L'agression
israélienne contre Gaza se poursuit dimanche faisant plus de 60
martyrs depuis la nuit de Samedi et plus de 400 blessés suite au
bombardement hystérique de l'occupation israélienne contre la banlieue
de la bande de Gaza, a rapporté le correspondant de notre chaîne al
Manar.
A l'heure où a été rédigé ce rapport, l'artillerie israélienne sans
compter les drones israéliens n'ont pas cessé le bombardement
systématique du quartier de Chajaya et de ses environs .
Selon notre correspondant, la densité et le rythme des bombardements a atteint une cadence folle.
Chaque minute , des civils innocents pour la plupart des familles
tombent en martyr, ce sont surtout les maisons qui sont ciblées et les
véhicules civiles ..
Dernier bilan du massacre de Chajaya uniquement: 60 martyrs , en
majorité des femmes et des enfants selon une source médicale
palestinienne.
Quatre martyrs sont tombés suite à un bombardment israélien contre la maison de la famille alChaeer..
Selon l'ONU, les civils représentent plus des trois-quarts des victimes et selon l'Unicef au moins 73 mineurs ont été tués.
Selon le correspondant d'alMayadeen, des milliers de Palestiniens ont
fui Chajaya, il a constaté de nombreuses victimes étendues dans les
rues suite à ces violents bombardements .
Les ambulances ne
pouvaient pas se rendre dans cette zone proche de la frontière avec
l'entité sioniste en raison d'intenses tirs de chars israéliens.
Le
porte-parole des services d'urgences, Achra al-Qoudra a indiqué qu'au
moins 40 cadavres avaient déjà été retirés des décombres à Chajaya.
La
chaîne de télévision locale al-Ketab montrait des images insoutenables
de cadavres brûlés et déchiquetés, y compris d'enfants, filmées à
Chajaya.
Les brigades alQassam ripostent par quatre missiles Sejjile de 55 mm lancés contre la colonie de Beir Sabeh.
De même, un missile contre Tel Aviv a été tiré et a explosé non loin
de l'université de TelAviv qui a été atteint pas ses débris.
A l'heure où a été redigé ce rapport, l'armée israélienne a exhorté
tous les jouralistes et les ambulanciers de quitter immédiatement le
quartier de Chajaya.
Côté israélien..
L'armée israélienne a déclaré dimanche que deux nouveaux soldats
avaient été tués dans des combats dans la bande Gaza, portant le total
des Israéliens tués à sept.
Les deux soldats ont été tués respectivement par un missile anti-char et dans un échange de tir à l'arme légère.
La radio israélienne a déclaré que le nombre de soldats israéliens
enregistrés depuis le début de l'offensive israélienne est de 57..
Selon alMayadeen, un martyr de la résistance palestinienne s'est fait
exploser dans un char israélien le détruisant totalement , ce qui porte
à huit le nombre de blindés militaires israéliens détruits..
Auparavant , l'armée a annoncé avoir perdu deux soldats lors de
combats pour repousser un commando palestinien s'étant infiltré en
"Israël" via un tunnel provenant du centre de la bande de Gaza. Un
combattant a aussi été tué.
Une deuxième infiltration dans la
soirée via un tunnel dans le sud de l'enclave palestinienne s'est soldée
par la mort d'un combattant , selon l'armée.
La branche armée
du Hamas, les Brigades Ezzedine al-Qassam, a revendiqué de son côté
deux opérations "derrière les lignes ennemies", en territoire israélien,
affirmant avoir tué 11 soldats en tout. Elles ont diffusé une vidéo de
deux fusils pris aux soldats.
Deux civils israéliens ont été
tués aussi, dont l'un, un bédouin, par le tir d'une roquette samedi qui a
atteint le sud israélien.
L'armée israélienne a déclaré
dimanche qu'elle allait intensifier son offensive terrestre sur la bande
de Gaza au 13e jour de ses opérations qui ont fait plus de 350 morts,
le conflit le plus sanglant depuis 2009.
"Ce soir, la phase
terrestre de l'opération Bordure protectrice s'étend avec des forces
supplémentaires pour combattre le terrorisme dans la bande de Gaza et
établir une réalité qui garantit aux Israéliens de vivre en sécurité", a
déclaré l'armée dans un communiqué.
Plus de 60.000 déplacés
Près
de 60 roquettes ont frappé "Israël" samedi, soit 1.280 impacts depuis
le début de l'offensive israélienne destinée à faire cesser ces tirs
depuis Gaza, sous blocus depuis des années. Les troupes israéliennes ont
aussi dit avoir mis au jour 13 tunnels et 34 points d'accès.
"Il
y a une menace de voir à tout moment (les combattants palestiniens)
sortir d'un tunnel près d'une localité israélienne et de commettre un
massacre", a souligné, le porte-parole militaire Arye Shalicar.
Un autre porte-parole a lui insisté que "sous la bande de Gaza, il y a un Gaza souterrain".
L'armée,
qui menace toujours d'élargir ses opérations dans l'enclave
palestinienne, dit se limiter pour le moment à la périphérie, ne
s'enfonçant pas dans les zones urbaines.
Le chef-d'état major
Benny Ganz a estimé "qu'il y aurait des moments difficiles" mais que le
Hamas et d'autres groupes armés avaient été "frappés fort", alors
qu'Israël a mobilisé 53.200 hommes sur les 65.000 réservistes autorisés
par le gouvernement.
L'armée a demandé samedi aux habitants
des quartiers d'Al-Boureij et Al-Maghazi (centre), Tourkman (nord),
Al-Jadida et Chajaya d'évacuer leurs domiciles, dans cette petite bande
de terre de 362 km2 où s'entassent dans la misère 1,8 million d'âmes.
L'ONU
à Gaza a pour sa part indiqué accueillir désormais près de 62.000
personnes déplacées, un nombre "supérieur a celui du conflit de
2008-2009" qui avait fait 1.400 morts Palestiniens.
Dans
l'espoir d'obtenir un cessez-le-feu, le président palestinien Mahmoud
Abbas, en retrait depuis le début de la crise, devait rencontrer
dimanche à Doha le chef en exil du Hamas, Khaled Mechaal, selon un
proche de M. Abbas.
Ballet diplomatique
Sur le plan diplomatique, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon était attendu dimanche dans la région.
Lors
d'une brève visite en Israël, le chef de la diplomatie française
Laurent Fabius a assuré que "la France continue et continuera à agir
pour la paix et un cessez-le-feu en prenant en compte la sécurité
d'Israël et les conditions de vie des Palestiniens".
Il venait d'Egypte, où il a rencontré notamment le président palestinien Mahmoud Abbas, et de Jordanie.
Dénonçant un "bilan humain extrêmement lourd", M. Fabius a insisté sur l'"absolue priorité" de parvenir à une trêve à Gaza.
Les
Gazaouis continuaient eux de crier leur désespoir, leur peur et leur
colère contre Israël, accusé d'avoir réduit en poussière des centaines
de maisons et d'immeubles.
"Quoi qu'il bombarde ça ne change
rien! C'est un acte criminel! Ce sont des civils ici, ils n'ont pas
bombardé de militaires, mais quatre étages de civils. C'est le
terrorisme d'ةtat israélien", s'emportait Adnan Hachem, devant les
décombres de son immeuble.
Sources: AFP , alMayadeen, almanar