La Presse de Tunisie + Confluences Méditerranée
Le prochain Sommet de l’Union pour la Méditerranée (UPM) prévu à Barcelone sera consacré « en majeure partie » à la situation au Proche-Orient, a déclaré vendredi à Tunis le ministre espagnol des Affaires étrangères Miguel Moratinos.
M. Moratinos s’adressait à la presse en compagnie de son homologue tunisien, M. Kamel Morjane, au terme d’une réunion de deux jours des ministres des Affaires étrangères des dix pays de la Méditerranée occidentale dans la capitale tunisienne.
Ce forum, dit « 5+5 », a regroupé pour la première fois les chefs de la diplomatie des cinq pays de la rive nord de la Méditerranée (Espagne, France, Italie, Malte et Portugal) et des cinq pays du Maghreb (Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie et Tunisie).
« Nous avons évoqué le prochain sommet de l’UPM et décidé de travailler ensemble pour le préparer d’une façon adéquate, en abordant les questions politiques en vue de relever les grands défis auxquels fait face la région », a-t-il précisé.
Selon lui, « le laboratoire d’idées, de réflexion et de stratégies des 5+5 contribuera de manière bénéfique au développement de l’UPM ». Initiée par le Président français Nicolas Sarkozy, cette union rassemble les 27 pays de l’Union européenne, Israël, la Turquie et les pays arabes méditerranéens.
M. Moratinos s’est fait l’écho de « l’inquiétude » des ministres présents quant à « la situation d’impasse au Proche-Orient », plaidant pour « la reprise immédiate des négociations (israélo-palestiniennes) sous le leadership de nos amis américains ».
Il a relevé que la réunion de Tunis a dégagé « un engagement total pour la recherche une fois pour toutes d’une solution à deux Etats ». « Le plus tôt serait le mieux », a-t-il jugé.
« Il y a aujourd’hui un Etat israélien, il reste un Etat palestinien qui doit être reconnu par la communauté internationale », a-t-il suggéré. Il a noté que « cela doit se faire par la négociation entre Israéliens et Palestiniens que nous encourageons ».
De son côté, le ministre tunisien des Affaires étrangères a déploré « la situation difficile » qui prévaut dans les Territoires palestiniens en raison des mesures prises par Israël, en mettant l’accent sur « la nécessité d’une intervention pour alléger les conditions pénibles des populations, notamment à Gaza ».
Une déclaration finale qui devait être publiée à la fin des travaux, n’a finalement pas été distribuée à la presse. Selon une source proche de la réunion, la partie libyenne aurait émis des réserves sur le chapitre relatif au Proche-Orient.
ajout de note : C. Léostic, Afps