02/12/2010
Ismaïl Haniyeh, chef du Hamas, a déclaré hier, lors d’une conférence de presse, que son mouvement serait prêt à accepter un accord de paix avec Israël, si cet accord était approuvé par référendum par les Palestiniens de Gaza, de Cisjordanie et de la diaspora.
Le chef du gouvernement du Hamas à Gaza, Ismaïl Haniyeh, a affirmé hier que son mouvement respecterait les termes d'un accord de paix avec Israël s'il était approuvé par référendum. Cette déclaration, faite lors d'une rencontre avec les représentants des médias étrangers à Gaza, pourrait marquer une inflexion dans la position du groupe islamiste palestinien qui a maintes fois appelé le président Mahmoud Abbas, dont il conteste la légitimité, à cesser les négociations avec Israël.
« Nous acceptons un État palestinien avec entière souveraineté sur les territoires occupés en 1967 et Jérusalem pour capitale, et une solution à la question des réfugiés », a-t-il dit, citant le « document d'entente nationale » adopté en 2006, élaboré par les cadres des principaux mouvements palestiniens emprisonnés en Israël. Ce texte prévoyait un État palestinien dans les territoires occupés, soit une reconnaissance implicite d'Israël, un changement significatif de la part du Hamas.
« Nous acceptons un État palestinien avec entière souveraineté sur les territoires occupés en 1967 et Jérusalem pour capitale, et une solution à la question des réfugiés », a-t-il dit, citant le « document d'entente nationale » adopté en 2006, élaboré par les cadres des principaux mouvements palestiniens emprisonnés en Israël. Ce texte prévoyait un État palestinien dans les territoires occupés, soit une reconnaissance implicite d'Israël, un changement significatif de la part du Hamas.
Le mouvement « respectera le résultat d'un référendum populaire sur tout accord, même si les résultats contredisent les convictions politiques du Hamas, et c'est le plus haut degré de la démocratie », a affirmé M. Haniyeh, qui a néanmoins mis en doute les chances de succès des négociations avec Israël. « Il n'existe pas de solution à deux États sur le terrain (...). Israël veut à la fois la terre, la paix et la sécurité, et cela n'est pas possible », a-t-il souligné.
Le Hamas, a-t-il encore dit, est prêt à coopérer avec les pays occidentaux « qui veulent aider le peuple palestinien à retrouver ses droits ». États-Unis et Union européenne le considèrent comme un mouvement terroriste et ne reconnaissent pas l'administration qu'il a mis sur pied dans la bande de Gaza. « Nous exhortons les ministres européens des Affaires étrangères à revoir leur position en ce qui concerne les rapports avec le gouvernement élu », a plaidé Ismaïl Haniyeh, ajoutant que des contacts avaient été établis à ce sujet avec les Nations unies.
Le Hamas a déjà exprimé des positions similaires lors d'entretiens avec des visiteurs étrangers, sans pour autant les assumer publiquement. En avril 2008, l'ex-président américain Jimmy Carter avait assuré, après une rencontre avec le chef du Hamas en exil, Khaled Mechaal, que le groupe pourrait reconnaître un accord de paix à condition « qu'il soit soumis à l'approbation des Palestiniens, même si le Hamas devait être en désaccord sur certains termes ». M. Mechaal s'était distancié de ces propos en déclarant que le Hamas ne reconnaîtrait pas Israël.
De son côté, le président Abbas a indiqué hier espérer être fixé aujourd'hui sur les résultats des efforts américains pour obtenir d'Israël un nouveau moratoire sur la colonisation, réaffirmant disposer d'alternatives en cas d'échec. « Nous attendons de passer à des négociations directes pour aborder les deux questions de fond dans un délai déterminé : les frontières et la sécurité, délimiter les frontières, avant d'achever les négociations directes », a expliqué le dirigeant palestinien.
Les pourparlers de paix ont repris le 2 septembre 2010 à Washington, pour s'interrompre le 26 septembre à l'expiration d'un moratoire israélien sur les nouvelles constructions dans les colonies juives de Cisjordanie occupée. Les Palestiniens exigent pour les poursuivre un nouveau gel de la colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem-Est occupée, auquel se refuse jusqu'à présent le gouvernement israélien.
Parallèlement, sur le terrain, Nayef Rajou, un député du Hamas, a été arrêté dans la nuit de mardi à mercredi par l'armée israélienne près de Hébron, en Cisjordanie, a-t-on appris de sources concordantes. L'ancien ministre des Affaires religieuses et frère du dirigeant du Fateh Jibril Rajoub avait été relâché en juin par Israël après quatre ans de détention, a indiqué Omar Abdelrazaq, un haut responsable du Hamas en Cisjordanie. L'armée israélienne a confirmé l'arrestation dans la nuit de sept personnes sans révéler leur identité.
Le Hamas, a-t-il encore dit, est prêt à coopérer avec les pays occidentaux « qui veulent aider le peuple palestinien à retrouver ses droits ». États-Unis et Union européenne le considèrent comme un mouvement terroriste et ne reconnaissent pas l'administration qu'il a mis sur pied dans la bande de Gaza. « Nous exhortons les ministres européens des Affaires étrangères à revoir leur position en ce qui concerne les rapports avec le gouvernement élu », a plaidé Ismaïl Haniyeh, ajoutant que des contacts avaient été établis à ce sujet avec les Nations unies.
Le Hamas a déjà exprimé des positions similaires lors d'entretiens avec des visiteurs étrangers, sans pour autant les assumer publiquement. En avril 2008, l'ex-président américain Jimmy Carter avait assuré, après une rencontre avec le chef du Hamas en exil, Khaled Mechaal, que le groupe pourrait reconnaître un accord de paix à condition « qu'il soit soumis à l'approbation des Palestiniens, même si le Hamas devait être en désaccord sur certains termes ». M. Mechaal s'était distancié de ces propos en déclarant que le Hamas ne reconnaîtrait pas Israël.
De son côté, le président Abbas a indiqué hier espérer être fixé aujourd'hui sur les résultats des efforts américains pour obtenir d'Israël un nouveau moratoire sur la colonisation, réaffirmant disposer d'alternatives en cas d'échec. « Nous attendons de passer à des négociations directes pour aborder les deux questions de fond dans un délai déterminé : les frontières et la sécurité, délimiter les frontières, avant d'achever les négociations directes », a expliqué le dirigeant palestinien.
Les pourparlers de paix ont repris le 2 septembre 2010 à Washington, pour s'interrompre le 26 septembre à l'expiration d'un moratoire israélien sur les nouvelles constructions dans les colonies juives de Cisjordanie occupée. Les Palestiniens exigent pour les poursuivre un nouveau gel de la colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem-Est occupée, auquel se refuse jusqu'à présent le gouvernement israélien.
Parallèlement, sur le terrain, Nayef Rajou, un député du Hamas, a été arrêté dans la nuit de mardi à mercredi par l'armée israélienne près de Hébron, en Cisjordanie, a-t-on appris de sources concordantes. L'ancien ministre des Affaires religieuses et frère du dirigeant du Fateh Jibril Rajoub avait été relâché en juin par Israël après quatre ans de détention, a indiqué Omar Abdelrazaq, un haut responsable du Hamas en Cisjordanie. L'armée israélienne a confirmé l'arrestation dans la nuit de sept personnes sans révéler leur identité.