samedi 1 novembre 2014

Tel Aviv a déjà rappelé son ambassadeur en Suède, quelques heures après la reconnaissance officielle par le pays de la Palestine. Israël craint que l'initiative donne des idées en Europe, comme en France où des parlementaires veulent voter sur la question.
L'initiative est venue des députés Front de gauche et des sénateurs écologistes : voter sans délai au Parlement (députés et sénateurs) pour que la France reconnaissent l'État palestinien. La sénatrice écologiste Esther Benbassa a proposé une résolution en ce sens, invitant "la France à tout mettre en oeuvre pour faire aboutir sur le terrain la solution négociée de deux États indépendants contigus". Un pas en avant nécessaire, selon elle.
Même si les marges de manoeuvre diplomatique se révèlent étroites, tout vote symbolique en faveur de la reconnaissance de l'État palestinien aux côtés de l'État israélien - dont toutes les parties doivent reconnaître l'existence et le droit à la sécurité - constituerait un pas en avant pour une paix juste et durable.
À ce jour, 134 pays ont déjà franchi le pas de la reconnaissance de la Palestine.
La Suède, elle, a déjà franchi le pas jeudi, son gouvernement reconnaissant officiellement l'État palestinien, souhaitant là aussi que cela marque une relance durable du processus de paix israélo-palestinien.
Des initiatives qui ne plaisent pas du tout à l'État hébreu, pour qui la reconnaissance de l'État palestinien est un affront à Israël. Quelques heures après la décision suédoise, l'ambassadeur israélien sur place a été rappelé.
En France, l'ambassade israélienne préfère anticiper : elle a envoyé un mail aux sénateurs français , pour leur rappeler notamment la position officielle d'Israël sur la question d'un État palestinien ("le seul moyen de progresser en faveur d'une résolution du conflit reste une négociation directe des deux parties", et rien de plus).
L'Assemblée générale des Nations Unies a déjà de fait approuvé la reconnaissance d'un État palestinien en 2012, en lui offrant une place symbolique d'État observateur à l'ONU. Mais l'Union européenne n'a pour l'instant pas franchi le pas.
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