Le tribunal d’Edinbourg a débouté le gouvernement britannique qui poursuivait 5 militants écossais de la campagne BDS, accusés de "discrimination sur des bases ethniques ou nationales" après avoir interrompu le Quartet de Jérusalem lors du festival de musique d’Edinbourg le 29 août 2008
Le juge Scott a estimé que les interventions de ces protestataires, qui avait crié "Musiciens de l’armée israélienne" "Génocide à Gaza !" et "Boycott Israël" pendant le concert qui se tenait au Queen’s Hall d’Edinbourg en août 2008, ne s’en étaient pas pris aux musiciens en tant que personnes ou citoyens mais à l’Etat d’Israël et à l’armée israélienne."Ce faisant, ils n’ont pas outrepassé leur liberté d’expression, de parole et de protestation non violente", droits reconnus par la Convention européenne des Droits de l’Homme", a déclaré le juge sous les applaudissements de la salle d’audience.
Il a même ajouté qu’une condamnation de ces militants reviendrait à dire que désormais, lors de manifestations, il serait interdit de désigner clairement l’Etat d’Israël comme responsable de crimes présumés. "Imagine-t-on des pancartes indiquant ’ Génocide dans une région non spécifiée du Moyen Orient’ ? ou encore ’Boycott d’un Etat non spécifié du Moyen-orient ?’, s’est interrogé le juge qui a donc demandé la relaxe de ces militants du Mouvement écossais de solidarité avec la Palestine.
La Couronne a fait savoir qu’elle ferait appel de ce jugement.
Mais l’ensemble du Réseau britannique pour le boycott d’Israël s’est engagé à poursuivre de manière déterminée la campagne BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) contre l’Etat d’Israël, et a adopté une motion s’engageant à une solidarité sans faille envers tout militant qui serait en butte à la répression gouvernementale dans le cadre de cette campagne.
CAPJPO-EuroPalestine