4 juillet 2011
Trois bateaux, un canadien, un espagnol et un français, vont ce lundi matin tenter de mettre le cap sur Gaza pour défier le blocus israélien malgré l'interdiction grecque.
Vendredi, un bateau américain a été intercepté par les garde-côtes grecs. Il tentait de gagner le large malgré l'interdiction d'appareiller. Dimanche, le gouvernement grec a tenté de calmer les militants pro-palestiniens de la flottille d'aide pour Gaza en leur proposant d'acheminer lui-même cette aide "par les canaux existants".
Les autorités israéliennes sont en tous cas déterminées à stopper la flottille.
Avigdor Liberman, le dirigeant du parti de droite Israel Beytenou en fait une victoire personnelle. Pour le ministre israélien des Affaires étrangères, pas de doutes, le blocage de la flottille pour Gaza est "le fruit de contacts intensifs avec les Etats de la région et la communauté internationale".
Il a particulièrement félicité le gouvernement grec qui empêche les bateaux d'appareiller. Avigdor Libermen a aussi qualifié de "fantaisistes" les accusations des organisateurs de la flottille selon lesquels c'est Israël qui aurait saboté certains bateaux.
Pourtant, à Jérusalem, l'heure est déjà à une autre menace. Celle qui pourrait venir des airs. Un certain nombre d'organisations pro-palestiniennes ont annoncé leur intention de faire atterrir ce vendredi à l'aéroport proche de Tel-Aviv des centaines de militants dont l'objectif est de franchir le mur de séparation afin de se rendre en Cisjordanie.
Le ministère de la Sécurité intérieure et la police sont très mobilisés sur cette nouvelle affaire. Et d'ores et déjà, ils ont averti : "Tout passager qui se livrera à des provocations à son arrivée en Israël sera arrêté et expulsé".
D. Kriegel
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