samedi 20 mars 2010

Avigdor Lieberman a boycotté la visite du président brésilien

vendredi 19 mars 2010 - 06h:37
Incident diplomatique entre Israël et le Brésil ? Le ministre israélien des Affaires étrangères a confirmé mardi avoir boycotté trois rencontres avec le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva la veille, affirmant que celui-ci avait refusé de se rendre sur la tombe du fondateur du sionisme lors de sa visite dans le pays.
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Avigdor Lieberman a expliqué n’avoir assisté ni au discours de "Lula" au Parlement israélien, ni à deux autres réunions lundi, pour protester contre son refus de visiter le tombeau de Théodore Herzl, considéré comme le père du sionisme politique moderne, mais de se rendre mercredi sur la tombe de Yasser Arafat.
"Quelqu’un qui n’est pas prêt à visiter la tombe de Herzl, mais qui se rend sur celle de Yasser Arafat, je n’accepte pas", a-t-il déclaré au site Internet d’information israélien YNet. Selon lui, le comportement du président brésilien viole le protocole.
Le cabinet de "Lula" a répondu en affirmant qu’une visite sur la tombe de Herzl ne fait pas partie du protocole convenu pour un dirigeant étranger présent en Israël. "Cela n’a jamais été considéré comme figurant sur le programme du président", a déclaré un porte-parole tenu à l’anonymat.
Le porte-parole a jugé bizarre la réaction de Lieberman, soulignant que d’autres dirigeants récemment en visite en Israël -comme Nicolas Sarkozy pour la France ou Silvio Berlusconi pour l’Italie- ne s’étaient pas rendus sur la tombe de Herzl, située sur le mont du même nom à Jérusalem. Le vice-président américain Joe Biden s’y était en revanche rendu la semaine dernière.
Luiz Inacio Lula da Silva est arrivé lundi en Israël pour la première visite officielle d’un président brésilien en exercice, dans le but de faire de son pays un interlocuteur dans le processus de paix au Proche-Orient.
Il a rencontré lundi le Premier ministre Benyamin Nétanyahou et le président Shimon Peres, avant de s’entretenir le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas mardi en Cisjordanie. Sa tournée doit également le conduire en Jordanie et en Iran.
Hillary Clinton réaffirme le lien "inébranlable" avec Israël La secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton a réaffirmé le lien "étroit et inébranlable" entre Israël et les Etats-Unis et souligné l’attachement de Washington à la sécurité de l’Etat juif.
"Nous sommes absolument attachés à la sécurité d’Israël. Il y a un lien étroit et inébranlable entre les Etats-Unis et Israël", a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse, soucieuse apparemment d’apaiser les tensions des derniers jours entre les deux pays.
Selon la presse israélienne, la secrétaire d’Etat, qui avait dénoncé une initiative israélienne "insultante", a sommé l’Etat juif de renoncer aux 1.600 nouvelles constructions qu’il a annoncées la semaine dernière à Jérusalem-Est, en pleine visite du vice-président américain, Joe Biden, destinée à raviver des pourparlers de paix entre Israël et les Palestiniens.
Hillary Clinton a tenu mardi à rejeter l’idée selon laquelle les relations entre les deux pays connaîtraient leur crise la plus grave depuis des dizaines d’années. Selon l’ambassadeur de l’Etat juif à Washington, pourtant, la tension entre Israël et les Etats-Unis est plus vive que jamais depuis 35 ans. "Nous partageons des valeurs communes et nous voulons un avenir démocratique pour le monde ; nous sommes également les uns comme les autres en faveur d’une solution à deux Etats", juif et palestinien, au Proche-Orient, a insisté Hillary Clinton. "Mais cela ce ne veut pas dire que nous allons être d’accord sur tout", a-t-elle ajouté.
Si Washington a fait part "de son désarroi et de sa déception" après la décision israélienne, a-t-elle dit, il faut maintenant faire en sorte que la nouvelle tournée de l’émissaire américain George Mitchell au Proche-Orient puisse avoir lieu.
Le retour prévu ce mardi au Proche-Orient de l’émissaire de Barack Obama, pour tenter de donner le coup d’envoi de négociations indirectes, a été reporté sine die.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a affirmé lundi qu’il n’était pas question de limiter les constructions dans la zone de Cisjordanie annexée à Jérusalem. Le négociateur palestinien Saëb Erekat a jugé la situation "explosive" et l’ex-Premier ministre Ahmed Koreh a mis en garde contre une troisième intifada.
mardi 16 mars 2010