samedi 27 mars 2010

Expulsée de chez elle, la famille Hannoun doit payer les frais de sa propre expulsion

Jérusalem - 26-03-2010
Par Saed Bannoura 
Le Centre pour les droits sociaux et économiques de Jérusalem (ICCER) a rapporté que la police israélienne a remis mercredi à la famille Hannoun, expulsée de sa maison dans le quartier Sheikh Jarrah de Jérusalem Est, un ordre de payer 13.000 shekels (2.600€), pour les frais de leur expulsion.















Les membres de la famille de Majed Hannoun ont été expulsés par la force de chez eux l’an dernier et remplacés par des colons juifs fondamentalistes. (1)
Aujourd’hui, la municipalité de Jérusalem, dirigée par des colons, demande aux membres de la famille de payer 13.000 shekels (2.600€) pour les frais des employés qui les ont sortis de leurs maisons et pour le matériel municipal utilisé pendant l’évacuation.
L’unité Recherche et Documentation du ICCER a indiqué que deux autres familles, elles aussi expulsées par la force de chez elles à Sheikh Jarrah l’an dernier, redoutent que la même mesure ne s’applique à elles.
Lorsqu’elles ont été expulsées de chez elles, les familles de Maher Hannoun et d’Abdul-Fattah al-Ghawi ont vu les colons juifs envahir leurs maisons et jeter leurs meubles et leurs affaires dans la rue. La municipalité de Jérusalem a ensuite déménagé les meubles sur une place, en face de l’immeuble de la mairie à Sheikh Jarrah.
Depuis leur expulsion, les deux familles vivent sous des tentes, que la municipalité de Jérusalem a systématiquement détruites pour tenter d’obliger les familles à quitter Sheikh Jarrah.
Les violations israéliennes contre les natifs palestiniens de Jérusalem sont incessantes, comme la construction et l’expansion des colonies illégales dans la ville et autour, tout en démolissant les demeures arabes et palestiniennes de Jérusalem Est.
(1) Cette précision est sujette à caution, car elle laisse croire que des colons juifs “non fondamentalistes” n’auraient pas accepté de s'installer à la place d’une famille palestinienne dont les affaires étaient encore sur le trottoir. (NdT)