Alors que les négociations directes sont censées reprendre à partir du 2 septembre, suite à l'invitation des États-Unis, des tensions se font déjà sentir entre les deux parties en présence et au sein des palestiniens eux mêmes.
La reprise des négociations semble extrêmement fragile. La question des colonies est au centre du débat. Le président de l'Autorité Palestinienne Abbas a envoyé une lettre aux différents représentants du Quartet pour le Moyen-Orient (qui comprend les États-Unis, l'Union européenne, la Russie et l'ONU). Dans sa lettre il affirme clairement, que le gel des colonies est la condition sinequanone à la reprise du processus de paix. "Il est impossible de mener à bien des négociations avec la reprise de la colonisation" écrit-il. Un moratoire imposé à Israël sur le gel des colonies prendra fin le 26 septembre prochain.
Côté israélien, le gel des colonies ne fait pas l'unanimité. Le ministre en charge des services secrets, Dan Meridor annonçait la semaine dernière vouloir poursuivre la colonisation dans les colonies les plus développées, qui devraient être rattachées à Israël suite aux négociations. Le gel des colonies ne s'appliquerait que aux colonies isolées. Le gouvernement américain ne s'est pas prononcé sur ce projet. Saeb Erekat, le chef de la diplomatie palestinienne a déclaré que malgré l'absence de déclaration de la part des États-Unis, les autorités palestiniennes étaient toujours en attente de la prolongation du gel des colonies. Il ajoute que, les américains auraient précédemment laissés entendre que, si l'AP prenait part aux négociations, il serait possible de convaincre Israël de cesser la colonisation.
De plus, chacun des parties en présence a des priorités différentes dans les négociations. Netanyahou, le premier ministre israélien a déclaré dimanche que le premier et le plus important des points à aborder durant les discussions était la question de la sécurité d'Israël. D'autres points essentiels étaient la reconnaissance d'Israël comme d'un État juif et que le futur État palestinien devrait être démilitarisé. Alors seulement, le droit au retour des palestiniens "sera possible, mais seulement à l'intérieur des territoires palestiniens". Il est nécessaire de rappeler que, en 1948 l'ONU, dans l'article 11 de la résolution 194 déclarait :"qu’il y a lieu de permettre aux réfugiés qui le désirent, de rentrer dans leurs foyers le plus tôt possible et de vivre en paix avec leurs voisins, et que des indemnités doivent être payées à titre de compensation pour les biens de ceux qui décident de ne pas rentrer dans leurs foyers et pour tout bien perdu ou endommagé lorsque, en vertu des principes du droit international ou en équité, cette perte ou ce dommage doit être réparé par les gouvernements ou autorités responsables." Israël, en tant que membre de l'ONU depuis 1949, devrait donc respecter cette résolution. Enfin, Mark Regev, porte parole de Netanyahou, aurait également déclaré à Al-Jazeera, que le premier ministre voulait maintenir une présence militaire dans la vallée du Jourdain.
Il est surprenant (mais est-ce vraiment surprenant?) que Netanyahou, qui refusait toutes conditions préalables à la reprise des négociations tente maintenant d'imposer les siennes.L'invitation de Hillary Clinton était claire, les négociations commenceraient sans conditions préalables, comme le réclamait le président Abbas. Et maintenant qu'il a accepté de participer aux négociations, Netanyahou impose ses conditions. Ce même Netanyahou qui déclarait à la presse israélienne qu'il allait surprendre les sceptiques en menant à bien ces négociations. Saeb Erekat, suite à ces déclarations, a informé que si Netanyahou voulait des négociations, "il sait bien que ces conditions sont irréalisables."
Les négociations seront alors une rencontre entre un pays occupé et l'occupant, ce dernier imposant au premier les termes des négociations. A prendre ou à laisser. L'illusion est parfaite, les israéliens négocient la paix. Mais négocient en réalité une totale soumission de la Palestine (occupation de la vallée du Jourdain, démilitarisation, poursuite de la colonisation qui pourrait mener certaines colonies à être rattachées à Israël,...). Abbas est plus faible que jamais. Et les dissensions internes se font plus fortes. Le Hamas a déclaré que ces négociations allaient forcement échouées. Le Hamas a également décidé d'annuler la rencontre qu'il avait proposé aux dirigeants du Fatah. Le dirigeant du Hamas à Gaza, Ismail Haniyeh, a déclaré que la décision de l'AP de négocier avec Israël avait rendue impossible la rencontre entre les deux partis. D'autres mouvements ont condamné la décision de l'AP, comme le Parti du Peuple Palestinien (PPP), le Front Populaire de Libération de la Palestine FPLP) entre autres.
La reprise des négociations semble extrêmement fragile. La question des colonies est au centre du débat. Le président de l'Autorité Palestinienne Abbas a envoyé une lettre aux différents représentants du Quartet pour le Moyen-Orient (qui comprend les États-Unis, l'Union européenne, la Russie et l'ONU). Dans sa lettre il affirme clairement, que le gel des colonies est la condition sinequanone à la reprise du processus de paix. "Il est impossible de mener à bien des négociations avec la reprise de la colonisation" écrit-il. Un moratoire imposé à Israël sur le gel des colonies prendra fin le 26 septembre prochain.
Côté israélien, le gel des colonies ne fait pas l'unanimité. Le ministre en charge des services secrets, Dan Meridor annonçait la semaine dernière vouloir poursuivre la colonisation dans les colonies les plus développées, qui devraient être rattachées à Israël suite aux négociations. Le gel des colonies ne s'appliquerait que aux colonies isolées. Le gouvernement américain ne s'est pas prononcé sur ce projet. Saeb Erekat, le chef de la diplomatie palestinienne a déclaré que malgré l'absence de déclaration de la part des États-Unis, les autorités palestiniennes étaient toujours en attente de la prolongation du gel des colonies. Il ajoute que, les américains auraient précédemment laissés entendre que, si l'AP prenait part aux négociations, il serait possible de convaincre Israël de cesser la colonisation.
De plus, chacun des parties en présence a des priorités différentes dans les négociations. Netanyahou, le premier ministre israélien a déclaré dimanche que le premier et le plus important des points à aborder durant les discussions était la question de la sécurité d'Israël. D'autres points essentiels étaient la reconnaissance d'Israël comme d'un État juif et que le futur État palestinien devrait être démilitarisé. Alors seulement, le droit au retour des palestiniens "sera possible, mais seulement à l'intérieur des territoires palestiniens". Il est nécessaire de rappeler que, en 1948 l'ONU, dans l'article 11 de la résolution 194 déclarait :"qu’il y a lieu de permettre aux réfugiés qui le désirent, de rentrer dans leurs foyers le plus tôt possible et de vivre en paix avec leurs voisins, et que des indemnités doivent être payées à titre de compensation pour les biens de ceux qui décident de ne pas rentrer dans leurs foyers et pour tout bien perdu ou endommagé lorsque, en vertu des principes du droit international ou en équité, cette perte ou ce dommage doit être réparé par les gouvernements ou autorités responsables." Israël, en tant que membre de l'ONU depuis 1949, devrait donc respecter cette résolution. Enfin, Mark Regev, porte parole de Netanyahou, aurait également déclaré à Al-Jazeera, que le premier ministre voulait maintenir une présence militaire dans la vallée du Jourdain.
Il est surprenant (mais est-ce vraiment surprenant?) que Netanyahou, qui refusait toutes conditions préalables à la reprise des négociations tente maintenant d'imposer les siennes.L'invitation de Hillary Clinton était claire, les négociations commenceraient sans conditions préalables, comme le réclamait le président Abbas. Et maintenant qu'il a accepté de participer aux négociations, Netanyahou impose ses conditions. Ce même Netanyahou qui déclarait à la presse israélienne qu'il allait surprendre les sceptiques en menant à bien ces négociations. Saeb Erekat, suite à ces déclarations, a informé que si Netanyahou voulait des négociations, "il sait bien que ces conditions sont irréalisables."
Les négociations seront alors une rencontre entre un pays occupé et l'occupant, ce dernier imposant au premier les termes des négociations. A prendre ou à laisser. L'illusion est parfaite, les israéliens négocient la paix. Mais négocient en réalité une totale soumission de la Palestine (occupation de la vallée du Jourdain, démilitarisation, poursuite de la colonisation qui pourrait mener certaines colonies à être rattachées à Israël,...). Abbas est plus faible que jamais. Et les dissensions internes se font plus fortes. Le Hamas a déclaré que ces négociations allaient forcement échouées. Le Hamas a également décidé d'annuler la rencontre qu'il avait proposé aux dirigeants du Fatah. Le dirigeant du Hamas à Gaza, Ismail Haniyeh, a déclaré que la décision de l'AP de négocier avec Israël avait rendue impossible la rencontre entre les deux partis. D'autres mouvements ont condamné la décision de l'AP, comme le Parti du Peuple Palestinien (PPP), le Front Populaire de Libération de la Palestine FPLP) entre autres.