18/03/2010
Sur le terrain, la tension est quelque peu retombée hier. Quelques accrochages ont toutefois eu lieu en Cisjordanie occupée, comme ici à Hébron, où des écolières paniquées ont été touchées par des gaz lacrymogènes. Hazem Bader/AFP
La tension est retombée dans les quartiers arabes de la Ville sainte au lendemain de violents heurts entre la police et les Palestiniens.
Israël a rejeté hier les appels de la communauté internationale au gel de la colonisation juive à Jérusalem-Est annexée. « Cette demande d'empêcher les juifs de construire à Jérusalem-Est n'est pas du tout raisonnable », a estimé le ministre des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, après avoir reçu son homologue européenne Catherine Ashton, en visite dans la région.
Les déclarations de M. Lieberman, un ultranationaliste, surviennent au moment où les Palestiniens et la communauté internationale réclament l'arrêt de la colonisation à Jérusalem-Est, secteur à majorité arabe dont elle ne reconnaît pas l'annexion, afin de favoriser la reprise du processus de paix. Les États-Unis, en particulier, attendent toujours des Israéliens une « réponse formelle » à leurs critiques concernant la récente annonce de nouvelles constructions dans un quartier juif du secteur oriental, qui a déclenché un tollé international et une crise américano-israélienne.
Toutefois, le ton a baissé d'un cran entre Israël et Washington, après les échanges très vifs des derniers jours, les deux pays réitérant publiquement la solidité de leur alliance. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a téléphoné au vice-président américain Joe Biden alors que la secrétaire d'État Hillary Clinton devrait appeler le chef du gouvernement israélien « très bientôt ».
La tension est quelque peu retombée aussi dans la rue, même si 3 000 policiers restent en état d'alerte à Jérusalem, « plus particulièrement dans le secteur oriental », pour parer à toute nouvelle flambée de violence. Signe de confiance, Israël a levé hier son bouclage de la Cisjordanie occupée et rouvert au public l'esplanade des Mosquées. Le troisième lieu saint de l'islam est une poudrière politico-religieuse au cœur de la Vieille Ville de Jérusalem. Quelques accrochages sporadiques ont néanmoins eu lieu en Cisjordanie. Le retour à un calme précaire survient au lendemain d'une « journée de la colère » marquée par des heurts violents à Jérusalem-Est, les plus importants depuis des années, et dans les Territoires. Les manifestants protestaient contre l'inauguration lundi de la synagogue historique de la Hourva, reconstruite dans le quartier juif de la Vieille Ville et perçue par les Palestiniens comme une provocation. Une vingtaine de manifestants ont été hospitalisés et des dizaines d'autres légèrement blessés ainsi que 15 policiers. Quelque 60 protestataires ont été arrêtés. « Personne ici ne parle d'une troisième intifada (soulèvement palestinien). Il y a eu mardi quelques foyers de violence à Jérusalem et nous avons ramené l'ordre », a néanmoins déclaré le porte-parole de la police Micky Rosenfeld. De fait, estiment les analystes, même si les tensions sont vives à Jérusalem-Est, les risques d'une troisième intifada sont limités en raison des divisions interpalestiniennes et de la volonté de la présidence palestinienne de contenir les violences. Selon le directeur du Centre palestinien d'études et de recherche politiques, Khalil Shikaki, l'Autorité n'a aucun intérêt à une explosion alors qu'Israël subit la pression des États-Unis sur la question des colonies juives. « La confrontation entre les États-Unis et Israël est une bonne nouvelle pour les Palestiniens. La pression des États-Unis est un substitut à la violence palestinienne », a-t-il estimé.
Les déclarations de M. Lieberman, un ultranationaliste, surviennent au moment où les Palestiniens et la communauté internationale réclament l'arrêt de la colonisation à Jérusalem-Est, secteur à majorité arabe dont elle ne reconnaît pas l'annexion, afin de favoriser la reprise du processus de paix. Les États-Unis, en particulier, attendent toujours des Israéliens une « réponse formelle » à leurs critiques concernant la récente annonce de nouvelles constructions dans un quartier juif du secteur oriental, qui a déclenché un tollé international et une crise américano-israélienne.
Toutefois, le ton a baissé d'un cran entre Israël et Washington, après les échanges très vifs des derniers jours, les deux pays réitérant publiquement la solidité de leur alliance. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a téléphoné au vice-président américain Joe Biden alors que la secrétaire d'État Hillary Clinton devrait appeler le chef du gouvernement israélien « très bientôt ».
La tension est quelque peu retombée aussi dans la rue, même si 3 000 policiers restent en état d'alerte à Jérusalem, « plus particulièrement dans le secteur oriental », pour parer à toute nouvelle flambée de violence. Signe de confiance, Israël a levé hier son bouclage de la Cisjordanie occupée et rouvert au public l'esplanade des Mosquées. Le troisième lieu saint de l'islam est une poudrière politico-religieuse au cœur de la Vieille Ville de Jérusalem. Quelques accrochages sporadiques ont néanmoins eu lieu en Cisjordanie. Le retour à un calme précaire survient au lendemain d'une « journée de la colère » marquée par des heurts violents à Jérusalem-Est, les plus importants depuis des années, et dans les Territoires. Les manifestants protestaient contre l'inauguration lundi de la synagogue historique de la Hourva, reconstruite dans le quartier juif de la Vieille Ville et perçue par les Palestiniens comme une provocation. Une vingtaine de manifestants ont été hospitalisés et des dizaines d'autres légèrement blessés ainsi que 15 policiers. Quelque 60 protestataires ont été arrêtés. « Personne ici ne parle d'une troisième intifada (soulèvement palestinien). Il y a eu mardi quelques foyers de violence à Jérusalem et nous avons ramené l'ordre », a néanmoins déclaré le porte-parole de la police Micky Rosenfeld. De fait, estiment les analystes, même si les tensions sont vives à Jérusalem-Est, les risques d'une troisième intifada sont limités en raison des divisions interpalestiniennes et de la volonté de la présidence palestinienne de contenir les violences. Selon le directeur du Centre palestinien d'études et de recherche politiques, Khalil Shikaki, l'Autorité n'a aucun intérêt à une explosion alors qu'Israël subit la pression des États-Unis sur la question des colonies juives. « La confrontation entre les États-Unis et Israël est une bonne nouvelle pour les Palestiniens. La pression des États-Unis est un substitut à la violence palestinienne », a-t-il estimé.