23/08/2010
Une ferme piscicole a été installée près de l’ancienne colonie de Natsr Hazany, près de la ville palestinienne de Khan Younis, au sud de la bande de Gaza. Saïd Khatib/AFP
Quatre villes nouvelles doivent être édifiées sur quelque 30 000 ha d'anciennes implantations israéliennes.
Le long de la plage d'al-Mouharara, réservée il y a cinq ans encore exclusivement aux colons de Goush Katif, s'alignent désormais des cafés palestiniens installés peu à peu après l'évacuation des colonies israéliennes de la bande de Gaza en août 2005.
Baptisée aujourd'hui al-Mouharara (« la libérée »), cette petite plage du sud de la bande de Gaza était un lieu très prisé par les baigneurs de Neve Dekalim, la plus importante implantation du bloc des colonies de Goush Katif.
Tout a changé le 22 août 2005 avec la fin de l'évacuation par l'armée israélienne des 8 000 colons qui vivaient dans 21 implantations de la bande de Gaza, surpeuplée et sous occupation depuis 38 ans.
Leur départ avait ouvert des perspectives de développement économique pour cette étroite bande de terre qui s'étire le long de la côte méditerranéenne.
Mais l'élection surprise du mouvement islamiste Hamas aux législatives de janvier 2006 a provoqué le gel de l'aide des donateurs occidentaux à l'Autorité palestinienne et la sécurité s'est détériorée en raison des violences entre factions rivales.
Le blocus imposé par Israël et l'Égypte à la bande de Gaza en juin 2006 après l'enlèvement du soldat israélien Gilad Shalit et son renforcement lors de la prise du pouvoir par le Hamas, un an plus tard, ont donné un nouveau coup de frein aux ambitions économiques de l'enclave palestinienne.
Après le départ forcé des colons, leurs habitations et constructions ont été rasées.
Aujourd'hui à Goush Katif, de vastes zones restent désertes, servent de décharge ou de tout-à-l'égout et l'économie s'y développe lentement.
Une ferme piscicole y a été installée et dans d'autres secteurs, des camps d'entraînement militaires « secrets » pour des groupes proches du Hamas sont abrités derrière d'immenses murs en béton.
Dans douze autres anciennes colonies, le Hamas a démarré plusieurs projets agricoles à travers lesquels le mouvement islamiste veut montrer son évolution d'un groupe de combattants se créditant du départ des Israéliens à un gouvernement à part entière responsable de 1,5 million d'habitants.
Malgré les obstacles, le gouvernement du Hamas affiche d'ambitieux projets de construction de dizaines de milliers d'habitations dans les anciennes implantations.
Quatre villes nouvelles doivent être édifiées sur quelque 30 000 ha de ces terres autrefois colonisées, a indiqué le ministre du Logement Youssef al-Mansi.
L'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) a également débuté des constructions dans les anciennes colonies mais au cours des derniers mois les travaux ont été ralentis du fait des restrictions israéliennes sur l'importation de matériaux de construction.
Israël a autorisé en mars l'importation de matériaux destinés aux projets de l'ONU, puis a assoupli le blocus après l'assaut meurtrier de l'armée israélienne le 31 mai contre une flottille d'aide humanitaire pour Gaza.
Le Hamas espère aussi utiliser les terres des anciennes colonies pour réduire sa dépendance face aux importations israéliennes.
« L'an dernier, nous avons planté environ 150 000 oliviers et arbres fruitiers et nous espérons atteindre 80 % d'autosuffisance en matière de production agricole dans les cinq ans à venir », a indiqué le ministre de l'Agriculture Mohammad al-Agha.
Tout a changé le 22 août 2005 avec la fin de l'évacuation par l'armée israélienne des 8 000 colons qui vivaient dans 21 implantations de la bande de Gaza, surpeuplée et sous occupation depuis 38 ans.
Leur départ avait ouvert des perspectives de développement économique pour cette étroite bande de terre qui s'étire le long de la côte méditerranéenne.
Mais l'élection surprise du mouvement islamiste Hamas aux législatives de janvier 2006 a provoqué le gel de l'aide des donateurs occidentaux à l'Autorité palestinienne et la sécurité s'est détériorée en raison des violences entre factions rivales.
Le blocus imposé par Israël et l'Égypte à la bande de Gaza en juin 2006 après l'enlèvement du soldat israélien Gilad Shalit et son renforcement lors de la prise du pouvoir par le Hamas, un an plus tard, ont donné un nouveau coup de frein aux ambitions économiques de l'enclave palestinienne.
Après le départ forcé des colons, leurs habitations et constructions ont été rasées.
Aujourd'hui à Goush Katif, de vastes zones restent désertes, servent de décharge ou de tout-à-l'égout et l'économie s'y développe lentement.
Une ferme piscicole y a été installée et dans d'autres secteurs, des camps d'entraînement militaires « secrets » pour des groupes proches du Hamas sont abrités derrière d'immenses murs en béton.
Dans douze autres anciennes colonies, le Hamas a démarré plusieurs projets agricoles à travers lesquels le mouvement islamiste veut montrer son évolution d'un groupe de combattants se créditant du départ des Israéliens à un gouvernement à part entière responsable de 1,5 million d'habitants.
Malgré les obstacles, le gouvernement du Hamas affiche d'ambitieux projets de construction de dizaines de milliers d'habitations dans les anciennes implantations.
Quatre villes nouvelles doivent être édifiées sur quelque 30 000 ha de ces terres autrefois colonisées, a indiqué le ministre du Logement Youssef al-Mansi.
L'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) a également débuté des constructions dans les anciennes colonies mais au cours des derniers mois les travaux ont été ralentis du fait des restrictions israéliennes sur l'importation de matériaux de construction.
Israël a autorisé en mars l'importation de matériaux destinés aux projets de l'ONU, puis a assoupli le blocus après l'assaut meurtrier de l'armée israélienne le 31 mai contre une flottille d'aide humanitaire pour Gaza.
Le Hamas espère aussi utiliser les terres des anciennes colonies pour réduire sa dépendance face aux importations israéliennes.
« L'an dernier, nous avons planté environ 150 000 oliviers et arbres fruitiers et nous espérons atteindre 80 % d'autosuffisance en matière de production agricole dans les cinq ans à venir », a indiqué le ministre de l'Agriculture Mohammad al-Agha.