jeudi 28 juillet 2011

Témoignage d’un espion du Shin-Bet capturé à Gaza

[ 27/07/2011 - 17:47 ]
Gaza – CPI
Comme à leur habitude, les services de renseignements sionistes se débarrassent de leurs agents après la fin de leurs services et lorsqu’ils sont démasqués. C’est ce qui est arrivé à l’agent détenu par les services de la sécurité intérieure dans la bande de Gaza, que le correspondant du site internet Al-Majd a rencontré en voyant des signes d’un profond remord sur son visage.
L’espion raconte au site Al-Majd : « J’ai travaillé pour les services secrets sionistes pendant plus de dix années consécutives, lorsque l’officier des renseignements a procédé à l’autorisation de mon entrée dans les territoires occupés – car j’étais commerçant- et j’ai accepté de coopérer avec eux. Cet officier a tenter de me rassurer en me disant que les renseignements que je lui fournirai ne nuiront à personne, ne me causeront pas de tords et ne sauront connus de personne ».
« Face à la négociation, la pression et la confiance instaurée, j’ai cédé et accepté de travailler avec eux selon le marché convenu. Petit à petit, j’ai commencé à ressentir mon implication dans les services secrets : on me demandait des informations sur mes voisins résistants et l’un d’entre eux finissait martyr dans une attaque ciblant sa voiture. Lorsque l’officier me demandait des renseignements sur une maison d’un résistant utilisée comme entrepôt d’armes, les avions de guerre sionistes la détruisaient complètement et plusieurs de mes voisins étaient blessés dans l’opération », a-t-il ajouté.
 
L’agent a souligné qu’il a commencé à sentir dans les derniers moments qu’il était démasqué par les services de sécurité en voyant qu’il était surveillé. Il a donc informé l’officier sioniste qui n’a fait que sous-estimer ses remarques en disant qu’elles n’étaient que pures illusions, et l’agent s’est rassuré par le fait qu’il était sous leur protection et que personne n’oserait l’atteindre. Il pensait que dans le cas où le danger était confirmé, on l’évacuerait rapidement de la bande de Gaza.
« Les paroles de l’officier m’ont tranquillisé et j’ai poursuivi ma collaboration avec eux jusqu’à ce qu’un proche m’informe que les voisins disaient que je suis un espion pour les services secrets sionistes, que mes jours étaient comptés et que les services de sécurité travaillaient sur mon dossier pour m’arrêter. L’information est tombé sur moi comme la foudre et j’ai nié tous les faits exposés par mon proche », a-t-il poursuivi.
Après cela, l’espion a contacté l’officier des services secrets pour l’informer de ce qui lui arrive. Il a sous-estimé son problème encore une fois en lui disant « ne t’inquiète pas et ne crains rien, nous t’informerons rapidement depuis Gaza ». L’agent ajoute : « Deux jours plus tard, j’ai contacté l’officier et quelle ne fut pas ma surprise de constater que son téléphone était fermé, j’ai tenté de le contacter des centaines de fois en vain, jusqu’à ce que l’on m’arrête. J’attends ma sentence, mon avocat m’a informé que le procureur a demandé la peine de mort pour les accusations portées contre moi ». 
Pour sa part, le lieutenant-colonel dans les services de sécurité interne, Abou al-Walid, a déclaré : « Les services secrets sionistes utilisent l’espion et lui donnent un peu d’argent et de nombreuses promesses mielleuses jusqu’à ce qu’il soit complètement impliqué. Ils procèdent ensuite à une série d’extorsions jusqu’à ce qu’ils sentent que ses services ne leur conviennent plus ou qu’il a été démasqué. Ils l’abandonnent alors comme s’ils ne l’avaient jamais connu ».
Il met en garde dans le même temps tous les citoyens à ne pas accepter les propositions des services de renseignements sionistes, et les encourage à ne pas craindre les tentatives d’extorsion que certains pourraient subir. Abou al-Walid a demandé à toutes les personnes impliquées de se repentir et se rendre aux services de sécurité pour y être soignés et afin que leurs secrets soient gardés avant qu’ils ne regrettent lorsqu’il sera trop tard.