C.S.
témoignage d’une jeune Nantaise en résidence en Cisjordanie il se passe de choses graves : interdiction de fait du rassemblement pacifique de Bil’in...
La nuit passée, les soldats israéliens sont entrés à Bil’in. Rien de surprenant : les raids dans ce village se produisent plusieurs fois par semaine. Pour rappel : le village de Bil’in s’est lancé dans la lutte non-violente il ya cinq ans. Depuis cinq ans, tous les vendredis, les Bilinois accompagnés d’activistes israéliens et internationaux se rejoignent en une marche pacifiste depuis le village jusqu’au mur (qui a coupé le village de 60% de ces terres).
Qu’à cela ne tienne ! A tout problème sa solution : l’armée est donc venue la nuit dernière afin de placarder des messages sur les portes des maisons du village. Sur le message on peut lire que la zone entre les maisons et le mur est désormais (pour six mois) "zone militaire fermée", et cela chaque vendredi de 8h du matin à 8h du soir, jour de la manifestation hebdomadaire. De plus, le message stipule qu’entre 8h du matin et 8h du soir le vendredi également la zone est interdite aux activistes israéliens et internationaux. Ces derniers sont menacés d’emprisonnement ou de reconduite à la frontière, ce qui en découragera plus d’un...
Quant aux villageois, on imagine que cette "zone militaire fermée" offrira le droit aux Israéliens de tirer désormais à balles réelles, et non plus à coup de grenades lacrymogènes, bombes assourdissantes et produits pestilentiels (qui ont quand même déjà fait un mort et de nombreux blessés).
Tout simplement.
Ou quand le pacifisme menace la sécurité d’Israël..
On se demande ce qui se prépare. Israël multiplie les affronts ; les rumeurs sont nombreuses concernant la journée de demain. Je vous ferai un rapport.
Haut les coeurs !