[ 02/12/2010 - 15:06 ] |
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Gaza – CPI Le premier ministre palestinien, Ismaïl Haniyeh, a mis en garde contre « une grande tromperie » pratiquée par l'occupation sioniste devant le monde entier, en montrant qu'al-Qaïda serait présent dans la Bande de Gaza pour lancer une nouvelle agression, ce que Haniyeh a fermement nié. Il a également démenti le fait que la résistance Palestinienne ait lancé des attaques contre des sionistes depuis les territoires égyptiens. Ses déclarations ont été tenues hier lors d’une conférence avec de nombreux correspondants de la presse internationale dans la Bande de Gaza, au cours de laquelle Haniyeh a abordé plusieurs dossiers concernant les derniers développements de la scène palestinienne. Il a considéré que la dernière escalade de violence sioniste qui a ciblé certains jeunes palestiniens le mois dernier dans la Bande de Gaza s’inscrit dans l’escalade qui a commencé par la guerre contre Gaza à la fin de 2008 et qui continue jusqu'à maintenant. « Malgré le calme qui règne sur la Bande de Gaza, l'occupation a poursuivi sa politique d'assassinats, rafles, meurtres, et a imposé une souffrance supplémentaire contre notre peuple », a-t-il ajouté. Il considère que la dernière escalade sioniste qui a visé trois combattants de Jaysh al-Islam à Gaza est « la plus dangereuse », en soulignant que « les justifications fournies par l’occupation pour cette violence sont faibles et mensongères ». « L'occupation a accusé les martyrs palestiniens qu'elle a assassinés pour tromper l'opinion générale et obtenir le soutien des Etats-Unis et des organisations mondiales afin de frapper Gaza », a poursuivi Haniyeh, en soulignant la tentative de l'occupation de se montrer comme faisant partie du système international. Il a considéré que les justifications sionistes ne sont qu' « une opération de grande tromperie pratiquée par "Israël" devant le monde entier », niant par cette parole les allégations sionistes au sujet de la présence d'al-Qaïda dans la Bande de Gaza. « Al-Qaïda n’est pas présent à Gaza, mais il existe une résistance palestinienne contre l'occupation sioniste, cette résistance ne travaille pas à l'extérieur des frontières de la Palestine ou dans le cadre arabe et islamique, mais dans le cadre palestinien et dans les territoires palestiniens seulement », a assuré le président du cabinet palestinien. Haniyeh a également nié l'existence de tout acte de résistance des principales factions de la résistance palestinienne dans les territoires égyptiens, en référence à la péninsule du Sinaï limitrophe à la Bande de Gaza. Il expliquant cela par « la confiance historique de la résistance palestinienne et son engagement à protéger la sécurité nationale arabe et la souveraineté égyptienne ». Il a révélé une lettre adressée par son gouvernement au général Omar Souleymane, directeur des services de renseignements égyptiens, qui précise que les factions de la résistance palestinienne œuvrent dans les territoires palestiniens, et non dans les territoires égyptiens et en particulier le Sinaï. Dans le même contexte, il a condamné la position du secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-Moon, qui n'a exprimé aucun avis sur la dernière escalade sioniste contre la Bande de Gaza, exprimant son étonnement envers « le silence des dirigeants de la communauté internationale qui ne critiquent pas ces assassinats programmés contre le peuple palestinien ». Au sujet de la plainte déposée par l’occupation au Conseil de sécurité de l’ONU concernant des allégations de présence de phosphore dans les roquettes tirées par la résistance depuis Gaza, il a déclaré que « Israël tente de transformer la réalité en faisant de la victime le bourreau ». A propos des documents publiés par le Site Internet "Wikileaks", Haniyeh a souligné que ces documents ont confirmé que « la région vit dans une mer de complots ». « Si l’authenticité de ces documents est avérée concernant la coordination préalable de l'autorité de Fatah avec l'occupation durant la dernière guerre contre Gaza, c'est une catastrophe nationale contre laquelle le peuple palestinien doit réagir », a-t-il poursuivi. Haniyeh a assuré que les priorités de son gouvernement durant l'année prochaine seront le travail pour briser le sévère blocus sioniste imposé contre la Bande de Gaza, la réalisation de la réconciliation nationale palestinienne, la protection du consensus national à l'intérieur de Gaza pour éviter toute guerre sioniste prochaine. Il a précisé que le blocus sioniste imposé contre gaza depuis plus de 4 ans est « politique, économique, financier et humain », et représente une « punition collective qui s'oppose aux droits de l'homme les plus basiques et aux conventions internationales humanitaires ». « Les institutions internationales ont soutenu le rapport de Goldstone qui condamne l'occupation israélienne d'avoir perpétré des crimes de guerre contre l'humanité, mais ces institutions n’ont pas toujours pas réussi à faire appliquer les recommandations de Goldstone », a indiqué Haniyeh. Il a souligné le sentiment de son gouvernent qu'il y a « un grand danger qui menace le peuple palestinien à cause du silence international persistant face aux crimes de l'occupation », en affirmant que ce silence « encourage l'occupation à perpétrer des crimes supplémentaires ». Au sujet de la réconciliation palestinienne et des dernières rencontres entre le Fatah et le Hamas, le président du gouvernement palestinien a déclaré que « la réconciliation est un choix stratégique pour son gouvernement », et que « la division n'était pas notre désir ni notre choix, et nous croyons au pluralisme politique et aux élections démocratiques ». Il a ajouté : « Nous devons réaliser la réconciliation le plus tôt possible avec trois éléments : la croyance absolue dans la réalisation du partenariat politique et sécuritaire, sans aucun prix politique qui affecterait les droits et les principes du peuple palestinien, ainsi que la création d’une atmosphère appropriée afin de garantir une avancée dans dossier de la réconciliation ». Il a dans le même temps félicité tous les efforts palestiniens, arabes et internationaux qui aident à réaliser la réconciliation. Haniyeh a appelé à reprendre les négociations d'échange des prisonniers avec l'occupation avec l’arrangement conclu par les allemands. « Nous suivons avec intérêt l’évolution de ce dossier en encourageant les factions de parvenir à un accord honorable, nous pensions que l’accord était proche avant que le gouvernement de l’occupation ne revienne sur les arrangements transmis par le médiateur allemand aux factions de la résistance qui détiennent Chalit », selon ses propos. |