09/03/2010
Arrivé hier en Israël, Biden appelle les Israéliens et les Palestiniens à ne pas prendre de mesures susceptibles de saboter les efforts pour relancer les négociations de paix.
Israël a donné son feu vert hier à la construction de nouveaux logements dans une implantation de Cisjordanie, malgré son moratoire sur la colonisation, au moment où le vice-président américain Joe Biden commence une visite censée relancer le processus de paix. L'annonce israélienne survient alors que les Palestiniens ont accepté, sans enthousiasme, le principe de mener pendant une durée limitée (quatre mois) des discussions indirectes avec Israël via l'émissaire américain George Mitchell. En soirée, le porte-parole du département d'État US, Philip Crowley, a indiqué que les négociations indirectes avaient commencé. « Elles sont en cours (...) J'en suis certain », a-t-il dit.
Hier matin, le ministre israélien de l'Environnement, Gilad Erdan, a annoncé la construction de 112 logements dans la colonie de Beitar Ilit, près de Bethléem (sud de Jérusalem). « À la fin de l'an dernier, le gouvernement (israélien) a décidé d'un gel de la construction, mais cette décision prévoyait des exceptions en cas de problèmes de sécurité pour les infrastructures sur les chantiers qui avaient commencé avant ce gel », a expliqué M. Erdan. « Tel est le cas à Beitar Ilit », a ajouté ce proche du Premier ministre Benjamin Netanyahu. M. Erdan s'est efforcé de minimiser l'impact de son annonce sur la visite de M. Biden, qui rencontrera aujourd'hui les dirigeants israéliens à Jérusalem et la direction palestinienne demain à Ramallah (Cisjordanie). « La secrétaire d'État Hillary Clinton ainsi que le vice-président Biden savent que l'essentiel est que le Premier ministre est prêt à tout moment à engager des négociations directes, qu'il a autorisé la levée de barrages en Cisjordanie et décidé d'un gel de la construction », a souligné le ministre israélien. « En revanche, Mahmoud Abbas (le président palestinien) veut limiter les négociations indirectes à quatre mois après avoir posé des conditions sans précédent (...) pendant des mois. Ce n'est pas de cette façon que l'on mène des discussions de paix », a déploré M. Erdan.
Colère palestinienne
La décision israélienne a déclenché la colère des Palestiniens. M. « Netanyahu veut apparemment devenir le gouverneur de la Cisjordanie », a ironisé le négociateur palestinien Saëb Erakat, avertissant que les discussions indirectes étaient une « dernière tentative » pour parvenir à une solution.
« Nous ne pouvons tolérer que chaque fois qu'il y a des discussions pour faire la paix, le gouvernement israélien annonce davantage de colonies, davantage d'incursions, davantage de provocations », a dénoncé M. Erakat à l'issue d'un entretien entre MM. Abbas et Mitchell.
Dans une interview publiée hier par le quotidien israélien Yediot Aharonot, M. Biden a appelé « les deux parties à ne pas prendre de mesures unilatérales susceptibles de détruire la confiance et de saboter les efforts pour relancer les négociations ». De son côté, lors de sa conférence de presse, M. Crowley a également invité les deux parties à rester « prudentes » sur ce type d'initiative.
Côté israélien, la poursuite de la construction de logements en Cisjordanie a été condamnée par le secrétaire général de La Paix maintenant, le principal mouvement anticolonisation, Yariv Oppenheimer. « Le gouvernement doit comprendre que ce genre de décision ne fait qu'éloigner encore une solution de deux États pour deux peuples (israélien et palestinien) qui risque de devenir obsolète », s'est inquiété M. Oppenheimer.
Hier matin, le ministre israélien de l'Environnement, Gilad Erdan, a annoncé la construction de 112 logements dans la colonie de Beitar Ilit, près de Bethléem (sud de Jérusalem). « À la fin de l'an dernier, le gouvernement (israélien) a décidé d'un gel de la construction, mais cette décision prévoyait des exceptions en cas de problèmes de sécurité pour les infrastructures sur les chantiers qui avaient commencé avant ce gel », a expliqué M. Erdan. « Tel est le cas à Beitar Ilit », a ajouté ce proche du Premier ministre Benjamin Netanyahu. M. Erdan s'est efforcé de minimiser l'impact de son annonce sur la visite de M. Biden, qui rencontrera aujourd'hui les dirigeants israéliens à Jérusalem et la direction palestinienne demain à Ramallah (Cisjordanie). « La secrétaire d'État Hillary Clinton ainsi que le vice-président Biden savent que l'essentiel est que le Premier ministre est prêt à tout moment à engager des négociations directes, qu'il a autorisé la levée de barrages en Cisjordanie et décidé d'un gel de la construction », a souligné le ministre israélien. « En revanche, Mahmoud Abbas (le président palestinien) veut limiter les négociations indirectes à quatre mois après avoir posé des conditions sans précédent (...) pendant des mois. Ce n'est pas de cette façon que l'on mène des discussions de paix », a déploré M. Erdan.
Colère palestinienne
La décision israélienne a déclenché la colère des Palestiniens. M. « Netanyahu veut apparemment devenir le gouverneur de la Cisjordanie », a ironisé le négociateur palestinien Saëb Erakat, avertissant que les discussions indirectes étaient une « dernière tentative » pour parvenir à une solution.
« Nous ne pouvons tolérer que chaque fois qu'il y a des discussions pour faire la paix, le gouvernement israélien annonce davantage de colonies, davantage d'incursions, davantage de provocations », a dénoncé M. Erakat à l'issue d'un entretien entre MM. Abbas et Mitchell.
Dans une interview publiée hier par le quotidien israélien Yediot Aharonot, M. Biden a appelé « les deux parties à ne pas prendre de mesures unilatérales susceptibles de détruire la confiance et de saboter les efforts pour relancer les négociations ». De son côté, lors de sa conférence de presse, M. Crowley a également invité les deux parties à rester « prudentes » sur ce type d'initiative.
Côté israélien, la poursuite de la construction de logements en Cisjordanie a été condamnée par le secrétaire général de La Paix maintenant, le principal mouvement anticolonisation, Yariv Oppenheimer. « Le gouvernement doit comprendre que ce genre de décision ne fait qu'éloigner encore une solution de deux États pour deux peuples (israélien et palestinien) qui risque de devenir obsolète », s'est inquiété M. Oppenheimer.