[ 15/02/2011 - 15:45 ] |
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Gaza – CPI Le mouvement de résistance islamique du Hamas a affirmé suivre les mesures et les décisions prises par l’Autorité de Ramallah et l’équipe négociatrice, dont la plus importante a été l’annonce de l’organisation d’élections en septembre prochain. Il a déclaré que la démission présentée par Salam Fayyad est illégale ainsi que la charge de former le nouveau gouvernement qui lui a été attribuée, et avant cela la démission de Saeb Arikat du Département des négociations. Le Hamas a assuré que ces événements coïncident avec les documents révélés par al-Jazira, contenant des scandales et des concessions graves relatives à l’atteinte et à la renonciation aux droits du peuple palestinien. Ces documents révèlent également la coopération avec l’occupation contre la résistance en Cisjordanie, le renforcement du blocus et la guerre contre Gaza, ainsi que les dernières évolutions dans la région, et en particulier en Tunisie et au Caire. Le mouvement a affirmé dans un communiqué aujourd’hui, mardi 15 décembre, son attachement aux élections comme un moyen de gestion pacifique. Néanmoins, le Hamas considère l’appel du Comité exécutif à cet égard comme illégitime car il est émis par une institution dépourvue de légitimité, loin du consensus national, en l’absence de libertés, et avec une politique de répression continue et la collaboration avec l’occupation en Cisjordanie occupée. Le Hamas a précisé que les gouvernements successifs formés par le Fatah en Cisjordanie occupée, dirigés par Salam Fayyad, avec les nouveaux mandats, sont légalement invalides et illégitimes. Cela constitue la poursuite du coup d’Etat contre la légitimité et l’usurpation de la représentation du peuple palestinien. Il a ajouté : « L’annonce faite par l’Autorité concernant les élections et la restructuration du gouvernement Fayyad constitue une tentative de fuite face aux événements successifs dans la région, et aux scandales politiques et sécuritaires révélés par les documents d’al-Jazira. Le véritable but de ces mesures est d’éviter de payer leurs dettes et de tenter d’apparaitre devant l’opinion publique locale et régionale comme si les évolutions dans la région et les documents d’al-Jazira n’avaient pas d’effet négatif sur Mahmoud Abbas et son autorité, et qu’il continue de présenter des initiatives ». Le mouvement a affirmé que « les changements majeurs successifs dans la région, les conséquences de l’échec des négociations et le mépris du négociateur palestinien envers les droits du peuple palestinien et sa sécurité, comme cela a été révélé par les documents d’al-Jazira, tout cela nous impose ainsi qu’à toutes les parties palestiniennes un examen approfondi de la situation palestinienne interne et politique dans tous leurs aspects. Le but est de réorganiser la maison palestinienne sur des bases solides et correctes, et la nécessité d’arrêter de prendre les choses de manière partielle et sélective ». Le mouvement considère que la démission de Saeb Arikat du prétendu Département des négociations prouve la véracité des documents d’al-Jazira et son implication dans les crimes et les concessions graves révélés par les documents. Il affirme que la démission d’Arikat ne résout pas le problème, mais il faudrait la démission de toute l’équipe impliquée dans ce crime national et les traduire en justice. Le Hamas conclut son communiqué en disant : « Les déclarations de certains dirigeants du Fatah concernant l’approbation de toutes les réserves du Hamas sur le document égyptien manquent de crédibilité et contredisent les déclarations de Azzam al-Ahmed et d’autres au Fatah, selon lesquelles le document égyptien n’est plus effectif car il est en contradiction avec la tentative d’imposer des élections sans consensus national, et nous considérons que ces déclarations sont un signe de confusion et de crise au sein du Fatah et de leur gestion sélective des avantages de cette phase ». |