Alors que les tirs de roquette israéliens continuent de pleuvoir sur Gaza, des étudiants de Boston ont simulé la mort pour protester contre l'opération israélienne, "Bordure Protectrice". meltyCampus revient sur ce mouvement protestataire.
Le site Times of Israël
rapporte que samedi, quelques 200 étudiants, indignés par les massacres
perpétrés sur la bande de Gaza, organisaient un "die-in" en plein
Boston, en face du dôme doré de la Massachusetts State House. En signe
de protestation contre l'attaque de la bande de Gaza par l'État
d'Israël, ces étudiants ont lu, d'une voix forte, le nom et l'âge de
chaque victime morte depuis le début du conflit, avant de se laisser
tomber au sol, comme morts. Ainsi, ils comptaient souligner et
condamner le soutien du gouvernement américain d'Israël et les «crimes
de guerre» de l'État juif contre les Palestiniens. De nombreux comités
de la paix étaient présents lors de ce "die-in" : des syndicats locaux,
des groupes socialistes et féministes et le groupe militant d'extrême
gauche "Jewish Voice for Peace". Les militants ont aussi appeler à
boycotter les produits israéliens - un peu comme l'avait fait des étudiants d'Oxford.
Times of Israël déplore cependant des mouvements "anti-israéliens" lors
de ce rassemblement. Afin de montrer leur désaccord sur les exactions
d'Israël, Brett Loewenstern et son petit ami Avi Levi ont voulu prendre
part au "die-in". Malheureusement, brandissant, pour l'un un drapeau
israélien, pour l'autre un drapeau arc-en-ciel (symbole pour les droits
homosexuels), ils ont été pris à parti par quelques étudiants, venus
pourtant manifester pour la même cause… Dans la nuit de dimanche à
lundi, une chaîne liée à Fox a diffusé un clip de Loewenstern évoquant
les « 13 ans de tirs de roquettes sur Israël» et l'utilisation des
écoles et des hôpitaux de Gaza par le Hamas pour cacher des armes de
terreur. Loewenstern est la preuve que l'on peut aimer son pays et le
critiquer, aimer l'État d'Israël et en critiquer sa politique afin de le
faire avancer. Et - comme l'avait souligné meltyCampus - envoyer de
jeunes étudiants en journalisme au cœur du conflit israélo-palestinien,
et ainsi donner un regard jeune et non-partisan sur ce conflit, peut
être une solution à l'ouverture d'esprit et au déblocage des consciences
et des clivages.