Negev - 19 juin 2011
Par Fadwa Nassar
C’est dans ces termes que l’écrivain sioniste Dan Shiftan, considéré comme étant un homme d’influence dans les cercles du pouvoir dans l’Etat de l’occupation, a décrit les Palestiniens de 48 dans son dernier ouvrage qui leur est consacré. L’auteur sioniste ne cache pas son exaspération vis-à-vis de cette « minorité » qui se comporte encore, 63 ans après l’expulsion d’une grande partie de son peuple, comme une population dont les droits sont certains et assurés. Elle se comporte et a une mentalité d’un peuple majoritaire ayant droit sur la terre et le pays qui lui ont été volés.
Première démolition de ‘Atir-Umm al-Hiran en juillet 2007 (voir d'autres photos) A l’inverse, la « majorité » de colons possède, 63 ans après son occupation, une mentalité de « minorité », d’après l’auteur. Une minorité qui craint de vivre dans le monde arabo-musulman qui l’entoure et qui se comporte comme une population à l’avenir incertain.
C’est le bilan constaté par l’auteur sioniste qui souligne, par ailleurs, le danger représenté par les Palestiniens de 48 dans l’Etat sioniste. Car, affirme-t-il, même si un « règlement » survenait entre les Palestiniens (ceux de Cisjordanie et de Gaza) et le monde arabe, il restera toujours cette population qui mène une lutte sans merci contre la judéité de l’Etat sioniste. Et cela pose problème !!!
Malgré tous les efforts sionistes pour détruire la société palestinienne restée en 1948 dans ce qui sera nommé Etat d’Israël, celle-ci s’est relevée de la Nakba qui l’a frappée et qui l’a transformée en « minorité » dans son propre pays occupé par des étrangers. Elle a formé ses propres instruments de lutte, partis politiques, associations civiles, comités de défense dans les quartiers et villes palestiniennes menacées par la judaïsation et le nettoyage ethnique et s’est lancée dans une bataille inégale contre les institutions sionistes, et en premier lieu, ses bras sécuritaires et coloniaux, avec pour seules armes, la détermination de la population à refuser l’ « israélisation », son courage et sa foi dans son droit.
L’entité sioniste veut en finir avec le NaqabC’est le bilan constaté par l’auteur sioniste qui souligne, par ailleurs, le danger représenté par les Palestiniens de 48 dans l’Etat sioniste. Car, affirme-t-il, même si un « règlement » survenait entre les Palestiniens (ceux de Cisjordanie et de Gaza) et le monde arabe, il restera toujours cette population qui mène une lutte sans merci contre la judéité de l’Etat sioniste. Et cela pose problème !!!
Malgré tous les efforts sionistes pour détruire la société palestinienne restée en 1948 dans ce qui sera nommé Etat d’Israël, celle-ci s’est relevée de la Nakba qui l’a frappée et qui l’a transformée en « minorité » dans son propre pays occupé par des étrangers. Elle a formé ses propres instruments de lutte, partis politiques, associations civiles, comités de défense dans les quartiers et villes palestiniennes menacées par la judaïsation et le nettoyage ethnique et s’est lancée dans une bataille inégale contre les institutions sionistes, et en premier lieu, ses bras sécuritaires et coloniaux, avec pour seules armes, la détermination de la population à refuser l’ « israélisation », son courage et sa foi dans son droit.
Région située au sud de la Palestine, la région du Naqab est devenue la hantise des sionistes qui cherchent absolument à mettre la main dessus, bien qu’ils se soient déjà accaparés de 99% des terres possédées par les Palestiniens avant la Nakba. Mais les Palestiniens du Naqab représentent encore 31% de la population actuelle, et la superficie demeurée arabe n’est plus que de 1%. Même ces pourcentages sont considérés comme étant de trop par les sionistes, que ce soit pour la population ou pour la terre. Sur les terres occupées et confisquées, l’entité sioniste veut installer les colonies de peuplement et les bases militaires, surtout au moment où l’Egypte n’est plus ce pays « allié » tant espéré et que l’avenir semble de plus en plus incertain pour la survie même de l’entité sioniste.
Un nouveau plan est proposé pour le Naqab, juste avant la visite du président sioniste Pérès, consistant à expulser 30.000 Palestiniens de cette région pour les enfermer dans les « réserves » déjà existantes, qui seraient étendues et agrandies. Ces Palestiniens, qui vivent actuellement dans les villages non-reconnus par l’Etat sioniste, sont actuellement menacés d’expulsion de leurs villages qui seraient détruits au bénéfice des colonies qui seraient construites ou qui sont déjà construites, comme c’est le cas du village non reconnu de ‘Atir-Umm al-Hiran.
Un nouveau plan est proposé pour le Naqab, juste avant la visite du président sioniste Pérès, consistant à expulser 30.000 Palestiniens de cette région pour les enfermer dans les « réserves » déjà existantes, qui seraient étendues et agrandies. Ces Palestiniens, qui vivent actuellement dans les villages non-reconnus par l’Etat sioniste, sont actuellement menacés d’expulsion de leurs villages qui seraient détruits au bénéfice des colonies qui seraient construites ou qui sont déjà construites, comme c’est le cas du village non reconnu de ‘Atir-Umm al-Hiran.
L’étude menée par l’association Adalah, qui défend les droits de la « minorité arabe » dans l’Etat sioniste, du village de ‘Atir-Umm al-Hiran, est révélateur à lui tout seul de l’étendue de la fourberie du colon sioniste.
Le village ‘Atir-Umm al-Hiran : des sédentaires devenus vagabonds
Le village est actuellement habité par la tribu Abou Qay’an, qui compte environ 1000 personnes. Ils sont menacés d’expulsion vers la « réserve » de Houra, une des sept « réserves » consacrées aux Palestiniens du Naqab. Avant 1948, la population du village habitait dans Khirbet Zabala, qui se trouve dans la vallée de Zabala, qui fait actuellement partie de la colonie Kibboutz Shofal. En 1948, la population de Kherbet Zabala est expulsée en direction de Liqya. Malgré son expulsion, la population maintient sa revendication de retourner à sa terre, mais les autorités sionistes refusent.
En 1957, et après les pressions exercées par le gouverneur militaire sur la tribu, comme le rappelle un document officiel, pressions qui prennent la forme d’arrestations de plusieurs jeunes pour des motifs divers, une partie de la tribu accepte de se déplacer en direction du village de ‘Atir. Les membres de la tribu obtiennent une terre pour installer leur village et des terres agricoles en fermage. Ils construisent les maisons et travaillent la terre.
Le village ‘Atir-Umm al-Hiran : des sédentaires devenus vagabonds
Le village est actuellement habité par la tribu Abou Qay’an, qui compte environ 1000 personnes. Ils sont menacés d’expulsion vers la « réserve » de Houra, une des sept « réserves » consacrées aux Palestiniens du Naqab. Avant 1948, la population du village habitait dans Khirbet Zabala, qui se trouve dans la vallée de Zabala, qui fait actuellement partie de la colonie Kibboutz Shofal. En 1948, la population de Kherbet Zabala est expulsée en direction de Liqya. Malgré son expulsion, la population maintient sa revendication de retourner à sa terre, mais les autorités sionistes refusent.
En 1957, et après les pressions exercées par le gouverneur militaire sur la tribu, comme le rappelle un document officiel, pressions qui prennent la forme d’arrestations de plusieurs jeunes pour des motifs divers, une partie de la tribu accepte de se déplacer en direction du village de ‘Atir. Les membres de la tribu obtiennent une terre pour installer leur village et des terres agricoles en fermage. Ils construisent les maisons et travaillent la terre.
Mais dès 1963, le fonds national juif commence à rogner la terre par petits bouts, pour la boiser et empêcher les villageois de l’utiliser. Dans les années 80, le « département des terres d’Israël », organisme officiel de la colonisation, supprime le fermage aux Palestiniens au moment où l’administration coloniale refuse de reconnaître le village, qui reste, depuis 1957, non relié aux services d’infrastructure de l’Etat colonial.
En 2000, l’Etat sioniste commence à détruire les maisons et à expulser sa population, pour remettre la terre à la colonie Hiran, qui devrait être installée dans ce lieu. Les autorités coloniales approuvent le plan d’installation de la colonie, et sur la carte du plan, aucune mention n’est faite de l’existence du village peuplé de ‘Atir-Umm al-Hiran. La population palestinienne proteste et réclame la reconnaissance du village. Une commission est nommée pour régler le conflit. Cette commission déclare que la moitié du village devrait être reconnue. Et comme cette déclaration a constitué un obstacle à la colonisation, elle est rejetée par les autorités concernées qui proposent à la population leur « relogement » dans la « réserve » de Houra.
Sur la carte du plan de la construction de la colonie sioniste de Hiran, les maisons du village de ‘Atir-Umm al-Hiran sont indiquées par : « maisons à détruire ». Il est prévu de construire 2400 unités de logement contenant 10.000 colons dans la colonie Hiran, avant 2030.
C’est ainsi qu’agissent les colons sionistes, qui se sont accaparés de la Palestine.En 2000, l’Etat sioniste commence à détruire les maisons et à expulser sa population, pour remettre la terre à la colonie Hiran, qui devrait être installée dans ce lieu. Les autorités coloniales approuvent le plan d’installation de la colonie, et sur la carte du plan, aucune mention n’est faite de l’existence du village peuplé de ‘Atir-Umm al-Hiran. La population palestinienne proteste et réclame la reconnaissance du village. Une commission est nommée pour régler le conflit. Cette commission déclare que la moitié du village devrait être reconnue. Et comme cette déclaration a constitué un obstacle à la colonisation, elle est rejetée par les autorités concernées qui proposent à la population leur « relogement » dans la « réserve » de Houra.
Sur la carte du plan de la construction de la colonie sioniste de Hiran, les maisons du village de ‘Atir-Umm al-Hiran sont indiquées par : « maisons à détruire ». Il est prévu de construire 2400 unités de logement contenant 10.000 colons dans la colonie Hiran, avant 2030.
Les premières images montrent le village de ‘Atir-Umm al-Hiran aujourd'hui, puis tel que les habitants envisagent de l'aménager sur les 10 prochaines années. Viennent ensuite les images de la destruction de Al-Araqib par les forces sionistes, pour la 21ème fois. Al-Araqib, lui aussi village "non reconnu" du Naqab. C'est le sort qui attend ‘Atir-Umm al-Hiran. (ndlr)
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