Quand le président américain Barack Obama parle de l’avenir du Proche-Orient, le monde entier le suit avec attention, tout en se disant chaque fois qu’il en a trop dit et pas assez. Par le fait tout d’abord que lui et les principaux dirigeants américains, y compris au sein de l’armée, avaient abordé autrement ce conflit en déclarant que sa persistance constituait un danger pour la sécurité des Etats-Unis. Une rupture dans l’approche américaine. Mais pas assez fait, se dit-on, pour concrétiser cette rupture. En d’autres termes, faire en sorte que ce conflit prenne fin, et dans un tel cas de figure, amener Israël à s’engager et de manière très sérieuse dans un processus de paix qui puisse rendre justice au peuple palestinien. Et visiblement, le président Obama n’a pas renoncé à cet objectif, en formulant cette fois le vœu qu’un accord en ce sens puisse être annoncé dans une année. Il s’est, en ce sens, lancé dans un effort de persuasion des Israéliens d’aller vers un règlement de ce conflit, sinon, a-t-il souligné, ces derniers «ne connaîtront jamais la certitude et la sécurité qui ne peuvent être assurées que par la coexistence avec des pays voisins souverains et stables qui se sont engagés à vivre ensemble».
Une logique incontestable dans les relations internationales contemporaines et qui avait échoué de peu dans sa mise en œuvre en 1995, avec des projets d’intégration économique, suscitant même l’intérêt de quelques pays arabes, avant qu’elle ne soit étouffée par Benjamin Netanyahu qui venait d’être élu Premier ministre israélien sur la base d’un programme contre le processus de paix dit d’Oslo conclu en 1993. Une approche également développée par les pays arabes à travers leur offre de paix, prévoyant la normalisation des relations avec Israël en échange de son retrait des territoires palestiniens et arabes. Mais, ne manque-t-on pas de relever, rejetée par Israël au contraire déterminé à vouloir imposer ses propres conditions, et surtout ne s’engager dans aucun programme comportant des objectifs et des échéances précis.
Ainsi en a-t-il été de la Feuille de route lancée en 2003 et qui prévoyait l’établissement d’un Etat palestinien en 2005. Une promesse non tenue, mais ce que l’on retiendra de ce texte, c’est la série de mesures dites de confiance déjà envisagées, par l’Américain George Mitchell trois années auparavant pour éviter un nouvel embrasement.
Il s’agit de l’arrêt de la colonisation israélienne, véritable défi lancé à la communauté internationale, et que les Palestiniens considèrent comme un acte de guerre. Difficile dans un tel cas de répondre par des appels au bon sens, et difficile aussi de considérer que Barack Obama semble s’en contenter lui qui a pris en main le dossier du Proche-Orient avant même qu’il ne s’installe à la Maison-Blanche. C’est déjà là, la différence avec tous ses prédécesseurs.
Mohammed LarbiIl s’agit de l’arrêt de la colonisation israélienne, véritable défi lancé à la communauté internationale, et que les Palestiniens considèrent comme un acte de guerre. Difficile dans un tel cas de répondre par des appels au bon sens, et difficile aussi de considérer que Barack Obama semble s’en contenter lui qui a pris en main le dossier du Proche-Orient avant même qu’il ne s’installe à la Maison-Blanche. C’est déjà là, la différence avec tous ses prédécesseurs.
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