13/12/2010
La secrétaire d'État américaine préconise de nouvelles discussions indirectes ; la réunion de la Ligue arabe avancée à mercredi.
Les dirigeants palestiniens ont accueilli hier très fraîchement, sans cacher leur scepticisme, les déclarations de la secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton, en vue d'une hypothétique relance du processus de paix via des négociations indirectes avec Israël.
« Les États-Unis remettent sur le tapis des négociations indirectes avec Israël, ce qui veut dire qu'ils n'ont rien à proposer pour le moment », a déclaré à l'AFP le négociateur palestinien Mohammad Shtayyeh. M. Shtayyeh a demandé à Washington d'adopter une position plus ferme face à Israël, consistant à « reconnaître un État palestinien dans les frontières (d'avant la guerre israélo-arabe) de juin 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale ou du moins annoncer que tel sera l'objectif final des négociations ». Un autre leader palestinien, Yasser Abed Rabbo, conseiller du président Mahmoud Abbas, a exprimé la colère et la frustration de son camp, qui ne semble plus entretenir la moindre illusion sur l'avenir des discussions - directes ou indirectes - avec le gouvernement de droite de Benjamin Netanyahu. « L'ancien mode de négociations n'a abouti à aucun résultat et nous n'accepterons pas d'y revenir », a averti M. Abed Rabbo, dans une interview au quotidien arabophone al-Hayat, laissant entendre que les Palestiniens pourraient choisir la voie d'une proclamation d'indépendance unilatérale.
« Les États-Unis remettent sur le tapis des négociations indirectes avec Israël, ce qui veut dire qu'ils n'ont rien à proposer pour le moment », a déclaré à l'AFP le négociateur palestinien Mohammad Shtayyeh. M. Shtayyeh a demandé à Washington d'adopter une position plus ferme face à Israël, consistant à « reconnaître un État palestinien dans les frontières (d'avant la guerre israélo-arabe) de juin 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale ou du moins annoncer que tel sera l'objectif final des négociations ». Un autre leader palestinien, Yasser Abed Rabbo, conseiller du président Mahmoud Abbas, a exprimé la colère et la frustration de son camp, qui ne semble plus entretenir la moindre illusion sur l'avenir des discussions - directes ou indirectes - avec le gouvernement de droite de Benjamin Netanyahu. « L'ancien mode de négociations n'a abouti à aucun résultat et nous n'accepterons pas d'y revenir », a averti M. Abed Rabbo, dans une interview au quotidien arabophone al-Hayat, laissant entendre que les Palestiniens pourraient choisir la voie d'une proclamation d'indépendance unilatérale.
Côté israélien, le cabinet réuni hier s'est abstenu de réagir officiellement, tout en laissant apparaître des désaccords internes. Un proche de M. Netanyahu, le ministre de l'Environnement Gilad Erdan, a fait savoir que le gouvernement n'était pas prêt à discuter des questions-clés du conflit « un chronomètre à la main » sous la pression américaine. M. Erdan a écarté tout retrait global de la Cisjordanie occupée et de Jérusalem-Est annexée, comme le réclament les Palestiniens. Un des ministres travaillistes, Binyamin Ben Eliezer, a évoqué, lui, la menace d'un départ de son parti du gouvernement, si les « négociations de paix sont gelées » du fait de l'intransigeance d'Israël.
Face à l'échec de la stratégie de l'administration Obama, qui n'a pas réussi à obtenir d'Israël un nouveau gel de la colonisation, Mme Clinton a proposé vendredi une relance des négociations indirectes pour sortir le processus de paix de l'impasse, exhortant les deux parties à s'attaquer « sans retard » aux questions de fond. Washington a dépêché à cet effet, pour une énième navette dans la région, son émissaire George Mitchell qui doit rencontrer aujourd'hui M. Netanyahu et demain le président Abbas. Mme Clinton veut amener les parties, chacune en tête à tête avec les États-Unis, à se concentrer désormais sur les paramètres centraux d'un accord de paix : la question des frontières, celle du statut de Jérusalem, celle des réfugiés et le sort définitif des colonies.
« Si les États-Unis n'ont même pas pu convaincre les Israéliens de geler les colonies, comment pourront-ils les persuader sur des questions aussi cruciales que Jérusalem, les réfugiés ou les frontières ? » s'est interrogé l'analyste palestinien Hani al-Masri.
Par ailleurs, la réunion de la Ligue arabe demandée par M. Abbas pour discuter du processus de paix avec Israël, prévue jeudi, a été avancée à mercredi, a annoncé hier le secrétaire général adjoint de l'organisation panarabe, Ahmad ben Helli. M. Abbas participera à cette réunion au Caire, a-t-il ajouté. De son côté, le chef de la diplomatie australienne Kevin Rudd a estimé hier, après une rencontre à Amman avec son homologue jordanien, que l'année 2011 serait « difficile » et représenterait un « défi » pour le processus de paix.
Enfin, un soldat israélien, blessé samedi soir lors d'échanges de tirs qui ont coûté la vie à deux Palestiniens près de la clôture entre la bande de Gaza et Israël, a été touché par des tirs de ses camarades, a déclaré hier une porte-parole de l'armée.
Face à l'échec de la stratégie de l'administration Obama, qui n'a pas réussi à obtenir d'Israël un nouveau gel de la colonisation, Mme Clinton a proposé vendredi une relance des négociations indirectes pour sortir le processus de paix de l'impasse, exhortant les deux parties à s'attaquer « sans retard » aux questions de fond. Washington a dépêché à cet effet, pour une énième navette dans la région, son émissaire George Mitchell qui doit rencontrer aujourd'hui M. Netanyahu et demain le président Abbas. Mme Clinton veut amener les parties, chacune en tête à tête avec les États-Unis, à se concentrer désormais sur les paramètres centraux d'un accord de paix : la question des frontières, celle du statut de Jérusalem, celle des réfugiés et le sort définitif des colonies.
« Si les États-Unis n'ont même pas pu convaincre les Israéliens de geler les colonies, comment pourront-ils les persuader sur des questions aussi cruciales que Jérusalem, les réfugiés ou les frontières ? » s'est interrogé l'analyste palestinien Hani al-Masri.
Par ailleurs, la réunion de la Ligue arabe demandée par M. Abbas pour discuter du processus de paix avec Israël, prévue jeudi, a été avancée à mercredi, a annoncé hier le secrétaire général adjoint de l'organisation panarabe, Ahmad ben Helli. M. Abbas participera à cette réunion au Caire, a-t-il ajouté. De son côté, le chef de la diplomatie australienne Kevin Rudd a estimé hier, après une rencontre à Amman avec son homologue jordanien, que l'année 2011 serait « difficile » et représenterait un « défi » pour le processus de paix.
Enfin, un soldat israélien, blessé samedi soir lors d'échanges de tirs qui ont coûté la vie à deux Palestiniens près de la clôture entre la bande de Gaza et Israël, a été touché par des tirs de ses camarades, a déclaré hier une porte-parole de l'armée.