jeudi 23 juin 2011

Un Égyptien condamné à 25 ans de prison pour espionnage au profit d'Israël

23/06/2011
Un Egyptien a été condamné jeudi à 25 ans de prison par un tribunal d'exception pour espionnage au profit d'Israël, a constaté un correspondant de l'AFP.
Deux officiers israéliens, travaillant pour le service secret israélien Mossad selon la justice égyptienne ont eux été condamnés à 25 ans par contumace.
La Haute cour de sûreté de l'Etat a reconnu Tarek Abdel Razek, arrêté l'an dernier, et les deux Israéliens coupables d'"espionnage au profit d'Israël".
Propriétaire d'une société d'import-export, l'Egyptien était accusé d'avoir fourni aux deux Israéliens, de mai 2007 à mai 2010, des informations sur des Egyptiens, des Syriens et des Libanais travaillant dans les télécommunications et d'avoir sélectionné ceux susceptibles de coopérer avec le Mossad.
Il avait avoué que ses deux contacts israéliens lui avaient demandé de se rendre à plusieurs reprises en Syrie sous un faux nom pour importer des produits syriens mais que l'objet réel de ces déplacements était de remettre d'importantes sommes d'argent à un responsable syrien de la sécurité "travaillant dans un service sensible".
Selon la presse égyptienne, ses aveux avaient permis de démanteler trois cellules travaillant pour le compte d'Israël au Liban et en Syrie après que Le Caire eut informé Damas et Beyrouth de ses activités.
L'Egypte est le premier pays arabe à avoir conclu un accord de paix avec Israël, en 1979.
Les relations entre les deux pays se sont toutefois distendues après le renversement en février du président Hosni Moubarak par une révolte populaire.
Le 12 juin dernier, les autorités égyptiennes ont annoncé avoir arrêté un Israélien soupçonné d'activités d'espionnage.
Ilan Grapel, 27 ans, qui possède la double nationalité israélienne et américaine, a été présenté comme un "officier du Mossad" cherchant à "porter atteinte aux intérêts économiques et politiques du pays".
Il serait arrivé en Egypte peu après le 25 janvier, date du début de la révolte qui a fait chuter M. Moubarak, pour y "inciter au chaos et aux affrontements confessionnels", selon les médias d'Etat.
L'agence officielle Mena avait affirmé qu'il "se faisait passer pour un correspondant étranger" couvrant les manifestations anti-régime du début de l'année.
Le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman a démenti qu'il soit un espion. "Il s'agit d'une erreur ou d'un comportement bizarre de la part des autorités égyptiennes qui ont obtenu tous les éclaircissements de notre part".