "interdites",
insinuant que la marche de soutien à Gaza ne l’avait pas été
formellement, Olivier Toscer a trempé sa plume dans le vitriol sous
couvert de restituer une après-midi où la contestation populaire contre
Israël et contre l'arbitraire de l'interdiction de sa critique a résonné
avec force.
A tous ces journalistes prétendument en quête de
vérité, qui la travestissent davantage qu’ils ne la font éclater au
grand jour : à quand une enquête digne de ce nom sur la Ligue de Défense
Juive, cette milice ultra-sioniste et fasciste, interdite, depuis 1994,
aux Etats-Unis ainsi qu’en Israël (un comble !), où elle est classée
dans la liste noire des mouvements terroristes, qui fait régner la
terreur dans l’Hexagone, munie entre autres d’armes blanches et de
barres de fer, avec une impunité qui fait froid dans le dos ?
A quand une investigation journalistique sur la
présence sur le territoire national d’un groupuscule notoirement connu
pour son extrême violence et dangerosité, qui impose crânement son
diktat au vu et au su de tous, à travers un large éventail d’exactions
qui va des agressions contre des cinémas, des théâtres, aux
intimidations et menaces à répétition, en passant par les insultes
racistes ordurières et les appels au lynchage, sans oublier les
ratonnades et le passage à tabac de juifs traîtres à la cause ? A quand
un article courageux sur cette ahurissante anomalie française et sur sa
dissolution maintes fois exigée et restée invariablement lettre morte ?